Côte-d'Ivoire 2005-2006: En attendant les élections
Publié le 14/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Côte-d'Ivoire 2005-2006: En attendant les élections. Ce document contient 749 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
file:///F/dissertations_pdf/Nouveau%20dossier/450851.txt[14/09/2020 16:45:07]
Côte-d'Ivoire 2005-2006
En attendant les élections
Depuis le déclenchement du conflit ivoirien (septembre 2002), qui a
conduit à une partition du pays entre
un Sud contrôlé par le régime légal du président Laurent
Gbagbo et un Nord administré par la rébellion
des Forces nouvelles, la Côte-d’Ivoire se trouvait dans une situat
ion critique « ni [de] guerre ni [de] paix
».
En 2005-2006, cette situation de blocage n’a guère évolué
en dépit d’échéances importantes et d’une
implication croissante de la communauté internationale.
Le second semestre 2005 a été polarisé par l’attente fébr
ile du 30 octobre, date à laquelle une élection
présidentielle devait normalement être organisée.
Ce scrutin é
tait considéré comme une opportunité de
sortie de crise et comme un risque majeur de déclenchement de nouvell
es violences.
Lors des
négociations de Prétoria en avril et juin 2005, certaines dissensi
ons avaient pu être réglées, dont la
participation au scrutin d’Alassane Dramane Ouattara, le chef du Rass
emblement des républicains (RDR).
Les opposants au régime, déjà coalisés dans le « G-7 »
, avaient créé une nouvelle alliance, le RHDP
(Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix,
lancé à Paris en mai 2005), réunissant
les anciens « frères ennemis » du Parti démocratique de Cô
te-d’Ivoire (PDCI, au pouvoir pendant près de
quarante ans), du RDR et d’autres petites formations, à l’exce
ption des ex-rebelles des Forces nouvelles.
Le régime, de son côté, tentait de s’assurer le contrôle
du processus et de gagner du temps en mettant
en œuvre des stratégies dilatoires.
De fait, la lenteur des procédures de recensement des électeurs, l
e blocage des réformes politiques et
des opérations de désarmement, ainsi que la mauvaise volonté de
s divers acteurs ont très vite rendu
impossible la tenue de ce scrutin à haut risque.
La tension n’a ce
ssé de croître, le pays bruissant de
rumeurs de putsch (avec notamment les initiatives médiatiques lancé
es par l’ancien chef d’état-major
Mathias Doué et le colonel Yao Yao) et de reprise de la guerre.
Dive
rs scénarios de transition
s’élaboraient pour éviter le pire, le chef de l’État mena
çant d’utiliser l’article 48 de la Constitution pour se
maintenir au pouvoir.
Et puis, le 30 octobre est arrivé sans que rien
ne se passe.
Partage du pouvoir exécutif
Ce « miracle » a tenu notamment à un engagement international p
lus volontariste qu’auparavant.
En
effet, le 21 octobre 2005, le Conseil de sécurité des Nations unie
s, face à l’impossibilité d’organiser le
scrutin, a adopté une résolution (1633) qui prolongeait le manda
t du président Gbagbo de douze mois
mais qui lui adjoignait simultanément un Premier ministre aux pouvoir
s élargis, devant exercer l’essentiel
du pouvoir exécutif.
Ce compromis permit sans doute d’éviter l’
explosion de violence redoutée.
Il reflétait,
fondamentalement, les orientations prises dès les accords de Marcouss
is (janvier 2003) et d’Accra (mars
2003), mais témoignait aussi d’une évolution notable dans la g
estion internationale du dossier ivoirien.
La résolution 1633 (et son application ultérieure) traduisait en
effet un glissement dans le processus de
médiation : entamé sous l’égide de la CEDEAO (Communauté
économique des États de l’Afrique de
l’Ouest) en 2002, puis de la France et de l’ONU à partir de 20
03, celui-ci avait été confié, après les
événements de novembre 2004, au président sud-africain Thabo Mb
eki, représentant l’Union africaine
(UA).
La France passait ainsi au second plan (d’autant que, fin 20
05, une affaire allait éclabousser les
troupes françaises de l’opération Licorne, accusées d’avo
ir assassiné un « coupeur de route », Firmin
Mahé).
Désormais, les négociations se déroulaient en Afriqu
e australe, avec des résultats assez
spectaculaires (comme l’accord de Prétoria) mais aussi des criti
ques de plus en plus vives sur la «
méthode Mbeki » et son soutien au régime Gbagbo.
Excédé,
le ministre sud-africain des Affaires
étrangères finira par « jeter l’éponge » fin septembre
2005.
Dès lors, le chef d’État nigérian Olusegun Obasanjo, prés
ident de l’UA, allait reprendre le dossier en
s’appuyant sur l’ONU et une nouvelle structure de coordination : l
e Groupe de travail international (GTI,
impliquant un grand nombre de pays et d’organisations internationales
), qui deviendra l’arbitre ultime des
litiges locaux et internationaux..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Singapour (2005-2006): Lee Hsien Loong vainqueur des élections
- Pérou (2005-2006): Élections générales et négociation du traité de libre-échange
- Congo (-Kinshasa) - 2005-2006: En ordre dispersé vers les élections
- Congo (-Kinshasa) (2005-2006) En ordre dispersé vers les élections
- Slovaquie (2005-2006): La gauche remporte les élections législatives