Cours: Histoire des institutions politiques
Publié le 05/04/2024
Extrait du document
«
Histoire des institutions politiques
Dès le 31 Juillet 1794 : Les Comités de gouvernement sont
renouvelés, et il est décidé qu'ils seront renouvelés par quart
tous les mois.
De plus les sortants sont innéligibles pendant
1 mois.
L'idée est donc d'empêcher la stabilité du personnel
des comités du Gouvernement.
Les Thermidoriens détruisent
la concentration du pouvoir entre les mains du Comité de
Salut Public.
Décret du 24 Août 1794 : Il institue 16 comités de
gouvernement, le but principal étant de réduire les
attributions du Comité de Salut Public.
On recentre donc les
attributions du Comité de Salut Public sur la guerre et la
diplomatie.
Le Comité de sûreté général conserve la
surveillance des contre-révolutionnaires, puis le Comité de
législation prend une place nouvelle en s'occupant de
l'administration intérieure.
1 er Août 1794 : La loi concernant la Grande Terreur du 10 Juin
1794 est abrogée.
Cela ne fait pas disparaître le Tribunal
révolutionnaire.
12 Novembre 1794 : Fermeture du Club des Jacobins.
Les Thermidoriens veulent se venger des terroristes ainsi que des
sans-culottes, ils veulent donc empêcher le retour d'une
démocratie politique sociale représentée par les sans-culottes.
Le
24 Décembre 1794, les Thermidoriens retournent à la liberté des
prix, l'inflation va donc se développer et va entraîner de la misère,
ce qui fait que les sans-culottes commencent à se plaindre
puiqu'ils n'ont pas l'argent nécessaire pour acheter les denrées de
nécéssités.
Les sans-culottes souhaitent la mise en place de la
Constitution de 1793.
Le 1er Avril 1795, la Convention est envahie par le peuple des sansculottes
qui réclament du pain et la Constitution de 1793.
La
Convention Thermidorienne va donc nommer une commission,
appelée "Commission des 11" qui est chargée de préparer des lois
organiques permettant la mise en oeuvre de la Constitution de
1793.
Le 20 Mai 1795, une seconde inssurection populaire de
plusieurs jours à lieu, le problème est que le peuple n'a plus de
chef, la garde nationale va donc facilement les disperser, mais
l'agitation continue.
La Convention vote l'état de siège et demande
à l'armée de rétablir l'ordre.
Ces journées inssurectionnelles vont être remportées par la
Convention et l'armée, et tout cela se termine par de nombreuses
arrestations d'anciens Montagnard, de sans-culottes.
De plus, la
garde nationale est fermée aux ouvriers.
Ces inssurections
écrasées sont un moment décisifs dans le mouvement
révolutionnaires, car à partir de cette date, le peuple est écarter, il
ne représente plus une force politique, il va simplement devenir un
spectateur ou bien une victime.
L'armée rentre donc sur la scène
politique, or le risque est de finir avec un Général à la tête du
peuple français.
Les Thermidoriens ont éliminés le mouvement
populaire, les sans-culottes.
Mais il reste toujours les royalistes,
va donc se développer la Terreur Blanche (en rapport avec la
royauté).
Cette Terreur est tout simplement l'assassinat des
anciens territoristes, elle va se développé dans l'Est et dans le
Midi.
Ces anti-montagnards vont parfois s'associer avec des
royalistes.
A cette époque, le royalisme peut se décliner de deux
manières :
Ceux qui soutiennent l'Ancien Régime, soit la monarchie
absolue et qui sont contre la Révolution depuis 1789.
C'est
donc le danger de retour de l'Ancien Régime, et cela est
représenté par le Comte de Provence ainsi que le Comte
d'Artois.
Ceux qui verraient une monarchie constitutionnelle avec à sa
tête le fils de Louis 16, qui est encore enfant.
Or, il était en
prison, il a donc été retiré à sa famille, mais il meurt le 8 Juin
1795 dans la Prison du Temple, soit mort de Louis 17.
En
application des lois fondamentales du royaume, le Comte de
Provence se proclame Louis 18, il adopte un texte appelée la
"Déclaration de Vérone par Louis 18", il se présente comme
Roi de France et de Navarra par la grâce de Dieu, il promet de
punir les régicides, de rétablir l'Ancien Régime, les
Parlements, les Trois Ordres.
Mais pour restaurer l'Ancien Régime il faudrait revenir en France.
Les Anglais vont donc affirmer aux émigrés qu'ils vont les aider à
revenir en France, ils composent donc une armée d'émigrés et les
font débarqués à Quiberon le 23 Juin 1795.
La Convention
Thermidorienne envoie l'armée, dirigée par le Général Hoche et
massacre l'armée des émigrés.
Finalement, les Thermidoriens ne
veulent pas d'une Constitution monarchique, ni d'une Constitution
démocratique comme celle de 1793, ils vont donc devoir rédiger
une nouvelle Constitution.
