Côte-d'Ivoire 1999-2000: La chute du président Bédié
Publié le 14/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Côte-d'Ivoire 1999-2000: La chute du président Bédié. Ce document contient 749 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
file:///F/dissertations_pdf/Nouveau%20dossier/450845.txt[14/09/2020 16:45:07]
Côte-d'Ivoire 1999-2000
La chute du président Bédié
L'événement de l'année 1999 aura été incontestablement la
destitution du président Henri Konan Bédié,
intervenue le 24 décembre 1999 à la suite d'une mutinerie décle
nchée la veille par les soldats du rang
réclamant leurs soldes impayées.
Ce coup d'État, dirigé par
le général Robert Gueï, a mis fin au règne du
Parti démocratique de Côte-d'Ivoire - Rassemblement démocratiqu
e africain (PDCI-RDA), qui durait
depuis l'indépendance en 1960.
Il est survenu sur fond de crise polit
ique grave.
La remise en cause par le
pouvoir de la nationalité et des conditions d'éligibilité de l'
ancien Premier ministre Alassane Ouattara,
déclaré le 1er août 1999 candidat du Rassemblement des répub
licains (RDR) au scrutin présidentiel
d'octobre 2000, a dégénéré en une inquiétante campagne de
xénophobie et exacerbé les clivages entre le
Sud chrétien et animiste et le Nord musulman.
L'information judiciair
e pour "faux et usage de faux",
ouverte le 22 septembre contre lui, a été transformée en mandat
d'arrêt.
Le 27 octobre, les cadres
dirigeants du RDR, dont la secrétaire générale, Henriette Diaba
té, étaient arrêtés lors d'une manifestation
et condamnés, le 12 novembre, à des amendes et à des peines all
ant jusqu'à deux ans de prison.
Parallèlement, l'accord signé entre le pouvoir et le Front populai
re ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo,
social-démocrate, en décembre 1998 en vue de préserver la paix
sociale et de garantir la transparence de
l'élection présidentielle a tourné court.
La rupture a été
consommée quand les autorités n'ont pas voulu
entendre parler de la création d'une commission de contrôle des é
lections.
Elles ont aussi fait arrêter, en
juin 1999, la direction de la FESCI (Fédération estudiantine et s
colaire de Côte-d'Ivoire), syndicat étudiant
jugé proche du FPI et du RDR et accusé d'être responsable des t
roubles universitaires pour le non-
paiement des bourses.
Enfin, des manifestations catégorielles ont é
té organisées contre la forte hausse
des prix du carburant (plus de 20 %) intervenue à la mi-août.
En
arrêtant début mai des journalistes
proches de l'opposition pour "troubles à l'ordre public", le pouvoir
s'était également aliéné la corporation
qui réclamait leur libération.
À la tension politique s'est ajoutée la morosité économique
liée à la mauvaise gestion de l'État, à la
gabegie et au dérapage des dépenses budgétaires en rapport avec
la préparation des élections.
L'amputation de 40 milliards FCFA du budget 2000 (passé à 1 917,1
milliards) n'était pas uniquement due
à la baisse du taux de croissance tombé à 4,3 % contre 5,7 % en
1998 ni à la chute des cours du café et
du cacao.
Depuis la libéralisation de cette filière en 1999, le pa
ys peine à retrouver ses marques.
Le FMI
et la Banque mondiale ont suspendu leurs aides à la Côte-d'Ivoire
à partir de décembre 1998.
L'Union
européenne (UE) en a fait de même après la découverte d'un
détournement de 180 millions FF (révélé
seulement en juin 1999) destinés aux secteurs de la santé et de l
a décentralisation.
Bien accueillie par la population, la junte militaire dirigée par le
général Gueï a mis en place le 25
décembre 1999 un Comité national de salut public (CNSP), qui a f
ormé le 4 janvier 2000 un
gouvernement de transition accueillant les principaux partis.
Mais dans
le gouvernement remanié le 19
mai suivant, tous les ministres du RDR ont perdu leur portefeuille, cons
équence du bras de fer opposant
A.
Ouattara au général Gueï.
Celui-ci a été confronté
le 5 juillet 2000 à une mutinerie de soldats
réclamant de meilleures conditions matérielles, qui s'est achevé
e quelques jours plus tard.
Installée le 31
janvier et tenue d'achever ses travaux le 31 mars, une Commission consul
tative constitutionnelle et
électorale composée de 27 membres a été chargée d'élab
orer une nouvelle Constitution (approuvée à
88,03 % lors du référendum des 23-24 juillet 2000) et un code é
lectoral.
Elle a fixé le premier tour de
l'élection présidentielle au 17 septembre suivant.
Le généra
l Gueï a fixé au 31 octobre 2000 la date butoir
pour la fin du processus électoral, en vue duquel les dirigeants du P
DCI tentaient de redonner forme au
parti.
Les nouvelles autorités, confrontées à une situation économi
que difficile et à une dette extérieure estimée
à près de 15 milliards de dollars, ont été contraintes de re
nouer avec les bailleurs de fonds.
L'UE a
annoncé, le 30 janvier 2000, le nouveau versement des 180 millions FF
qui avaient été détournée.
Une
mission de travail conjointe du FMI et de la Banque mondiale a séjour
né à Abidjan du 2 au 9 février
suivants pour faire le bilan de l'année écoulée et a fixé de
s conditions draconiennes à la reprise de l'aide..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Côte-d'Ivoire 2000-2001: Laurent Gbagbo dans l'engrenage de l'"ivoirité"
- Côte-d'Ivoire - 1998-1999: Ethnicisation de la vie politique
- THÈME 1 : ÉTUDE ÉCONOMIQUE DE LA CÔTE D’IVOIRE
- Vanuatu (1999-2000)
- Turquie (1999-2000): Séisme meurtrier