« Dans Du Contrat social, Rousseau écrit : L'homme est né libre, et partout il est dans les fers'. Qu'en pensez-vous? » ?
Publié le 16/05/2020
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Introduction du sujet : « Dans Du Contrat social, Rousseau écrit :
‘L'homme est né libre, et partout il est dans les
fers'.
Qu'en pensez-vous? » On conçoit couramment la différence entre l'animal et l'homme par le fait que ce dernier est libre, qu'il n'est pas limité parl'instinct.
En ce sens l'homme naît libre.
Mais n'est-ce pas une vaine définition comme nous le rappelle Rousseau au début duContrat social : « L'homme est né libre, et partout il est dans les fers » ?.
Cela signifie que l'homme est libre en droit, mais asservi en fait.Est-ce à dire que la liberté est illusoire, qu'elle est un idéal chimérique inapplicable dans les faits ? La liberté est une notiondifficile, voire impossible, à fonder: ne sommes-nous pas déterminés malgré nous ? Pourtant sachant qu'une explicationdéterministe des motifs de l'homme est relative à lui, ne pouvons-nous pas disposer de ce déterminisme qu'il a monté sur piècede lui-même ?N'est-ce pas plutôt une illusion de voir de toute part l'homme empêché « dans les fers » ? Néanmoins ne faut-il pastenir compte de contraintes à l'action de l'homme : une liberté absolue semble véritablement inaccessible.
Est-ce qu'alors lacitation de Rousseau ne signifierait pas plutôt que le droit de l'homme à être libre doit être conquis ? La liberté n'est-elle pascondamnée à être relative à un état de fait contraignant ? I) La liberté est illusoire A) croyant être libre, nous ignorons la cause de notre action.cf) Spinoza, dans l'Ethique : nous sommes déterminés par la nécessité de vivre, de persévérer dans son être ( le désir est l'essence de l'homme ) ; le libre-arbitre est une illlusion car nous croyons avoir le choix entre une chose etson contraire en fonction de la poursuite d'un Bien ( nous délaissons alors son contraire )Ainsi l'homme est esclave de ses passions primitivement et seule sa raison, se plaçant au niveau de la cause qui ledétermine, lui permet d'agir avec maîtrise de lui-mêmeMais n'est-ce pas par passion que nous nous rendons libre de la raison plutôt ? B) L'action du passionnée est tributaire de la Raison.Cf) Hegel, dans La Raison dans l'histoire : le « grand homme » passionné, avide du pouvoir, agit en fait pour le compte de la Raison, croyant agir librement ; c'est le concept hégélien de la « ruse de la Raison » : croyant agirpour son compte, le « grand homme » agit au service de la Raison tel Napoléon colportant les droits de l'homme horsde France par les armes. Transition : Toutes nos actions semblent s'expliquer par la raison ; mais la raison étant exclusivement relative à l'homme, n'est-ce pas une conception anthropomorphique que nous aurions sur la nature du monde, de l'être qui nous transcende pourtant ? Nesommes-nous pas plutôt libres de nous imaginer, de nous représenter et de nous animer à partir de notre esprit, de notreraison ? II ) L'homme est absolument libre dans les faits.
A) Par la puissance infinie de son esprit, l'homme n'est arrêté par rien.Cf) la conception stoïcienne de la liberté : même « dans les fers », l'homme reste libre par sa raison.
En tout temps et en tout lieu, il a la capacité essentielle de changer ses représentations « plutôt que l"ordre du monde » rajouterait Descartes.Mais l'homme n'est-il pas déterminé par sa raison alors ? B) L'homme naît indéterminé en deçà de sa raison.Cf) l'existentialisme de Sartre : « l"existence précède l"essence », rien ne prédétermine l'homme dans tous sesactes car l'instant suivant ( inconnu ) me libère si bien que c'est au niveau de l'existence temporelle que je medétermine..
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