Cours sur l'art
Publié le 18/06/2022
Extrait du document
«
L’ART
Définition :
D’après l’étymologie latine ars, l’art désigne à la fois la technique (le savoir-faire
maîtrisé par l’artisan) et la création artistique (la recherche du beau à travers la
démarche d’un artiste).
L’expression beaux-arts laisse entendre qu’un lien existe entre
la technique et la création artistique tout en considérant que cette dernière occupe une
place particulière, à part, parmi les différentes techniques et qu’elle ne saurait se réduire
à la technique.
Au contraire, la création artistique tend à se définir à travers son histoire en
s’émancipant de plus en plus de la technique ou en inventant un nouveau rapport à celleci.
De plus en plus, l’art est appréhendé comme l’ensemble des activités spécifiques qui
permettent de produire chez l'homme de la sensibilité.
Il existe 8 disciplines reconnues
officiellement comme étant artistiques dans la tradition occidentale : le dessin, la
peinture, la sculpture, l'architecture, la musique, la poésie, le théâtre et la danse.
C’est le
sens de création artistique qui va être interrogé et examiné dans ce cours.
Recherche des présupposés :
Les critères pour définir l’art (par opposition à la technique) seraient à chercher
du côté de la création.
Ceci revient à dire que c’est l’originalité de la démarche de
l’artiste qui ferait l’art.
Pourtant la notion de création se révèle complexe à analyser.
En
effet, créer ne signifie pas seulement faire apparaître du nouveau, de l’inédit ; la
dimension esthétique de ce qui est créé doit être prise en compte.
De plus, il ne suffit
pas de se prétendre artiste pour l’être réellement.
La démarche de l’artiste doit être
reconnu par son public et pour cela, elle doit éprouver la sensibilité de celui-ci, produire
des émotions.
Ne faudrait-il pas alors chercher les critères pour définir l’art du côté du jugement
esthétique ?
Les critères pour définir l’art seraient à rechercher du coté du jugement
esthétique car c’est à travers ce jugement que la beauté (visée par l’artiste) est
reconnue et partagée avec le public.
Cependant, une autre difficulté apparaît ici : il
n’existe pas de critères objectifs pour définir et expliquer ce qui est beau.
La beauté
semble s’apprécier à travers une expérience vécue, le jugement esthétique repose sur la
subjectivité de l’individu.
Tout au plus, le beau semble pouvoir être défini de manière
conventionnelle, par une culture mais une définition universelle du beau échappe.
D’ailleurs, le public ne sait pas toujours apprécier une œuvre d’art à sa juste valeur.
De
nombreux artistes n’ont pas été reconnus comme tels de leur vivant.
Ceci montre que le
jugement esthétique n’est pas fiable et qu’il n’est pas si immédiat, spontané qu’il en a
l’air.
Problème philosophique :
Les critères permettant de juger une œuvre d’art comme telle semblent impossibles à
déterminer et pourtant il en existe forcément.
Si ce n'était pas le cas la notion d'art ellemême perdrait tout son sens, l'existence de l'art ne serait pas reconnue.
Les critères
qui définissent l'art s'imposent nécessairement même s'ils évoluent et ne sont
pas figés.
Doivent-ils alors plutôt être recherchés du côté de la création ou bien du
jugement esthétique ? Est-ce plutôt l'artiste, plutôt le public, ou bien la relation entre les
deux qui fait l'œuvre d'art ?
Cours ART SG.
Introduction et Partie I.
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