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Dans ce roman l'auteur brosse le portrait d'une bourgeoisie de province cupide et intéressée. Ce passage est extrait de la longue lettre que Louis, le personnage principal, adresse à son épouse.

Publié le 04/10/2021

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« Dans ce roman l'auteur brosse l e portrait d' une b ourge oisie de province cupide et in ­ téressée.

Ce passage est extrait de la lon gue lettre que L ouis, le p ersonna ge principal, a dre sse à s on é pouse.

(Inde 2013, séries technologiques) V oilà ce qui m e re ste : c e q ue j 'ai gagné, au lon g de c es années affreuses, cet ar gent d ont vous avez la folie de vouloir que je m e dép ouil le.

Ah ! l 'idée même m 'est i nsupp ortable q ue vous en jou issiez a prè s ma mort.

J e t'ai dit en c ommen­ çant q ue m es d ispositions avaient d'abord été pri ses pour q u'il ne vous en restât rien.

Je t'a i laissé e ntendre q ue j'avais renoncé à c ette vengeance ...

M ais c'étai t m éconnaître ce mouvement de marée q ui est celui de la haine da ns mon cœu r.

E t tantôt elle s 'éloigne, et je m 'attendris ...

P uis el le rev ient , et ce flot b ourbeux m e r ecouvre.

D epuis aujourd'hui, depuis c et�ajou rnée de Pâques, a près cett e o ffensive p our m e d épouiller au prof it de votre Ph ili1 , et lo rsque j'ai revu, au c omplet , cet te meute f amiliale a ssise e n rond de vant l a porte et m'épiant, je suis o bsédé par l a vision des partages, - de c es partages qui vo us j ettero nt l es uns contre l es autres : c ar vous v ous b attrez c omme d es chiens autour de m es terres , autou r de mes titres.

Les te rres s eront à vous, mais l es titres n 'existent plus.

Ceux dont je te parlais, à l a p remière page de cet�a let�a j e le s ai vendus, la s emaine de rnière, au p lus haut : d epuis, ils b aisse nt chaque j our.

Tous le s b ateaux s ombrent, dès que je le s abandonne ; j e ne me trompe j amais .

Les millions liquides, vous l es a u­ rez aussi, v ous les a urez si j 'y consens.

I l y a des jours o ù je dé cide que vo us n'en r etrouverez pa s un centime ...

J 'entends votre t roupeau c huchotant q ui m onte l'escal ier.

Vous v ous arr êtez ; v ous parlez sans crainte qu e je m'éveille ( il est ent endu qu e je su is sourd) ; j e vois s ous la por te la lue ur de v os bougies.

Je re connai s le fausset 2 de Phili (on dirait qu 'il mue en core) et sou dain d es r ires étouffés, les glous sements des jeunes f emmes.

Tu l es grondes ; tu v as le ur d ire : « Je vous assure q u'il ne dort pas ...

» T u t'approches de m a p o rte ; tu écoutes ; t u re gardes par la serrure : m a lampe me d énonce.

Tu reviens v ers la m eute ; tu dois l eur s ouffler : « I l veille encore, il v ous écoute ...

» Ils s'éloignent s ur leurs pointes.

Les marches de l'escalier craquent; une à une , les portes se f erment.

D ans la n uit de Pâqu es, la m aison est chargée de couples.

E t m oi j e pourrais être l e tronc vivant de c es je unes r ameaux.

L a p lupart de s pè res sont a imés.

T u étais m on en nemie et mes e nfants sont passés à l' ennemi .

François Mauriac, Le Nœud de vipères, partie 1, chapitre v1, 1932.

1.

Phili: époux de la petite-fille de Louis qui a besoin d'argent pour ses affaires. 2.

Fausset: voix de fausset, voix aiguë.. »

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