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Cours de ses: Les théories d’une croissance

Publié le 04/06/2024

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« SES Il existe différents explications de la croissance économique, les néoclassiques proposent un progrès technique autonome comme un troisième facteur favorisant la croissance économique.

C’est la notion de résidu, parti de la croissance non expliquée par une augmentation du volume des facteurs travail et capital.

La croissance est dite extensive lorsque la contribution des facteurs travail et capital est supérieur à celle de la PGF dans la croissance du PIB, dans le cas inverse, la croissance est dite intensive. D’autres économistes proposent l’idée que le progrès technique soit incorporé au facteur travail et capital.

L’investissement constitue l’un des vecteurs du progrès technique : plus il y a d’investissement, plus le stock de capital est « jeune » donc performant.

Nous retrouvons ici la notion de croissance endogène ou la croissance résulte de facteurs qui dépendent du fonctionnement de l’économie (niveau d’instruction, effort de recherche et développement, état des infrastructures) ce qui permet d’augmenter de manière cumulative les gains de productivité et la croissance économique. (schéma doc 3p.33) Les théories d’une croissance qui s’auto-entretien fut développer à partir des années 1980. Selon ROMER, les investissements dans la recherche et développement favorise la croissance. Selon LUCAS, le capital humain est important dans la croissance, c’est un facteur cumulatif qui augmente la productivité. Selon BARRO, les dépenses publiques sont sources de croissance car elles permettent de financer des infrastructures. Ces 3 économistes insistent sur les externalités positives des investissements et réhabilitent le rôle de l’état dans les facteurs de croissance. *L’accumulation du capital sous toutes ses formes participent a l’augmentation de la croissance économique. 3) Le rôle des institutions et des droits de propriété Certains économistes, comme RODRIK, SUBRAMANIAN et le prix Nobel NORTH mettent l’accent sur le rôle des institutions politiques, économiques et juridiques et sur les droits de propriété pour permettre un bon fonctionnement des marchés comme facteur de croissance économique.

Ces économistes donnent donc 4 facteurs qui contribuent a la croissance économique : le facteur travail, le facteur capital, le progrès technique et l’environnement institutionnel. (Voir mémo du livre p.29/31/33/35) II- Comment expliquer l’instabilité de la croissance ? 1) Les fluctuations économiques Différents économistes ont étudié le caractère cyclique de la croissance économique capitaliste.

Ces cycles économiques sont composés d’une période d’expansion puis d’une crise qui provoque une contraction de l’économie appelé récession si elle dure quelques mois ou dépression si elle dure quelques années.

A la fin de cette période, nous avons une reprise qui est généralement lente alors que la crise est brutale. L’économiste KITCHIN a montré un cycle mineur ou court de 3 ans et demi, JUGLAR a montré un cycle économique de 8 ans et demi et l’économiste KONDRATIEFF a montré un mouvement de longue durée d’environ 50 ans. SCHUMPETER a réalisé une synthèse de ces analyses en expliquant que les cycles les plus courts fluctuaient autour des cycles les plus longs donc ils se complètent. SCHUMPETER a également expliqué les mouvements de longue durée de KONDRATIEFF par des vagues de progrès technique.

Lorsque le progrès technique est important il y a une forte croissance, lorsqu’il est faible, la croissance l’est également. SCHUMPETER a utilisé le terme de « destruction créatrice » où certaines innovations permettent de créer de nouvelles activités mais en détruisent d’autres.

Sur certaines périodes, les destructions d’emplois sont supérieurs aux créations d’emplois donc la croissance économique est faible voir négative, on est en période récession.