La Constitution du Directoire (Octobre 1795-Novembre
1799)
Avec l'éviction du peuple de la vie politique, la bourgeoisie va
souhaiter consolider sa domination.
La commission des 11 a été
nommée en Avril 1795 dans le but de préparer la mise en oeuvre
de la Constitution de 1793.
Le 23 Juin 1795, le conventionnel
Boissy d'Anglas, membre de la commission des 11 vient présenté
un discours préliminaire, il présente donc l'opinion de la
commission à l'égard de la Constitution de 1793.
Il affirme donc,
qu'après examen, il apparaît que l'application de la Constitution de
1793 serait dangereuse, il considère que c'est un texte qui
organise l'anarchie, et il vise spécialement tout les procédés de
démocratie semi-direct.
De plus, il met également en avant le
risque de dictature de l'Assemblée, il considère donc qu'au nom de
la commission il n'est pas possible d'appliquer une telle
Constitution.
Il faut donc réflechir sur un nouveau texte qui
organiserait le gouvernement des meilleurs.
Il propose donc que la
comission soit composée d'une élité de notables.
La discussion de
cette nouvelle Constitution va se dérouler du 23 Juin au 22 Août
1795.
Un nouveau texte est adopté, il va être soumis à
référundum.
Il y a donc un peu plus d'1 millions de OUI, et un peu
moins de 500 milles NON.
La Constitution est adoptée par
référundum.
Les Thermidoriens n'ont pas voulu commettre l'erreur
des Constituants, en effet ils pensent que ayant adopté la
Constitution, le meilleur moyen pour qu'elle soit bien appliquée est
que eux-mêmes l'appliquent, ils veulent donc se maintenir au
pouvoir contrairement aux Constituants qui ne voulaient pas.
Ils
vont donc adopter le décret des "Deux tiers" du 21 et 31 Août
1795, selon lesquelles les futures assemblées devront être
composés d'au moins deux tiers de députés issus de la Convention
(ex : il va y avoir 750 députés, il faudra donc 500 Conventionnels).
Ils veulent se maintenir car ils craignent que les électeurs
envoient des députés monarchistes, ce qui mettrait en danger le
futur régime.
Il y a donc cette idée que les citoyens ne vont pas
voté comme il faut.
Le 5 Octobre 1795, les royalistes parisiens
préparent un coup de force.
La Convention fait appel à l'armée, ils
seront donc écrasés par l'armée, et parmis les deux généraux qui
dirigent les opérations il y a Bonaparte.
Les objectifs de ces
Thermidoriens sont les suivants :
ils doivent fixer un nouveau cens électoral ;
il va y avoir le vote d'une nouvelle déclaration (la 3ème) qui
aura pour spéficité les devoirs ;
il faut trouver une séparation des pouvoirs différentes de
celles proposées jusqu'à lors.
A.
Un nouveau suffrage censitaire
Le suffrage qui existait, soit le suffrage universel masculin, est
supprimé, ce qui est logique puisqu'il y cette idée de
gouvernement des meilleurs qui sont les propriétaires.
On
retrouve un suffrage censitaire à deux degré indirect, mais les
Thermidoriens ne reprennent pas la distinction élaborée par les
Constituants entre des citoyens passifs et des citoyens actifs.
Il
reste tout de même la condition de cens, il faut donc payer un
impôt.
En revanche la répartition est simple :
soit on paye un impôt, quelque soit le montant et on est
citoyen ;
soit on ne paye pas d'impôt et nous ne sommes pas citoyen.
Bien évidemment, certains députés vont s'indigner contre cette
distinction, car ils se demandent comment qualifier les personnes
qui ne sont pas citoyennes.
On retrouve également une
dénonciation du décalage entre ceux qui monopolise le pouvoir, et
d'un autre côté une partie du peuple qui est exclu du droit de vote,
de la citoyenneté.
La Constitution de 1795 définit le citoyen comme un homme :
de 21 ans ;
né en France ou résident français depuis 1 ans ;
ayant payé une contribution directe quelque soit sa valeur.
La condition de cens ne s'applique pas à ceux qui ont fait une ou
plusieurs campagnes militaires.
Mais l'état de domesticité
empêche toujours d'être citoyen.
L'article 16 de cette Constitution met en pratique l'idée sur
laquelle pour pouvoir voter, il faut un minimum d'inscrution.
En
effet, cet article indique : "Les jeunes gens ne peuvent être inscrit
sur le registre civique s'ils ne prouvent qu'ils savent lire et écrire
et exercer une profession mécanique".
Mais cet article 16 ne
s'appliquera qu'à partir de la Constitution de 1804.
Forcément,
comme la valeur de l'impôt n'est pas fixée, il y a plus de citoyens
qu'en 1791..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Cours Histoire des idées politiques
- Cours histoire des institutions privées de l'antiquité
- HISTOIRE – CHAPITRE 2 Les transformations politiques, économiques et sociales de la France de 1848 à 1870
- histoire des partis politiques en france
- cours hggsp histoire et mémoire