Cours de philosophie sur l'art

« Introduction : Différences entre l’artistique et le non artistique (œuvre d’art/objet ordinaire ? Notion d’art = terme d’ensemble pour désigner des genres différents (peinture,sculpture…) Pb : approche classificatoire ne permet pas d’ouvrir le concept d’art a des expériences artistiques nouvelles (dans l’art contemporain, une « installation » ne relève d’aucun genre académique).

Les avant-gardes au XXème siècle se moquent des classifications académiques. 2 définitions de l’art se succèdent depuis l’Antiquité : - jusqu’au XVIIIème siècle : on définit l’art comme imitation de la nature.

Le Beau s’incarne prioritairement dans la nature ; c’est une valeur cosmologique avec laquelle l’art du peintre ou du sculpteur doit rivaliser. L’artiste est vu comme un artisan parmi d’autres. - à partir du XIXème siècle, l’art est défini comme moyen d’expression de la subjectivité de l’artiste.

C’est la figure de ce dernier qui est mise en valeur, en tant que créateur.

Le genre artistique passe au second plan.

On veut être un artiste avant de savoir dans quel genre on va s’exprimmer.

On doit cette définition à la théorie romantique de l’art. Si les artistes ont renoncé à la recherche du Beau, ils n’ont pas renoncé à faire de leurs œuvres des candidates à l’appréciation ; peut-on se passer de l’approche critique ou évaluative ? Plan : I- Appréciations esthétiques et propriétés esthétiques II- Ontologie des œuvres d’art III- Le monde de l’artiste IV- Les émotions esthétiques I- Appréciations esthétiques et propriétés esthétiques Remarque : « esthétique » néologisme du philosophe allemand Baumgarten (1750).

Il désigne la sensibilité à l’égard du Beau. Employé comme substantif, le terme a plusieurs significations : -Syn.

de philosophie de l’art : l’esthétique baroque ou l’esthétique néoclassique. -Syn.

de « style » ou désignant un courant artistique.

Ex : l’esthétique baroque ou l’esthétique néoclassique. Employé comme adjectif ; il désigne les qualités d’une œuvre ou les jugements sur cette œuvre. 1) Le jugement de goût « Ce palais est-il beau ? » Que demande-t-on au juste ? Cela veut-il dire : « Ce palais vous plaît- il ? » Kant parle de « jugement de goût », distinct du jugement d’agrément, Ex : « Ce chocolat est bon… pour moi » (plaisir gustatif), nulle contradiction. Incongru de dire : « Ce palais est beau… pour moi ».

Le jugement d’agrément est un jugement intéressé, dépendant de l’existence de l’objet. Les réponses imaginées par K ne répondent pas à la question posée.

Pour répondre, il faut pouvoir mettre à distance nos intérêts matériels, sentimentaux, économiques, politiques.

Kant= théoricien de l’attitude esthétique.

Attitude purement contemplative, désintéressée.

Le désintéressement est la condition du plaisir esthétique.

Le JG a aussi une dimension universaliste.

Quand je dsi « c’est beau », je fais comme si mon jugement devait valoir pour moi, mais aussi pour tout le monde.

Le jugement d’agrément est strictement personnel et privé.. »