Cuba: 2002-2003: Tensions, répression et incertitudes
Publié le 14/09/2020
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Cuba 2002-2003
Tensions, répression et incertitudes
Les tensions ont redoublé entre les États-Unis et Cuba.
À l'amé
lioration significative des échanges
commerciaux a succédé, en 2003, une phase de durcissement tout aus
si spectaculaire.
Après une interruption d'une quarantaine d'années, les achats cuba
ins de produits alimentaires en
provenance des États-Unis ont placé ce pays en tête des fournis
seurs de ce type de produits, devant la
France.
Les grandes firmes nord-américaines manifestent un intérê
t croissant pour le marché cubain et
plusieurs conférences conjointes ont été consacrées au dé
veloppement des relations commerciales
bilatérales.
Les produits américains ont pu être exportés so
us le régime du Trade Sanctions Reform and
Export Enhancement Act (TSRA) qui autorise les exportations alimentair
es à condition qu'elles soient
payées comptant par La Havane.
Ce commerce à sens unique reste cep
endant limité tant que l'embargo
n'est pas levé.
Or, en dépit des espoirs suscités par l'accroissement des échan
ges, les relations diplomatiques entre La
Havane et Washington se sont de nouveau détériorées en 2003.
La
guerre en Irak (mars-avril) et les
activités de James Cason, le nouveau chargé d'affaires faisant fon
ction d'ambassadeur à La Havane, ont
aggravé les tensions entre les deux pays.
Les menaces à peine voil
ées proférées par des responsables de
l'administration Bush et les encouragements apportés par J.
Cason aux
dissidents ont mis fin aux espoirs
de libéralisation des voyages.
La levée de l'interdiction faite au
x touristes américains de visiter l'île, très
attendue par les autorités cubaines, a été reportée sine die
.
L'expulsion de quatorze diplomates cubains
en poste aux États-Unis a été la plus massive observée depui
s une quarantaine d'années.
Arguant du plan de déstabilisation ourdi par Washington, Fidel Castro
a déclenché une vague de
répression dans le pays.
Des dissidents accusés de conspiration av
ec l'ennemi ont été condamnés à de
fortes peines de prison, et les trois auteurs du détournement d'un fe
rry dans la baie de La Havane ont été
exécutés.
Ces décisions ont suscité de nombreuses protestati
ons internationales et interrompu le
processus de rapprochement engagé avec l'Union européenne (UE) q
ui étudiait la mise en œuvre de
sanctions.
L'ouverture d'une délégation de cette dernière à
Cuba en 2003 devait marquer le début d'une
ère nouvelle dans les relations de Cuba avec l'UE, comme l'adhésio
n prévue de Cuba à la convention de
Cotonou réglementant les relations commerciales avec l'UE.
Alors que
le pays fait face à de sérieux
problèmes de liquidités, celle-ci permettrait à La Havane de bé
néficier des avantages financiers accordés
aux pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) dans le cadre du Fonds
européen de développement.
L'UE est
en effet le premier partenaire commercial de Cuba et le premier investis
seur étranger.
Ces événements sont intervenus dans une conjoncture économique
difficile.
Le ralentissement de
l'activité a été significatif, la croissance du PIB n'ayant é
té que de 1,4 % en 2002.
La restructuration
radicale du secteur sucrier s'est traduite par une chute brutale de la p
roduction qui allait être inférieure à
2,5 millions de tonnes, en deçà de la récolte de 2002 et des pr
évisions officielles.
Des changements ont
été engagés à la direction économique du pays.
Le ministr
e de l'Économie José Luis Rodriguez a été
remplacé au Conseil d'État par le président de la banque centra
le Francisco Soberon, et quatre vice-
ministres ont été substitués, ce qui pouvait annoncer une infle
xion de la politique économique.
Si J.
L.
Rodriguez restait titulaire du portefeuille, sa position semblait dés
ormais fragilisée.
Conséquence de ces difficultés économiques, le malaise social e
st apparu plus perceptible.
L'Église
catholique s'est faite l'écho, dans une lettre pastorale du cardinal
Ortega, d'«une crainte diffuse et
généralisée».
Les menaces de l'administration Bush et les in
certitudes de l'après-castrisme suscitent en
effet de nombreuses inquiétudes.
La dissidence se fait plus visible.
Coordonné par Oswaldo Paya – prix
Sakharov du Parlement européen – le «projet Varela» récla
me de profondes réformes économiques et
politiques.
Il a recueilli officiellement plusieurs milliers de signatur
es.
En réponse, F.
Castro avait fait
adopter en 2002 un amendement à la Constitution garantissant le carac
tère «irrévocable» du socialisme.
Le congrès du Parti communiste cubain (PCC ) supposé définir
les grandes orientations politiques devait
se tenir fin 2003 ou en 2004, mais aucune date n'avait été fixé
e à la mi-2003.
Le dernier congrès avait eu
lieu en 1997..
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