Cours Histoire des idées politiques

« Philosophie politique Exam d ’ une heure avec 5 à 7 questions => il faut répondre à 3 ou 4 => le cours se suffit à lui-même pour répondre => ce qui sera noté n’ est pas la ou les connaissances extérieures rapportées, mais ce qu ’ on a compris du cours.

Introduction : D éfinition de la PhPo L’ expression PhPo est pléonastique car , depuis l ’ Antiquité grecque, la philosophie est automatiquement politique .

Avec la PhPo on étudie, à chaque fois que l ’ on fait référence à une pensée politique, en quoi elle est justifiée politiquement, ethiquement , m étaphysiquement.

La conception gé n érale du monde qui induit une organisation politique donnée, est toujours présente, toujours implicite.

Notre raison pratique (les raisons que l’on mobilise pour donner une cohérence à notre pratique) , notre morale ainsi que notre rapport au monde aboutissent bien souvent à un type d’ organisation donné .

Par exemple, l ’id ée du phé nom ène majoritaire se ré f è re à une conception du monde relative à la croyance métaphysique que les individus disposent d ’ une subjectivité (qui n ’ est pas lié à notre organisme) qui transcende toute réaction organique, toute maté rialit é physiologique ( « la subjectivité transcendantale » , Kant ).

La d émocratie moderne est directement inscrite dans cette conception.

Cette subjectivité transcendantale va aboutir à ce que l ’ on va appeler prosa ï quement les droits de l ’ H, qui transcende les individualités et sont communs à tous.

Les différents niveaux de la PhPo antique Dans l ’ Antiquité grecque de maniè re g é n é ral e, chez les sto ï ciens en particulier, on distingue plusieurs strates successives dans la pensée . —> 1 ) La dimension m étaphysique Il y a d ’ abord la dimension métaphysique, mot invent é par Aristote dans La m étaphysique . « Mé ta » = apr è s, cad que c ’ est le livre qui intervient une fois qu’Aristote a traité de la physique (l’ensemble des phé nom ène physiquement observables) .

Dans ces textes Aristote évoque les principes fondamentaux qui régissent le monde, les choses .

Principes, principio en latin, ce qui est premier, ce qui justifie les choses, ce qui justifie tout.

C ’ est la raison pour laquelle un synonyme de métaphysique est le terme de « philosophie premiè re » , car une fois que l ’ on a épuisé tous les domaines de la connaissance l ’ on doit s ’int é resser à la question fondamentale « qu ’ est-ce que le ré el ? ».

—> 2 ) La raison pratique / l’éthique Ensuite, il y a un deuxième niveau moins profond : l ’éthique, la morale, le niveau de la raison pratique —> quelles sont les raisons qui justifient plus ou moins consciemment mon régime d ’ action ? —> 3 ) Le politique Enfin, le troisième niveau est ce qu ’ il y a à la surface : le politique, l ’ organisation politique. Comment faire en sorte que l ’ orga politique, sociale, optimise dans notre société le développement de l ’éthique, des raisons pratiques qui nous semblent les meilleurs, elle-même fondées sur une philo premiè re ? Personne n’é chappe à cette tripartition .

La PhPo c’ est de ne pas rester au niveau politique , d ’é chapper à ce seul niveau.

On essa ie de faire l ’ arch éologie des idées, Arkh è en grec « premier » : trouver les couches premiè res (cf.

Michel Foucault : dans L'Arch éologie du savoir a essayé de s’ interroger sur le fondement de la connaissance / dans Histoire de la sexualité il fait l’histoire des conceptions du monde qui ont permis de justifier certains comportements ayant trait à la sexualit é .

) Qu ’ est-ce qui distingue le modèle antique classique de PhPo et la PhPo telle qu ’ elle est con ç ue et pratiqué e au jd (mod èle contemporain), en tout cas depuis ce moment stratégique du XVIIIe européen, la philosophie des L umi è res ? L’objet du modèle antique de la PhPo était de chercher le meilleur systè me (classification des ré gimes) , aujourd ’ hui c ’ est diffé rent , il s ’ agit avant tout d ’ une th éorie critique.

Le mot de théorie critique a é t é inaugur é par l’école de Francfort (Arendt, Habermas … ) , mais était dé j à annoncé. »