Critique de No man's Land
Publié le 10/11/2021
Extrait du document
«
Anouk Jacob et Lucie Bétourné
No man’s Land, quand les énigmes familiales rejoignent la brutalité syrienne
Produite par Arte, la série No man’s Land nous entraîne dans un thriller familial prenant dans le
contexte des affrontements entre kurdes et combattants de Daesh.
Le pari d’une série haletante et
réaliste est-il tenu ?
Antoine (Felix Moati) aux côtés de Sarya ( Souheila Yacoub ), alors qu’il s’entraîne au combat pour épauler
les kurdes.
(Images directement extraites de la série)
2014.
La vie d’Antoine bascule lorsqu’il pense reconnaître sa sœur, présumée morte lors d’un
attentat au Caire, sur une vidéo de combattantes kurdes en Syrie.
Sur un coup de tête, il décide de
partir à sa recherche et se retrouve malgré lui dans une unité féminine du YPJ.
Un long chemin avec
cette unité s'ensuivra, pendant lequel il cherchera à découvrir la vérité...
À cette époque, la guerre fait rage en Syrie.
La série nous offre image fidèle à la réalité, nous
dévoilant un pays à feu et à sang rythmé par un conflit complexe, à la fois politique, territorial,
religieux et idéologique.
Le conflit entre kurdes et combattants de Daesh est assez bien retranscrit,
nous donnant une bonne vision des rudes conditions psychiques et matérielles de chaque camp.
Par
exemple, la tension permanente subie par le kurdes se reflète parfaitement dans la scène où les trois
jeunes anglais rejoignent physiquement le camp de Daesh.
Elles doivent prendre des décisions
rapidement, être en alerte permanente, et subir des conditions matérielles très rudimentaires.
Cette
violence est par ailleurs bien reflétée sans choquer explicitement le spectateur, ce qui rend la série
relativement accessible.
Les conditions de vie des combattants de Daesh sont au contraire plus
confortables, notamment avec l’électricité.
La pression idéologique perpétuelle est soulignée par les
ordres et la présence régulière des «supérieurs » des trois anglais.
Il faut sans cesse prouver la
légitimité de sa présence, comme en témoigne la scène dans laquelle un des trois jeunes met le feu à
un piano, symbole d’une passion “impie”.
En revanche, l’intrigue est critiquable.
Certes, elle attise la curiosité du spectateur, mais certains
éléments restent peu crédibles.
Le personnage principal décide impulsivement de partir en Syrie,
sans prévenir personne, avec comme seule preuve d’existence de sa sœur, une manière de nouer ses
cheveux.
Il semble ne pas faire grand cas des preuves quasiment irréfutables de la mort d’Anna
(empreintes ADN et dentaire).
Le départ d’Antoine semble donc un peu précipité.
On relève aussi
que le contexte compliqué de la relation avec sa sœur s’explique un peu tardivement à travers les
flashbacks, ce qui nuit un peu à la compréhension des événements..
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