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Cours liberté philosophie

Publié le 29/06/2024

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« LA LIBERTÉ La liberté est une notion difficile à définir car elle ne se réduit pas à un objet concret ou à une expérience spécifique.

Elle est plutôt valorisée pour ce qu’elle représente, mais sa nature exacte reste évasive.

Isaiah Berlin la décrit comme un terme protéiforme, dont la définition varie selon les domaines et les expériences individuelles.

Ainsi, unifier une définition unique de la liberté est difficile, car elle englobe une multitude d’expériences et de domaines différents. « Fluctuations sur la liberté» dans Regards sur le monde actuel , Paul Valéry « Liberté: c'est un de ces détestables mots qui ont plus de valeur que de sens, qui chantent plus qu'ils ne parlent; qui demandent plus qu'ils ne répondent; de ces mots qui ont fait tous les métiers, et desquels la mémoire est barbouillé de théologie, de métaphysique, de morale et de politique; mots, très bons pr la controverse, la dialectique, l'éloquence; aussi propres aux analyses illusoires et aux subtilités infinies qu'aux fins de phrases qui déchaînent le tonnerre » I. Définir la liberté A - LA LIBERTÉ D'ACTION La liberté physique, telle que la capacité à disposer de son corps et à se déplacer librement, est considérée comme élémentaire et partagée avec la plupart des êtres humains et des animaux.

Cependant, cette liberté est souvent perçue comme acquise et non comme un privilège.

Elle s’oppose ainsi à des situations telles que l’emprisonnement et l’esclavage. Le terme “liberté” dérive du latin “liber”, qui désigne littéralement la condition de ceux qui ne sont pas esclaves.

La liberté est définie comme l’état de celui qui n’est pas soumis à des contraintes extérieures et peut agir de manière autonome.

Cependant, cette autonomie est toujours encadrée et limitée, que ce soit par les lois de la physique ou par d’autres facteurs.

La liberté nécessite également la capacité de faire des choix, ce qui peut être entravé dans des situations où des forces extérieures dictent nos actions, comme dans le cas de l’alcoolisme ou des troubles obsessionnels compulsifs.

Ainsi, la liberté existe même dans un cadre défini, mais son essence implique la possibilité de choix et d’autonomie. B - QU'EST CE QU’UN CHOIX ? Le choix implique une distinction entre deux concepts : le désir et la volonté.

Le désir nous pousse vers la satisfaction immédiate sans considération des conséquences, tandis que la volonté implique une réflexion sur les moyens et les conséquences avant d’agir.

Il est nécessaire de remettre en question l’idée populaire selon laquelle la liberté consiste à faire tout ce que l’on veut.

Agir uniquement en fonction de nos désirs peut empêcher toute réflexion et nous conduire à un mode de vie purement instinctif, similaire à celui des animaux.

En revanche, une action vraiment libre est volontaire et pleinement choisie, impliquant une prise de décision consciente et réfléchie. Ethique a Nicomaque, Aristote L’action choisie peut être définie comme celle dont le principe réside dans l’agent luimême, conscient des circonstances particulières dans lesquelles son action se produit. Contrairement à une impulsion, une action volontaire est motivée par la volonté de l’agent plutôt que par un simple désir.

Selon Aristote, l’action volontaire est enracinée dans le raisonnement individuel, car elle est consciente du contexte et des implications, et elle est guidée par l’intention.

Manifester sa liberté implique de poser une fin que l’on juge digne d’être poursuivie, non seulement sous l’impulsion d’une passion fugace, mais aussi de manière réfléchie.

Une action véritablement voulue est celle à laquelle le sujet s’identifie, car elle est le fruit de sa propre volonté.

En revanche, un désir peut parfois trahir le sujet et le faire sentir aliéné de lui-même, mais il peut aussi être validé par la raison.

Ainsi, satisfaire un désir ou une pulsion ne garantit pas nécessairement la liberté, car celle-ci réside dans la capacité à agir en accord avec sa propre volonté et sa raison. C- QUELLE EST LA FACULTÉ QUI ME PERMET DE FAIRE DES CHOIX? L’être humain se considère comme une partie intégrante du monde ( sujet conscient de lui même et de sa place dans le monde), mais il ressent également la capacité de s’extraire de ce dernier pour réfléchir à ses actions et organiser son environnement.

Il ne se voit pas seulement comme un acteur du monde, mais aussi comme un réalisateur.

Cette perception renvoie à l’idée d’une ère d’indétermination pour l’espèce humaine, où l’homme peut décider sans être préalablement orienté par des schémas préétablis.

