Danemark - 1992-1993

« file:///F/dissertations_pdf/Nouveau%20dossier/450907.txt[14/09/2020 16:45:12] Danemark 1992-1993 Après la victoire du "non" au premier référendum organisé su r la ratification du traité de Maastricht, portant sur l'Union européenne, le 2 juin 1992, la classe politique d anoise a cherché les moyens d'éviter une rupture avec la Communauté.

A la mi-octobre, le Parti social-dé mocrate (opposition) a amené les radicaux-libéraux et les socialistes populaires (à l'extrême g auche), hostiles au traité, au compromis avec le gouvernement de centre droit de Poul Schlüter: les réticences d anoises à l'égard de l'Union économique et monétaire (UEM), de la défense commune et de la citoyenneté européenne ont à leur tour été acceptées par les Douze au sommet d'Édimbourg (décem bre 1992).

Le 15 mars 1993, le gouvernement a lancé avec optimisme la campagne du second référ endum fixé au 18 mai 1993, sous la houlette de son nouveau responsable, Poul Nyrup Rasmussen, président depuis le 11 avril 1992 du Parti social-démocrate.

Après la victoire du "oui" (56,8% des voix cont re 43,2% au "non"), des émeutes ont éclaté à l'initiative de partisans du "non" dans la nuit du 18 au 19 mai, entraînant une répression policière à balles réelles (11 manifestants touchés).

Le Parti social-démocrate a formé, le 25 janvier 1993, le premier gouvernement majoritaire depuis 1971, avec le Centre démocrate, les radicaux-libéraux et les démocrat es chrétiens, après la démission, le 14 janvier, du Premier ministre conservateur, accusé d'avoir couvert les pratiques illégales de son ministre de la Justice dans une affaire de regroupement familial de réfugiés t amouls.

Tous les partis de centre gauche avaient voté en décembre 1992 le budget 1993, déficitaire en dé pit du maintien d'une forte pression fiscale (48,9% du PNB en 1992).

La relance des investissements publics et l'aide aux victimes de l'exclu sion et du chômage de plus en plus nombreuses (11,1%) ont répondu à la conjoncture morose de l'é conomie danoise en 1992.

Morosité dont la cause principale a résidé dans le ralentissement de l'activité internationale et des investissements du secteur privé (-13,5%).

Le marché de l'exportation (+3,7% contr e +7,9% en 1991) s'est restreint, notamment vers l'Allemagne (un quart, environ, des exportations danoise s), le modeste sursaut de la consommation privée (+1,5% contre 1,2 en 1991) et la stagnation des importations (+0,2%) ont contribué à l'amélioration de la balance des comptes courants ( 27,9 milliards de couronnes, à savoir 3,2% du PNB) et à la réduction de la dette extérieure (238 milliar ds de couronnes contre 264 en 1991).

La faible augmentation des prix alimentaires et des prix à l'importation et la croissance modérée des salaires depuis plusieurs années (+2,8% en 1992) ont permis de ramener l'inf lation à 2,1%.

En septembre 1992, la couronne danoise s'était appréciée de 5 à 6%, puis a subi à son tour les pressions spéculatives.. »