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Cours de SES: Chapitre 3/ Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production ?

Publié le 06/05/2024

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« Chapitre 3/ Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production ? Indications du programme : Comprendre le rôle des dotations factorielles et technologiques (avantages comparatifs) dans les échanges commerciaux et la spécialisation internationale. Comprendre le commerce entre pays comparables (différenciation des produits, qualité des produits, et fragmentation de la chaîne de valeur). Comprendre que la productivité des firmes sous-tend la compétitivité d’un pays, c’est-à-dire son aptitude à exporter. Comprendre l’internationalisation de la chaîne de valeur et savoir l’illustrer. Comprendre les effets induits par le commerce international : gains moyens en termes de baisse de prix, réduction des inégalités entre pays, accroissement des inégalités de revenus au sein de chaque pays Comprendre les termes du débat entre libre-échange et protectionnisme La Présidence de Donald Trump aux Etats-Unis a lancé une ère nouvelle dans le développement des échanges commerciaux.

En effet, il s’est fait élire sur le thème de « MakeAmericagreatagain ! » en promettant en particulier de mettre un terme aux échanges commerciaux vus comme destructeurs des emplois aux Etats-Unis.

Depuis comme Président, il a pris des mesures de fermeture aux échanges et lancé une guerre commerciale contre la Chine, mettant fin à une longue période de développement du commerce international entamée en 1945. Définition : Le commerce international correspond aux flux d’échange de biens et de services (exportations et importations) entre des agents économiques situés dans des pays différents. Les débats actuels sur les relocalisations des entreprises, la concurrence internationale, les problèmes de compétitivité de la France face à ses partenaires commerciaux comme la Chine ou l’Allemagne nécessitent d’y voir plus clair sur les avantages et limites que procure l’ouverture des pays aux échanges internationaux. Au XXe siècle, après s’être effondré pendant les deux guerres mondiales et la crise des années 1930, le commerce international connaît un essor remarquable à partir de 1945, avec un taux de croissance nettement plus rapide que celui de la production mondiale (PIB mondial). Le taux d’ouverture mondial (exportations/PIB) a en effet été multiplié par 3 entre 1950 et 2010, traduisant une augmentation jamais vue des échanges internationaux qui ont cru plus vite que la richesse mondiale produite.

Ainsi, alors que les exportations mondiales représentaient à peine 10% du PIB mondial, elles en représentent maintenant près de 30% - soit 1/3 des biens et services produits dans le Monde sont destinés à être vendus à l’étranger. Les exportations correspondent aux ventes de biens et de services à un agent économique étranger. Les importations correspondent aux achats de biens et de services à un agent économique étranger. Séquence 1/ Quels sont les déterminants des échanges internationaux ? A/ Les avantages comparatifs et les dotations factorielles et technologiques L’essor du commerce international s’accompagne d’une vaste division internationale du travail (DIT), chaque pays se spécialisant dans la réalisation de certains produits et les échangeant contre ceux qu’il ne produit pas. Quels sont les déterminants de cette DIT ? Définition : Avantage absolu La spécialisation représente le fait pour un pays de ne produire que des marchandises pour lesquelles il dispose d’un avantage sur les autres pays et d’importer les autres. C’est l’économiste A.

Smith (1776) qui formule pour la première fois la théorie de la spécialisation : pour que la participation au commerce international soit avantageuse, chaque pays doit se spécialiser dans l’activité où il détient un avantage absolu sur les autres pays (productivité supérieure) : c’est-à-dire ne plus produire que ces biens, les autres devant être importés du reste du monde = rien ne sert de produire soi-même un bien quand les autres le font mieux.

Cela coûtera moins cher de l’importer que de le produire soi-même (fondement de l’échange international). Mais cette théorie rencontre une limite importante.

Si un pays ne dispose d’aucun avantage absolu, doitil être exclu du commerce international ? 1/ Les avantages comparatifs chez Ricardo L’économiste D.

Ricardo (1815) formule alors la plus célèbre théorie de la science économique en retravaillant celle de Smith.

C’est la théorie des avantages comparatifs (ou relatifs). Définition : Selon David Ricardo (1815), un pays se spécialise donc dans les productions où il a l’avantage relatif le plus élevé par rapport aux autres pays (le plus grand avantage ou bien le désavantage le plus faible) : on parle alors d’avantage comparatif.

L’avantage ou le désavantage provient de la comparaison des niveaux de productivité. En utilisant l’exemple de l’Angleterre et du Portugal échangeant du vin et des draps, il démontre que même si un pays ne dispose d’aucun avantage absolu, s’il se spécialise dans la production où il est relativement le meilleur, il en tirera un avantage tout comme son partenaire qui lui disposait des deux avantages absolus.

