CRÉATIVITÉ

Capacité de trouver de nouvelles solutions à un problème. Cette capacité nécessite de considérer d’un œil neuf les réalités, de savoir s’affranchir des structures établies par l’éducation. Arthur Koestler l’explique comme « la perception d’une situation ou d’une idée sur deux plans... qui sont habituellement incompatibles «. Le rapprochement de ces deux plans par la pensée permet la découverte de fructueuses synthèses. Il cite l'exemple d’un chimpanzé habitué à jouer avec un bâton, qui découvre soudain que ce même bâton peut lui servir d’outil pour attraper une banane hors de portée. A un tout autre niveau. « Galilée a étonné le monde en faisant servir à l’astronomie les jouets télescopiques inventés par les opticiens hollandais « (Arthur Koestler, Le Cri d’Archiniède, Calmann-Lévy, Paris, 1965 pp. 21, 87). Le sens de la créativité est très développé chez les enfants. Piaget a montré que c’est grâce à sa capacité d’invention que l’enfant, depuis sa naissance et jusqu’à l’âge adulte, parcourt les différentes étapes de la pensée. Pour que son raisonnement mûrisse, il lui faut franchir spontanément les mêmes stades que ceux qu’a parcourus l’humanité, depuis l’homme de Cro-Magnon jusqu’à l’ère des satellites artificiels et des voyages dans l’espace. Jean Piaget, dans L’Epistémologie génétique (P.U.F., 1950), décrit le parallélisme entre la découverte du monde par la pensée adulte à travers les siècles, et par la pensée enfantine au cours d’une vie humaine.

Pour renouveler chez l’adulte le sens de la créativité, Osborn a mis au point une méthode de production rapide d’idées en vue de la solution de problèmes pratiques. Cette méthode se pratique en groupe. On l’appelle le brain stonning Au sujet d’un problème particulier bien précis, chacun lance toutes les idées qui lui viennent en tête. Aucune suggestion n’est critiquée, car la critique entrave l’idéation. De la confrontation de toutes les idées émises jaillit presque immanquablement la solution du problème.