DadaDada, dont le nom est tiré d'un dictionnaire ouvert au hasard, est né à Zurich en 1916, de la rencontre de jeunes artistes dont Tristan Tzara et Jean Arp qui fondent le Cabaret Voltaire.

« Dada Dada, dont le nom est tiré d’un dictionnaire ouvert au hasard, est né à Zurich en 1916, de la rencontre de jeunes artistes dont Tristan Tzara et Jean Arp qui fondent le Cabaret Voltaire.

Dans ce café-galerie-théâtre, ils organisent des séances, mélanges de “ happening ” et de laboratoire poétique : les poésies “ phonétiques ” sont lues avec fracas ; les chants nègres s’accompagnent de sirènes et de trompettes d’enfant ; les acteurs, vêtus d’habits de carton, jouent des pièces incompréhensibles.

Poètes, peintres, sculpteurs travaillent ensemble dans un langage total, supprimant ainsi toute cloison entre les différentes formes d’expressions. Le fondement de dada est la dérision par le hasard et les provocations : refus de toute attitude rationaliste, désacralisation des formes et des sens, négation d’une esthétique objective de l’art. En même temps, un mouvement similaire se développe à New York, autour de Duchamp, Picabia, Man Ray et Stieglitz.

Ils revendiquent le principe du hasard et attribuent une nouvelle valeur aux objets trouvés, détournés de leur contextes, à l’exemple des “ ready-made ” de Marcel Duchamp.

Le dadaïsme deviendra rapidement international (Allemagne, Espagne, France), avant de se dissoudre en 1922 — supplanté par le surréalisme. Hostiles aux valeurs passéistes et bourgeoises, les dadaïstes revendiquent une esthétique “ nihiliste ” : le désordre, la destruction, la désacralisation sont autant de mots d’ordres diffusés dans des manifestations iconoclastes.

Le désir de faire table rase des valeurs traditionnelles est un moyen d’accéder à la liberté de création, pour “ préserver à la poésie son domaine le plus sacré.

” Les artistes dada découvrent ainsi l’essence même de l’ œ uvre d’art, bien qu’ils aient proclamé haut et fort leurs convictions anti-esthétiques.. »