Écriture d’invention :Deux interlocuteurs confrontent leurs points de vue sur la littérature.
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
Deux interlocuteurs confrontent leurs points de vue sur la littérature. Ce document contient 851 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.
«
criture dÕinvention : Deux interlocuteurs confrontent leurs points de vue sur la littrature.
Pour l'un, elle peut tre apprcie par tous et tre comprise travers les sicles.
Pour l'autre, elle ne peut tre comprise et apprcie que par des lecteurs contemporains. L et K sÕentretiennent au sujet de la rception des Ïuvres. L ÇJe soutiens quÕune Ïuvre littraire ne peut tre comprise et apprcie que par ses contemporains. KÑEt moi je pense au contraire quÕune Ïuvre peut lÕtre en tout temps et par tous.
Nous allons bien voir qui de nous deux lÕemportera, moins que nous ne trouvions un consensus, qui sait, cher ami ? LÑComment pouvez-vous comprendre des textes anciens comme les Essais de Montaigne ou Phdre de Racine ou encore le Dictionnaire Philosophique de Voltaire dont la graphie ou le vocabulaire vous chappent, comment faire la diffrence entre les mots ÇfoyÈ et ÇsoyÈ, comprendre le sens de lÕadjectif ÇsuperbeÈ ou celui du nom Ç fortune È ? De quoi y perdre son latin.
Les lves de lyce nous le font bien sentir, ils nÕaiment pas tudier les textes anciens. KÑLaissons aux professeurs le soin dÕexpliquer tout cela leurs lves.
Et cÕest aux historiens et aux linguistes dÕclairer les lecteurs modernes avec des notes en bas de pages et une transcription modernise des textes. LÑPeut tre, mais admettez que le lecteur dÕaujourdÕhui ne comprendra pas les allusions, les messages cachs, et lÕironie, qui font tout le sel des fables de La Fontaine, des pices de Molire ou de Voltaire .
Comment voir sous la scne de Vadius et de Trissotin dans les Femmes savantes lÕattaque contre Mnage qui se croyait un grand auteur, ou dans le nom de Vanderdendur le matre du ngre de Surinam celui de lÕditeur de Voltaire Van Dren avec lequel il avait maille partir. KÑL encore, mon cher ami, les spcialistes pourront nous expliquer ces coups de griffe littraires. LÑSans compter le contexte historique, lÕarrire-plan socio-conomique sans lesquels une Ïuvre perd toute sa saveur, tout son sens.
Balzac inscrit sa Comdie Humaine crite entre 1830 et 1848 dans la bourgeoisie de son poque en plein essor du capitalisme, Zola dcrivait le monde des petits artisans dans lÕAssommoir et celui des ouvriers des mines dans Germinal .
Non, aujourdÕhui ces Ïuvres ne peuvent plus tre lues comme elles lÕtaient au 19e sicle. KÑJe veux bien admettre que les contemporains dÕune Ïuvre aient plus de facilit deviner les allusions incluses dans un texte, accder au sens prcis de certains mots ou mieux apprcier le contexte socio-conomique qui entoure un ouvrage, mais il faut reconnatre que voir de trop prs ne garantit pas de bien voir. LÑQue voulez-vous dire exactement ? KÑIl est parfois prfrable de prendre du recul pour mieux percevoir lÕessentiel.
Beaucoup dÕÏuvres nÕont pas t apprcies par leurs contemporains qui sont passs totalement ct. LÑLesquelles par exemple ? KÑFlaubert a d subir un procs pour Madame Bovary , la mme anne que Baudelaire avec les Fleurs du mal. LÕÏuvre de Zola a t qualifie de ÇputrideÈ.
Est-ce que je poursuis ? LÑCe sont des exceptions. KÑJe ne crois pas, cÕest trs frquent.
Pour de multiples raisons, si le public nÕest pas prt ou si lÕÏuvre est dcale, en avance sur son poque.
Prenez lÕexemple d Õun Roi sans divertissement de Jean Giono qui date de 1947, cÕest--dire aprs la deuxime guerre mondiale.
LÕtat dÕesprit dÕalors tait plus la gravit, lÕengagement, ce qui explique le succs du thtre de Jean-Paul Sartre et cette Ïuvre de Giono ne correspondait pas lÕimage familire que le public avait de son auteur.
AujourdÕhui elle est en phase avec le public. LÑJe reconnais que de grands auteurs nÕont pas connu le succs quÕils mritaient.
Marcel Proust a vu ses manuscrits refuss par les diteurs qui lui ont conseill de changer dÕactivit.
Nous nÕaurions jamais lu A la Recherche du temps perdu .
Mais alors il faudrait attendre plusieurs dcennies aprs la parution des Ïuvres pour les apprcier leur juste valeur, encore faut-il quÕelles aient paru ! KÑCertaines Ïuvres sÕimposent rapidement si elles correspondent aux attentes des lecteurs et surtout des critiques, dÕautres sont trop novatrices et ont besoin de plus de temps.
Je crois que chaque lecteur a sa perception dÕune Ïuvre, sa lecture est donc unique et personnelle, quel que soit le sicle dans lequel elle est crite.
Il va trouver ou non un cho sa propre sensibilit, tre touch par un thme qui.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Mémoire, histoire et écriture dans l'invention du désert Djaout
- Les points de vue
- On peut considérer l'écrivain selon trois points de vue différents : on peut le considérer comme un conteur, comme un pédagogue, et comme un enchanteur. Un grand écrivain combine les trois : conteur, pédagogue, enchanteur. Cette définition parait-elle s'appliquer au texte que vous avez lus ?
- Dans le Dictionnaire égoïste de la littérature française, Charles Dantzig affirme : « La poésie ne se trouve pas que dans les vers ». Vous direz si vous partagez son point de vue dans un développement argumenté, en vous appuyant sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés en classe ou lus personnellement.
- Faite discutez 2 interlocuteurs (critiques, écrivain, lecteur) qui n'ont pas le même point de vue en ce qui concerne la question suivante : Qu'est ce qu'un bon héros de roman ? Dans une brève présentation dite qui sont et quel est le statut des interlocuteurs. Vous pourrez ensuite rapporter leur propos en faisant alterné différente forme de parole rapporter et en mêlant aux paroles des précisions sur leur attitudes.