Cour sur la notion de Devoir

« LE DEVOIR A) Introduction : LA VOLONTE 1.

Le concept de volonté : La volonté est une notion ambiguë, à cheval sur deux domaines, à la fois distincts et solidaires, le domaine psychologique et le domaine moral. Accomplir un acte volontaire ; est-ce une vertu en exercice ou la simple mise en oeuvre d'une faculté mentale ? Classiquement, la volonté est toujours opposée au désir.

On loue la première et on se méfie du second. Le désir fait peur, la volonté rassure.

Le désir fait peur parce qu'il symbolise le côté égoïste et capricieux de l'individu, sa tendance à se servir d'autrui pour aménager ses propres voies d'accès au plaisir.

La volonté rassure parce qu'elle incarne la fermeté, la maîtrise de soi et le sens du réel.

Pourtant, un problème demeure : est-il si aisé de faire la différence entre un désir très fort et la volonté ? Cette dernière est-elle d'une autre nature que l'ensemble de nos dispositions affectives ? Il semble que ce soit la dimension temporelle qui nous permette de tracer une frontière entre désir et volonté.

Le désir est une mobilisation de notre énergie dans le moment : l'enfant est un être de désir, l'objet qu'il souhaite obtenir, il le lui faut instantanément, au refus qu'il essuie il réagit par le caprice.

Le déploiement de la volonté suppose une perspective dans le temps, un horizon vers lequel on se dirige et en fonction duquel l'énergie est alors mobilisée. Mais cette distinction n'est pas suffisante, il est des désirs qui résistent à l'épreuve du temps, et nous entraînent sans cesse vers leur accomplissement ou leur échec.

Les grands hommes ont de la volonté mais ce sont leurs désirs qui les mènent.

Cette simple remarque nous éclaire : c'est le désir qui fixe le but et c'est la volonté qui nous donne les moyens de l'atteindre.

La volonté appartient à celui qui contre vents et marées cherche à réaliser son désir le plus cher. 2.

Les composantes de l'acte volontaire La conduite volontaire englobe en leur conférant une unité tous les éléments de la personnalité. La maîtrise du corps est nécessaire, car laissé à lui-même il risque de se laisser aller à toutes les paniques, à l'emportement comme à la fatigue. Certes un individu paralysé ou malade sent douloureusement que son. »