Creys-Malville
Publié le 16/05/2020
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1 Au cours de l'été 1977, les écologistes français orga
nisent à Creys-Malville (Isère), site du futur surrégénéra- , leur Super-Phénix, leur première manifestation de masse
contre l'énergie nucléaire.
Ils entendent protester contre le choix du nucléaire civil : choix irréversible, disent-ils, le plus coOteux, le plus chargé de risques, décidé par le gouvernement sans débat national préalable (le 29 juillet,
le président Giscard d'Estaing rejettera comme contraire à la Constitution le référendum sur le nucléaire proposé par le parti socialiste), et qui promet, selon les organisateurs
de la manifestation, « l'abondance énergétique au prix
d'une société du plutonium technocratique, policière et
ultra-centralisée ...
2 Environ 30 000 personnes répondent à l'appel des " comités Malville..
les samedi 30 et dimanche 31 juillet.
Ce sont en majorité des étudiants et des ·universitaires
venus de tout le pays, soutenus par les maires et conseil
lers municipaux de l'Association des élus contre Malville (200 adhérents pour l'Ain, l'Isère et la Savoie), ainsi que
par une forte participation d'écologistes allemands, italiens,
belges et suisses.
Sur les 175 000 habitants de la popula
tion locale, une centaine seulement se sont joints au ras semblement.
Militants socialistes et CFDT sont présents,
mais sur la réserve : leurs positions et leurs tactiques
diffèrent sensiblement de celles des écologistes.
3 Le chantier de Super-Phénix occupe une gravière de 180 hectares au bord du Rhône.
Les fondations déjà cou lées sont entourées d'une triple enceinte de barbelés électrifiés.
Au-delà, 5 000 hectares de no man's land frappé
d'interdit par arrêté préfectoral.
Sur place, le ministère de la Défense et celui de l'Intérieur ont envoyé 1 200 gen
darmes mobiles et autant de CRS.
4 Les antinucléaires se sont formés en trois colonnes à Courtenay, Poleyrieu et Montalieu, à la périphérie de la
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