Cours sur les métamorphoses du moi hlp
Publié le 15/05/2022
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LES MÉTAMORPHOSES DU MOI
I - LA SUBJECTIVITÉ DE L’HOMME : UNE APPROCHE HISTORIQUE
A - La subjectivité dans l'Antiquité : l'humain, un être pensant
Dès l'Antiquité, l'humain est considéré comme un être pensant qui dispose d'une
subjectivité qui lui est propre.
Le dialogue philosophique permet d'illustrer l'idée
que l'homme pense et réfléchit, c'est une discussion entre deux personnes pour
accéder à une forme de vérité grâce à un mouvement de questions-réponses.
Socrate est reconnu pour ses dialogues philosophiques.
Grâce à ses questions, il
permet aux hommes d'accéder à leur conscience et de se définir comme êtres
pensants.
C'est ce que montre son disciple Platon, dans Théétète .
Platon y
rapporte un dialogue entre Socrate et deux mathématiciens, Théodore et
Théétète.
Ainsi, l'âme se pose des questions et tente d'y répondre par elle-même,
c'est ce que l'on nomme la maïeutique (l'art de faire accoucher les esprits).
De fait,
penser, c'est dialoguer avec soi-même.
DÉFINITIONS :
La subjectivité : attitude développée par l'homme qui lui permet d'émettre un
jugement personnel.
La conscience : l'appréhension directe par un sujet de ce qui se passe en lui et
hors de lui-même.
Ainsi, être conscient de soi, c'est avoir la faculté de comprendre
ses pensées, ses actes, mais également de percevoir et comprendre le monde qui
nous entoure.
B - La subjectivité au XVIIIe siècle : la conscience de l'homme
Au XVIIIe siècle, la subjectivité de l'homme est définie comme étant sa capacité à
dire « je », donc la conscience qu'il a de lui-même.
Cela permet à l'homme de se
faire une représentation de lui-même et du monde qui l'entoure.
Descartes dans “Lettre au père Gibieuf” défend l'idée selon laquelle chaque
homme dispose d'une âme, ce qu'il appelle une « chose qui pense ».
La
conscience de l'humain lui permet d'avoir conscience de lui en tant qu'être qui
pense, capable de dire « je », d'avoir et de comprendre ses pensées.
Il fait une
distinction entre âme et corps.
De la même manière, Kant dans “Anthropologie du point de vue pragmatique”
considère que la conscience est une sorte de synthèse de toutes les
représentations du « moi », ce que l'humain pense et ressent.
L'humain se définit
par sa capacité à posséder le « je » de sa représentation.
Ainsi, une personne qui
dit « je » se représente de manière unifiée et à la représentation de ce qu'il est, fait,
veut, etc.
La personne qui dit « je » est consciente d'elle-même.
Pour Kant, cela
élève l'homme à un rang supérieur.
C'est la conscience de soi qui donne à
l'homme toute sa dignité.
L’homme est supérieur aux autres espèces vivantes.
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