Dans d’autres périodes, les créations sont supérieurs aux destructions, la croissance est positive, on est en période d’expansion. Pour SCHUMPETER, il y a 5 sortes d’innovations : - de produits (ex : smartphone) - de procédés (ex : imprimante 3D) - une nouvelle organisation du travail (ex : le fordisme) SCHUMPETER rajoute 2 nouvelles innovations : - les nouvelles sources de matières premières - de nouveaux débouchés (ex : clients) *SCHUMPETER explique donc l’instabilité de la croissance économique à partir des mutations technologiques, du progrès techniques et des innovations. 2) Comment explique-t-on les fluctuations économiques aujourd’hui ? - Les explications du côté de l’offre Pour les libéraux, les crises et les récessions proviennent d’une insuffisance de l’offre. C’est parce que les entreprises ne produisent pas assez que la croissance est faible voir négative et sur le chômage augmente.

Si les entreprises ne produisent pas assez c’est parce qu’elles ne sont pas compétitives, qu’elles ont des coûts de production trop importants.

Ceci peut provenir du coût du travail (salaires + cotisations sociales) ou de la fiscalité.

Pour provoquer une choc d’offre positif, il faut donc diminuer les coûts de production Choc d’offre : phénomène qui se produit lorsque la situation de offreurs se modifie, en raison d’un événement comme par exemple l’augmentation du coût des matières premières en 2022.

Il est négatif si il provoque une augmentation des coûts de production des entreprises.

Il est positif si il provoque une baisse de ses coûts de production. - Les explications du côté de la demande Pour les keynésiens, la baisse de la croissance et les crises économiques sont dues à une insuffisance de la demande.

Pour eux, c’est parce que la demande effective est trop faible que la production diminuera, ce qui provoque une diminution des emplois, des revenus et donc de la consommation.

Si la consommation diminue, la demande anticipée (demande prévu par l’entreprise) diminuera également, ce qui provoque une cercle vicieux de récession. Le circuit KEYNÉSIEN Voir photo Pour sortir d’une récession, KEYNES explique que l’état doit intervenir en augmentant les dépenses publiques et en faisant un déficit budgétaire (ex : politique des grands travaux, ROUSVELTE). On parle ici de choc de demande à l’origine des fluctuations de la croissance économique. Choc de demande : phénomène qui se produit lorsque la demande globale adressée aux entreprises se modifie, soit pour une raison interne au pays, soit à cause d’une modification de la balance commerciale qui comptabilise les exportations et les importations de biens.

Il est positif si il augmente la demande globale et il est négatif si il la diminue. - Les explications par le cycle du crédit En période d’expansion, l’ensemble des agents économiques sont confiants.

Les ménages ont donc tendance à emprunter pour acheter de l’immobilier ou pour consommer à crédit, les entreprises empruntent pour investir et les banques répondent favorablement à cette demande, il y a donc une forte augmentation des crédits. En période de récession, la confiance est beaucoup moins grande, les ménages demandent moins de crédit, les entreprises également car elles hésitent à effectuer de nouveaux investissements et les banques sont plus retissante à prêter de l’argent.

De ce fait, le volume de crédit distribué est beaucoup plus faible. Le cycle du crédit contribue a expliquer le caractère endogène de l’instabilité de la croissance.

En période d’expansion économique, surtout si la situation économique est saine avec un faible taux d’intérêt et un faible taux d’inflation, le paradoxe de la tranquillité (MINSKY) joue : les agents économiques s’endettent, ils financent des investissements ou des consommations a crédit, ce qui dynamisent la demande et renforcent la croissance.

Cependant, le taux d’endettement des agents économiques augmente, les crédits sont accordés à des agents économiques de moins en moins solvables, les comportements spéculatifs se développent et des bulles peuvent se former sur le prix de certains actifs.

Ces excès peuvent conduire à une crise financière et plonger l’économie réelle dans une récession (avec les actions, la crise de 1929 et avec l’immobilier, crise de 2008). La récession s’accompagne d’un climat pessimiste, qui entraîne l’effondrement de la demande globale de biens et de services mais également de l’offre et de la demande de crédit.

Il y a donc amplification de la récession ou de la dépression. 3) Quelles sont les conséquences des fluctuations économiques ? Les krachs boursiers peuvent s’accompagner de.... »

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