Descartes soutient cette notion en se basant sur l’expérience humaine qui montre cette capacité à agir indépendamment des déterminations préalables. Par exemple, une carte de restaurant chère: (pas de soucis d'argent), tout me plait de façon égale → Descartes dit: on peut choisir alors que si on a des soucis d’argent, on me pousse vers un choix. Les animaux sont pourvus du déterminisme exemple n°2: âne de Bourridan → il a aussi faim que soif et ne peut pas choisir entre satisfaire sa soif ou se nourrir.

Il finit par mourir. Leibniz soutient que même s’il existe toujours un facteur, aussi minime soit-il, qui influence nos choix, le libre arbitre réside dans la capacité de l’être humain à choisir sans être déterminé par des motifs ou des causes extérieures.

Ainsi, le libre arbitre se manifeste lorsque l’homme peut prendre des décisions en toute indépendance, sans être contraint par des influences extérieures. Le libre arbitre est la capacité créatrice de la volonté humaine, permettant à l’individu d’être la cause première de ses actions, de choisir en toute indépendance, parfois même contre les motifs externes.

Cette faculté permet à l’homme de trancher parmi les différentes possibilités qui s’offrent à lui, lui donnant ainsi la capacité de s’auto-déterminer. Ainsi, un être humain libre est l’auteur de ses propres actions.

Cette conception de la liberté admet l’existence du déterminisme, mais elle fait exception pour l’homme, qui conserve sa capacité de choisir et d’agir indépendamment des influences extérieures. Descartes, « Lettre au père Mesland » La “capacité des contraires”, également appelée “liberté d’indifférence”, désigne la capacité de choisir n’importe quelle option en l’absence de détermination.

Cela représente le plus bas degré de liberté, où l’individu peut décider indépendamment des influences extérieures.

Cependant, le premier sens de l’indifférence n’est pas considéré positif car il implique un choix au hasard, résultant d’un manque de connaissance et de discernement, ce qui peut conduire à l’inefficacité.

En revanche, le deuxième sens de l’indifférence fait référence à la capacité de s’auto-déterminer, c’est-à-dire d’agir contre les déterminations externes, voire même contre la raison.

Cependant, il convient de noter qu’il n’existe pas d’auto-détermination absolue, car nos choix sont souvent motivés par la recherche de notre propre bien-être. → mais est-ce que notre volonté peut vraiment s'auto-déterminer ? → la volonté peut-elle vraiment être créatrice du but qu’elle poursuit ? → c'est pas parce que j'ai le sentiment que rien d'autre que moi ne détermine mes actions, que c'est le cas (→ nous recherchons ce qui est un bien pour nous par exemple) → d'une manière générale est-ce que notre volonté peut réellement s'auto - déterminer ? (expérience → peut nous faire croire des choses?) II La liberté existe-t-elle ? A - LA POSITION DÉTERMINISTE On peut nier l’existence de liberté si on considère que le monde est régit par des lois naturelles nécessaires ==> déterminisme Déterminisme: mêmes causes ont les même effets + il n'arrive rien sans rien Si tout dans les phénomènes / évènements du monde s'enchainent sous une stricte causalité nécessaire → on ne voit pas de marge pour action libre. Spinoza, Ethique -dit de l'H qu’il n'est pas " un empire ds un empire" H = élément de la Nature → ‡ être privilégié L'H n'a pas le monopole de la liberté du sein de la Nature Si la liberté existait comme nous la concevons → serait violation lois Nature / miracle Spinoza, Lettre à Schuller exemple pierre → impulsion dure peu mais mouvement peut durer longtemps ==> valable pr l'H aussi , celui-ci n'échappe pas aux causes extérieures Si pierre → conscience, elle adhère à son mouvement mais ne perçoit pas que son mouvement n'a pas été enclenché par elle. «les Hommes ont conscience de leurs appétits et ignorent les causes qui les déterminent » Spinoza met en évidence → libre-arbitre = illusion, + incapable de percevoir toutes les causes qui agissent sur lui Type de determination - déterminations naturelles - détermination sociales - déterminations psychologiques Déterminations naturelles → nous sommes soumis à notre corps, l’homme est un être matériel, détermine notre individualité (ex: hormones qui font varier l'humeur) ==> facteurs corporels qui influencent nos choix/ comportements Détermination sociales L’homme est un être social= donc il a un groupe auquel il appartient —> joue un rôle dans ses goûts , ses choix) (ex: style vestimentaire → pays, époque, communauté … détermination psychologique. Ce qui se produit dans passé de l’individu aura des conséquences sur ce qu’il est et sur ce qu’il sera Passe individu = destin Psychanalyse a établi que les troubles psychiques à l'âge adulte sont déterminés par évènements + représentation dans.... »

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