Cet avantage s’appelle un gain à l’échange. Définition : Gain à l’échange : la spécialisation permet de pouvoir acheter une quantité plus importante du bien que l’on ne produit plus par l’échange.

Au final, on obtient plus de biens par la spécialisation que par une production autonome. Vidéo Dessine-moi v=ip9d1UJ4RYg l’éco « Qu’est-ce que l’avantage comparatif ? », https://www.youtube.com/watch? 2/ la théorie HOS Au début du XXème siècle, le théorème HOS précise la théorie de Ricardo en définissant les facteurs déterminant la spécialisation des pays. Les pays doivent alors se spécialiser dans les productions pour lesquelles ils détiennent les facteurs de production les plus abondants ou de meilleure qualité (capital,terre, travail, qualification…).

La spécialisation des pays dépend donc de leur dotation factorielle. Définition : La dotation factorielle correspond aux quantités et qualités des facteurs de production dont disposent les pays.

(capital, terre/ressources naturelle, travail dont travail qualifié et travail non qualifié) Ex Brésil secteur primaire ; Chine (an 90) industrie, Pays dvpés capital Un pays qui dispose relativement de plus de capital que de travail doit, dans cette optique, se spécialiser dans la production de biens qui demandent relativement plus de capital que de travail pour être produits.

Un pays a donc intérêt à se spécialiser dans les productions intensives en facteurs relativement abondants comparativement aux autres pays Selon le théorème HOS, l’extension du libre-échange permet la convergence mondiale de la rémunération des facteurs de production( salaires, profits).

En effet, dans les pays spécialisés dans des productions nécessitant l’emploi d’une main d’oeuvre abondante ( comme la Chine), la hausse des exportations permet une hausse de la production et un accroissement de la demande de travail dans le pays.

Ceci doit engendrer une hausse des salaires, qui se rapprochent alors de ceux pratiqués dans les pays développés. Doc 2/ La France détient un avantage comparatif dans les productions intensives en capital car son coût relatif est plus faible qu’au Bangladesh en raison de son abondance relative.

Le Bangladesh détient un avantage comparatif dans les productions intensives en travail car son coût relatif est plus faible qu’en France en raison de son abondance relative 3/ La dotation technologique Cependant, on constate que les spécialisations des pays évoluent.

La Chine anciennement spécialisée dans le textile exporte maintenant davantage de produits technologiques et de capital.

Ceci s’explique par les dotations technologiques. Définition : La dotation technologique correspond au niveau de technologie de production dont dispose un pays. Il s’agit de concentrer l’analyse moins sur les facteurs de production (capital, travail) et davantage sur la fonction de production (facteurs technologiques).

L’étude des dotations technologiques permet d’identifier des pays innovateurs (ou leader) et des pays copieurs (ou suiveurs), qui mettent un certain temps pour réaliser les productions des économies avancées. Les économies avancées exportent les produits innovants puis, progressivement, à mesure que les technologies deviennent plus communes, les économies en développement les imitent et deviennent exportateurs lorsque ces produits peuvent être fabriqués par une main-d’œuvre à faible coût.

Pour maintenir leur part de marché à l’exportation, les économies avancées doivent donc innover continuellement. Ainsi, les pays les plus avancés qui disposent de capital de haute technologie et de travail qualifiés se spécialisent naturellement dans des produits manufacturés de haute valeur ajoutée (luxe, aéronautique…).

Lespays émergents et en développement qui disposent d’un capital abondant mais rudimentaire et d’une main-d’œuvre peu qualifiée se spécialisent dans des produits manufacturés simples à faible valeur ajoutée (textile, petit électronique).

Enfin, lespays disposant de ressources naturelles abondantes (pétrole, gaz, minerais…) se spécialisent dans leur exportation. Les spécialisations des pays peuvent évoluer du fait que les dotations factorielles évoluent elles aussi.

Les pays asiatiques par exemple ont mené des stratégies de remontée de filière : ils commencent par assembler des produits (travail peu qualifié) puis par des effets d’apprentissage, ils finissent par pouvoir les produire en totalité et en concevoir de nouveaux (travail qualifié). L’idée est de montrer que les avantages comparatifs peuvent se construire. B/ Comprendre le commerce entre pays comparables 1/ Commerce intra-branche et différenciation des produits Les théories précédentes expliquent le commerce entre pays différents (en dotations technologiques ou en dotation factorielles), pourtant on constate que des pays comparables en termes de niveau de développement échangent beaucoup entre eux.

Si on s’intéresse aux principaux partenaires commerciaux de la France, on retrouve parmi les 5 premiers des pays développés similaires, dont l’Allemagne.

Ils échangent par ailleurs des.... »

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