Cours de cassation – chambre civile 2 – Audience publique du jeudi 11 septembre 2014
Publié le 23/05/2020
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Cours de cassation ? chambre civile 2 ? Audience publique du jeudi 11 septembre 2014
Certaines règles jurisprudentielles sont tellement intégrées qu'elles ne sont plus contestées devant le Cour de
cassation.
Pourtant, il est essentiel de pouvoir en faire un rappel dès que possible tout en y apportant des
précisions.
C'est ce qui a été permis à la deuxième Chambre civile de la Cour de cassation le jeudi 11
septembre 2014 concernant la responsabilité des parents du fait de leur enfant
En l'espèce un mineur a volontairement jeté de l'alcool à brûler sur un camarade, lui ayant ainsi causé un
dommage.
Le tribunal pour enfants, dans un jugement en date du 18 février 1993, en statuant sur les intérêts civils du
mineur responsable, le déclare coupable de blessures volontaire, entrainant ainsi une incapacité temporaire
totale de plus de huit jours chez la victime mineure.
Le tribunal va plus loin en condamnant le mineur et ses parents in solidum à verser aux représentant légaux de
la victime mineur une indemnité provisionnelle dans l'attente des conclusions de l'expertise médicale du
mineur victime, ordonnée par le tribunal pour enfants.
Une fois l'indemnisation allouée, le Fond de garantie des
victimes des actes de terrorisme et autres infractions (FGTT) indemnise la victime.
Il exerce par la suite son
recours subrogatoire à l'encontre du mineur coupable et de ses parents.
Dans un arrêt du 16 février 2013, la Cour d'appel de Rouen affirme le jugement de première instance au motif
que la minorité du coupable au moment des faits ne faisait en rien obstacle à sa condamnation, suite à la faute
qu'il avait commise, d'indemniser la victime du dommage.
Ainsi, la Cours d'appel condamne in solidum le
mineur coupable avec ses parents, ces deux derniers étant condamnés solidairement, à verser deux sommes
au FGTI, subrogée dans les droits de la victime, dont une sur le fondement de l'art 700 du CPC.
Le mineur responsable forme un pourvoi en cassation au moyen de la violation de la Cour d'appel des articles
1382 et 1384 alinéa 4 du Code Civil, considérant que l'enfant mineur n'est pas tenu à indemnisé la victime.
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