Côte-d'Ivoire 2000-2001: Laurent Gbagbo dans l'engrenage de l'"ivoirité"
Publié le 14/09/2020
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Côte-d'Ivoire 2000-2001
Laurent Gbagbo dans l'engrenage de l'"ivoirité"
L'élection à la tête de l'État, le 22 octobre 2000, de Laure
nt Gbagbo du FPI (Front populaire ivoirien) et
les législatives qui ont suivi en décembre, boycottées par le R
DR (Rassemblement des républicains)
d'Alassane Ouattara dont la candidature à la présidentielle avait
été rejetée après la mise en cause de son
"ivoirité" (or, il est bien né citoyen ivoirien), ont mis la Cô
te-d'Ivoire dans un état de tension proche de la
guerre civile.
Le débat que cela a alimenté sur l'"ivoirité", e
n politisant à l'extrême l'ethnicité dans un but
d'exclusion, a escamoté en le pervertissant celui plus important de l
a citoyenneté et de la démocratie.
Cette surpolitisation de l'affaire a donné lieu à des affrontement
s ethnorégionaux meurtriers, une "chasse
à l'étranger" dont ont souvent été victimes des ressortissan
ts du nord du pays (à majorité musulmane).
Cela, ajouté à l'obsession sécuritaire d'un nouveau pouvoir voy
ant un peu partout des tentatives de coups
d'État à l'initiative des partisans du RDR, a fragilisé la posi
tion de L.
Gbagbo.
Son parti n'a obtenu, aux
législatives, que 96 sièges contre 94 au PDCI (Parti démocrati
que de Côte-d'Ivoire) et 5 au RDR.
C'est
d'ailleurs grâce à une violente mobilisation de la rue que le gé
néral Robert Gueï (instigateur du coup
d'État de 1999 qui avait mis fin à des décennies de pouvoir hé
gémonique du PDCI) avait dû rendre au
parti de L.
Gbagbo sa victoire, qu'il tentait de confisquer pour son pro
pre compte.
Traversée de plusieurs courants contradictoires, avec ses pratiques d
e racket, ses descentes
intempestives dans la rue, ses exactions (découverte fin octobre 200
0 d'un charnier à Yopougon, dans la
banlieue d'Abidjan), l'armée avait bien du mal à restaurer une di
scipline et une loyauté républicaines,
sous l'égide du très populaire général Mathias Doué, un p
roche de Robert Gueï, nommé chef d'État-Major
par L.
Gbagbo.
Dans ce climat délétère, le procès à rebondissements, en
février-mars 2001, des généraux Lassana
Palenfo et Abdoulaye Coulibaly, considérés comme des proches d'A.
Ouattara et accusés d'atteinte à la
sûreté de l'État et de détournement de fonds publics, ne pou
vait qu'ajouter à la confusion.
D'autant que
la politique de refondation nationale (réconciliation politique, jus
tice sociale, réforme de l'État, etc.)
prônée par le nouveau pouvoir était mal acceptée par l'immen
se majorité des populations du Nord qui ne
s'y reconnaissait pas.
Cependant, sans encore pouvoir parler de réconciliation durable entre
L.
Gbagbo et A.
Ouattara après
leur rencontre à Lomé le 18 mars 2001, la participation du RDR aux
élections municipales du 25 mars,
qu'il a remportées (64 communes contre 59 au PDCI, 38 aux indépen
dants et seulement 33 au FPI),
semblait indiquer un début de détente entre les deux hommes, qui f
urent alliés de circonstance contre le
pouvoir d'Henri Konan Bédié (30 avril 1994-24 décembre 1999),
puis contre celui de R.
Gueï (24
décembre 1999-22 octobre 2000).
Cette évolution politique chaotique a plongé la Côte-d'Ivoire,
privée depuis 1998 de financements
extérieurs pourtant indispensables, dans un marasme économique ave
c notamment un taux de
croissance négatif (- 2 % en 2000), un endettement extérieur est
imé à 13 milliards de dollars et intérieur
estimé à 800 milliards.
Le Premier ministre Pascal Affi N'Guessan,
assisté de son ministre des Finances
Paul Bohoun Bouabré, a entrepris une tournée (février-mars 200
1) pour plaider la cause de son pays à
Bruxelles, à Paris et à Washington.
Or, les différents bailleur
s ne sont disposés à aider le pays que s'il se
soumet aux règles de la bonne gouvernance et à la conditionnalité
politique ; ce fut le message de Paris,
qui a refusé l'aide directe d'un milliard FF (plus de 152 millions d
'euros) demandée par Abidjan pour
soutenir son économie.
Le discours-programme présenté par le Premier ministre devant l'As
semblée nationale le 9 février 2001
témoignait de la volonté des autorités ivoiriennes de juguler l
a crise économique : contenir le déficit
budgétaire et l'inflation, maîtriser la masse salariale, etc.
Selo
n le nouveau président de l'Assemblée
nationale et ancien ministre des Finances Mamadou Koulibaly, le pays ava
it besoin de 515 milliards FCFA
de recettes supplémentaires pour faire face aux impératifs de 2001
.
Aussi a-t-il été décidé, le 31 janvier
2001, d'améliorer le rendement des services des douanes et des impô
ts en recrutant des agents sur
contrat, tandis qu'était déclarée la guerre à la fraude fisc
ale et que de nouvelles hausses sur les prix des.
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