Cours sur la religion
Publié le 17/05/2024
Extrait du document
«
Approche critique de la notion de religion : Marx, Nietzsche, Freud
Le phénomène de la religion a toujours suscité débats et controverses.
Etant
donné que Dieu et les autres entités ne sont pas l’objet d’une expérience
concrète cernable et susceptible d’emporter la conviction de tous, cela ouvre
l’espace à la diversité des interprétations.
N’est-ce, d’ailleurs pas une des
occurrences définitionnelles de la religion : relegere : relire, interpréter,
décrypter, rechercher le sens…
1.
Karl Marx : la religion est une réalisation fantastique de l’esprit
humain, qui masque à l’homme sa réalité
Le philosophe matérialiste Karl Marx fait une lecture matérialiste et
critique du phénomène religieux.
Pour lui, la religion est intrinsèquement
liée aux représentations humaines, elles-mêmes rattachées aux
expériences humaines en ses forces et faiblesses, en ses aberrations et
opinions.
« Le fondement de la critique irréligieuses est : c’est l’homme qui fait la
religion, ce n’est pas la religion qui fait l’homme.
» Karl Marx
« La religion est la théorie générale de ce monde, sa somme
encyclopédique, sa logique sous forme populaire, son point d’honneur
spiritualiste, son enthousiasme, sa sanction morale, son complément
solennel, sa consolation et sa justification universelle.
» Karl Marx
« La religion est le soupir de la créature opprimée, l’âme d’un monde sans
cœur, comme elle est l’esprit des conditions sociales d’où l’esprit est exclu.
[la religion] est l’opium du peuple.
» Karl Marx
« L’abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est
l’exigence que formule son bonheur réel.
Exiger qu’il renonce aux illusions
sur sa situation c’est exiger qu’il renonce à une situation qui a besoin
d’illusion.
La critique de la religion est donc en germe la critique de cette
vallée de larmes dont la religion est l’auréole.
» Karl Marx
2.
Nietzsche : Le monde de la religion chrétienne représente un
univers de pure fiction.
La religion et valeur morale comme fruits de la faiblesse et de
l’impuissance
La critique nietzschéenne contre le christianisme est féroce et corrosive.
Nietzsche caractérise le christianisme comme une combinaison d’images
sans rapport avec la réalité.
Pour lui, le christianisme est une fuite devant
le réel, fuite causée par la souffrance de l’homme, réalité manquée.
« Dans le christianisme, ni la morale, ni la religion ne sont en contact avec
la réalité.
Rien que des causes imaginaires (« Dieu », l’âme », « moi,
« esprit », « libre arbitre » -ou même l’arbitre qui n’est « pas libre ») ;
rien que des effets imaginaires (« le péché », « le salut », « la grâce»,
« l’expiation », « le pardon des péché »).
» Nietzsche
« Ce monde de fictions pures se distingue très à son désavantage du
monde des rêves, puisque celui-ci reflète la réalité, tandis que l’autre ne
fait que la fausser, la déprécier et la nier.
» Nietzsche
Pour Nietzsche, même une notion telle que le « libre arbitre » est encore
un tour de....
»
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