COURS DE PHILOSOPHIE COMPLET
Publié le 06/01/2024
Extrait du document
«
COURS DE PHILOSOPHIE
CHAPITRE I
LA PHILOSOPHIE : Définition et historique
page 3
CHAPITRE II
INDIVIDU ET SOCIETE
page 14
CHAPITRE III CONSIDERATIONS GENERALES SUR LA MORALE
page19
CHAPITRE IV L’INCONSCIENT : INTRODUCTION A LA PSYCHANALYSE page 23
CHAPITRE V PROBLEMES DE LA LIBERTE
page 29
CHAPITREVI TRAVAIL : PRODUCTION ET ECHANGES
page 32
CHAPITRE VII LE LANGAGE : STATUT ET PROBLEMES
page 37
CHAPITRE VIII
page 42
LA CULTURE
CHAPITRE IX PROBLEME DE L’ESTHETIQUE
CHAPITRE X
L’EPISTEMOLOGIE : CONSIDERATIONS GENERALES
page 47
page 50
CHAPITRE XI LE DISCOURS DE LA METHODE : Eléments d’explication
page 52
CHAPITRE XII A PROPOS DU MENON DE PLATON
page56
CHAPITRE XIII ELEMENTS DE METHODES POUR LA DISSERTATION
page 58
CHAPITRE XIV LE COMMENTAIRE DE TEXTE EN PHILOSOPHIE
page 61
CHAPITRE XV SUJETS CORRIGES
page 63
La PHILOSOPHIE : Définition et Historique
PROBLEME DE DEFINITION
Traditionnellement, l’exercice d’une entreprise commence par la
définition de celle-ci afin d’acquérir une connaissance claire de ce
que l’on entreprend.
L’activité philosophique pourrait obéir à ce
principe s’il n’y avait pas un ensemble de préjugés dont elle est
l’objet et dont il faut d’abord rendre compte.
a) Signification et portée de l’entreprise philosophique
Pour un être qui réfléchit, il arrive fatalement qu’un jour, on voit
surgir devant soi une triple interrogation : « D’où venons-nous ? Que
sommes-nous ? Où allons-nous ? ».
Ce questionnement sur notre
nature traduit une de nos caractéristiques fondamentales que l’on peut
ainsi énoncer.
L’être humain ne peut vivre sans s’étonner de ce qu’il
est et de son propre destin.
Cet étonnement est justement selon
certains auteurs la source de la philosophie.
On admet donc qu’il
convient de s’étonner pour commencer à philosopher.
En
conséquence, si l’on veut avoir une vision correcte de la réalité et des
phénomènes, il devient nécessaire de pousser l’étonnement au
maximum de manière à ce que rien n’échappe à notre investigation.
Cependant à force de s’étonner de tout, le philosophe a fini par créer
certains préjugés dans la manière dont le sens commun le perçoit.
C’est ainsi que pour ce dernier la philosophie est inutile en raison du
fait que les questions que se pose le philosophe paraissent sans
rapport avec le vécu quotidien des hommes.
Les préoccupations
essentielles
de la société ne semblent nullement interpeller
l’attention philosophique.
D’ailleurs, il est souvent reproché aux
philosophes d’être dans les nuages, d’essayer de savoir ce qui se
passe dans le ciel sans prendre garde à ce qui se passe devant lui, à
ses pieds.
En réalité, ces positions du sens commun sont plus des pré
jugements que des jugements rigoureusement argumentés.
De fait,
l’étonnement à propos de notre être et de notre destin doit être vécu
comme un point de départ et non comme une fin.
Il doit conduire à
une réflexion approfondie sur notre passé, sur nos désirs et nos
comportements actuels, sur l’orientation qu’il convient de donner à
notre vie.
En empruntant un tel chemin, la philosophie assure dès lors
une fonction critique qui la place aux antipodes d’une vaine
spéculation.
Par ailleurs, l’étonnement philosophique n’ayant pas de
limites et portant surtout, on se rend compte de l’existence d’une
autre dimension de la philosophie c’est à dire sa capacité à abolir le
sacré.
En effet, l’une des interrogations constantes des philosophes
est de savoir « Pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ? ».
Répondre à cette question que c’est parce que Dieu l’a voulu n’est
pas totalement satisfaisant pour la philosophie.
C’est à cause de cette
insatisfaction perpétuelle que la philosophie est qualifiée de
subversive et surtout que le philosophe est souvent perçu comme un
partisan de l’athéisme.
Ce sont là d’autres préjugés du sens commun
qu’il faut remettre en question.
En effet bien des philosophes sont
solidement ancrés dans leurs convictions religieuses et d’ailleurs la
réflexion philosophique que peut rencontrer la foi en un lieu que l'on
appelle la théologie.
Lorsqu’on réussit à s’éloigner des présupposés
du sens commun, on observe alors que la pratique philosophique ne
revendique que de nous éclairer dans nos choix et de nous équilibrer
dans nos comportements.
Diversité des auteurs et des définitions
De manière curieuse, le mot philosophie serait la création d’un
mathématicien grec Pythagore de Somos (580-500 avant J-C) qui
refusait le qualificatif de sage pour se définir plutôt comme un ami,
un amoureux de la sagesse.
