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Cuba (1998-1999): Reconnaissance diplomatique régionale

Publié le 14/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/Nouveau%20dossier/450887.txt[14/09/2020 16:45:10] Cuba 1998-1999 Reconnaissance diplomatique régionale Un an et demi après la visite du pape à Cuba, aucun changement maj eur n'était intervenu dans les relations diplomatiques entre La Havane et Washington et, à la veille de nouvelles échéances présidentielles aux États-Unis, rien n'indiquait qu'une normalisat ion soit à l'ordre du jour.

La proposition de personnalités américaines, notamment de l'ancien secrétaire d'État Henry Kissinger, de mettre sur pied une commission bipartite chargée de réviser la politique menée à l'égard de Cuba a été ajournée sine die.

L'Union européenne est devenue un partenaire de premier ordre pour l' île, qui a bénéficié d'un statut d'observateur dans la renégociation des accords de la convention de L omé.

Des pourparlers ont été engagés afin de rééchelonner la dette cubaine avec le Club de P aris et le gouvernement cubain a décidé d'utiliser l'euro dans ses transactions avec l'UE dès juillet 1999.

L 'accroissement des échanges commerciaux avec la France a confirmé la qualité des relations bil atérales entre les deux pays dont la coopération en matière de santé publique pourrait se dévelop per dans les Caraïbes.

Sur le plan intérieur, la progression des réformes économiques est restée lente et graduelle, mais la modernisation et la restructuration des entreprises d'État se sont po ursuivies.

Après une mauvaise année 1998, dont le taux de croissance n'a été que de 1,2 %, le gouverne ment s'est fixé pour objectif une croissance du PIB de 2,5 % pour 1999.

La zafra (récolte de canne à sucre) a progressé par rapport aux très mauvais résultats de 1998 (3,2 millions de tonnes de sucre) , atteignant 3,6 millions de tonnes.

La découverte de gisements de pétrole devrait permettre d'accroîtr e la production nationale, diminuant ainsi les importations énergétiques.

Un million quatre cent mille touris tes ont visité l'île en 1998.

L'essor du tourisme se poursuit, entraînant de nombreux secteurs de l'économi e, mais il a des effets néfastes sur le plan social.

La prostitution et la criminalité se sont accrues.

En ja nvier 1999, le gouvernement a renforcé de façon spectaculaire la présence policière et une nouvelle lo i a été adoptée afin de lutter contre la délinquance, le trafic de drogue et les vols à main armée.

Les sanctions ont été renforcées pour ces différents délits et les prostituées envoyées dans des "camp s de réhabilitation".

Enfin, en juin 1999, de hauts responsables ont été limogés pour corruption liée à l'activité touristique.

Les difficultés de la vie quotidienne restent très importantes.

Le s pénuries alimentaires perdurent et le marché noir prospère, stimulé par la dollarisation.

Les Cubains - lorsqu'ils ne bénéficient pas des dollars envoyés par leur famille aux États-Unis (les remesas) ou des com pléments de salaire en devises attribués dans certains secteurs stratégiques à 1 100 000 travailleurs - sur vivent tant bien que mal avec un salaire moyen de 217 pesos mensuels.

En février 1999, l'Assemblée nationale du pouvoir populaire, ré unie en session extraordinaire, a adopté la Loi de protection de l'indépendance nationale et de l'économie cub aine.

Cette législation sanctionne la livraison, la recherche ou l'obtention d'informations favorisant le gouv ernement américain et l'introduction dans l'île de matériel subversif.

Elle prévoit des peines d'emp risonnement, des amendes ou la confiscation de biens.

Le procès puis la condamnation des quatre dissidents, dont l'UE et le pape avaient demandé la libération, ont confirmé le renforcement de la répression.

Cela a valu à Cuba d'être condamnée (à une voix de majorité) par la Commission des droits de l'homme de l'ONU.

L'année 1999 a mis en évidence la reconnaissance diplomatique de C uba dans la région.

Présente en avril à Saint-Domingue au sommet de l'Association des États de la Caraï be (AEC) dont elle est membre, en juin au Brésil lors de la réunion des pays de l'Union européenne, de l'Amérique latine et des Caraïbes, La Havane devrait, en dépit des protestations de plusieurs dirigeants la tino-américains, accueillir pour la première fois le Sommet des pays ibéro-américains, au mois de n ovembre, et ce alors même que le ministre des Relations extérieures Roberto Robaina a été limogé et remplacé par le secrétaire personnel du chef de l'État Fidel Castro, Felipe Perez Roque.

La visite officie lle du roi d'Espagne Juan Carlos, restait, quant à elle, à confirmer.

L'île a réaffirmé ses ambitions régionales en apportant son soutien aux négociations engagées entre gouvernement et guerilla en Colombie lors de la visite officielle du pré sident Andrés Pastrana et en présence du nouveau président vénézuélien Hugo Chavez.

Le s contacts ont été renoués avec la CISL (Confédération internationale des syndicats libres).

L'essor de la coopération médicale cubaine avec les. »

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