Homme très cultivé mais profondément
modeste, cet auteur réussissait en quelque sorte l’équilibre parfait
entre le savoir et la vertu qui sont justement dans la Grèce antique les
deux composantes de la sophia.
Ainsi cette dernière loin d’être une
possession est en fait une recherche perpétuelle.
Un savoir qui est
toujours remis en question est une vertu qui doit présider à tous nos
comportements.
La modestie dont fait preuve Pythagore traduit un
fait ; c’est que la philosophie est une activité de réflexion fondée à la
fois sur une grande rigueur et aussi une grande tolérance.
Pour
l’essentiel, les définitions proposées par des philosophes sur leur
propre pratique recoupent les exigences de l’approche
pythagoricienne.
Dans « Les leçons de l’histoire de la philosophie »,
l’auteur allemand HEGEL (1770-1831) écrit « La philosophie est
une activité libre….elle fortifie, élève, affermit l’esprit en soi.».
Il ya
là une évocation de l’activité réflexive et de l’influence positive
qu’elle exerce sur l’esprit.
De plus, le même auteur voit dans la
philosophie l’oiseau du soir.
C’est en ce sens qu’il est amené à dire :
« La philosophie est la chouette de Minerve qui ne prend son vol
qu’à la tombée de la nuit.
».
Cet aspect crépusculaire de la
philosophie est pour montrer que sa fonction consiste à formuler avec
cohérence les significations des faits qui se déroulent.
C’est donc une
tâche d’interprétation qui oblige la philosophie à être très attentive à
tous les faits de l’existence.
Parmi ces faits de l’existence, il y a la
dimension du passé à propos de laquelle le philosophe camerounais
Martien TOWA écrit ; « La philosophie ne commence qu’avec la
décision de soumettre l’héritage philosophique et culturel à une
critique sans complaisance.
».
Une telle position au-delà de son
aspect audacieux a le mérite de montrer que si la philosophie est
critique, elle est aussi autocritique.
Il s’agit ici d’inviter les penseurs
africains à cesser d’idéaliser leur propre passé, à mettre en évidence
ses aspects négatifs de manière à pouvoir mieux assumer les
nombreux aspects positifs.
Au fond la philosophie cherche à
construire une explication cohérente des choses et des phénomènes
en utilisant cet instrument qui fait l’originalité, la particularité et la
pertinence de l’humain à savoir la raison.
Mais cette dernière doit
prouver sa légitimité et son efficacité en opérant à un retour sur ellemême.
Il s’agit donc pour l’humain de s’auto interroger et selon une
certaine tradition, c’est cela le début de toute philosophie.
C’est la
raison pour laquelle on voit en Socrate (470-399) véritable père de la
philosophie pour avoir énoncé la double affirmation suivante
« Connais-toi toi même et tu connaîtras l’univers et les
dieux » ; « Tout ce que je sais c’est que je ne sais rien ».
Derrière
ces propos se cachent l’humanité, la tolérance et la rigueur qui
doivent caractériser le philosophe.
Le premier souci de ce dernier est
de reconnaître qu’il n’a pas le monopole de la vérité.
C’est l’idée
exprimée par Karl JASPERS « L’essence de la philosophie c’est la
recherche de la vérité non sa possession….faire de la philosophie
c’est être en route »
II- PARCOURS HISTORIQUE DE LA PHILOSOPHIE
L’énoncé philosophique doit rendre compte de ses origines.
Il
formule des interrogations qui mettent en évidence des significations
diverses lesquelles doivent être placées dans des contextes mouvants.
C’est ce qui explique que la philosophie ne soit pas une activité figée.
En réalité, elle a toujours été la conscience des différentes époques
traversées.
a)L’antiquité grecque et le moyen âge (7e siècle avant J-C –14e
siècle avant J-C)
La Grèce de l’antiquité est généralement perçue comme le
lieu de naissance de la philosophie.
C’est là où est apparue pour
la première fois une forme de pensée qui se pose en rupture par
rapport à l’interprétation métaphysique des phénomènes.
Mais
s’il a été possible à la philosophie d’apparaître en ce lieu
déterminé, c’est principalement parce qu’aux alentours du 5e
siècle avant J-C s’est signalé un phénomène d’une grande
importance connu sous le nom de miracle grec.
Il s’agit de la
réunion pour la première fois en un lieu et à la même période de
condition économique, politique et culturelle qui par leur
influence ont favorisé l’émergence de la pratique philosophique.
Certains auteurs sont particulièrement représentatifs de cette
révolution dans la pensée.
Il y a d’abord Héraclite d’Ephèse dont l’œuvre principale
intitulée « de l ‘univers » traitait à la fois de physique, de
théologie et de politique.
Célèbre pour avoir élaboré la théorie de
la mobilité universelle, il voyait dans le conflit des contraires
l’origine et la substance même de toute chose.
Selon Héraclite la
vie est un perpétuel mouvement, un changement sans fin qui
disqualifie toute forme de stabilité définitive.
Héraclite....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Le Langage - Cours Complet Philosophie Terminale
- Cours complet de philosophie: LA LIBERT�
- LA CONSCIENCE (résumé de cours de philosophie)
- cours sur l'Etat (philosophie politique)
- Cours Allegorie de la Caverne Philosophie