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Côte-d'Ivoire - 1998-1999: Ethnicisation de la vie politique

Publié le 14/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/Nouveau%20dossier/450844.txt[14/09/2020 16:45:07] Côte-d'Ivoire 1998-1999 Ethnicisation de la vie politique Les grandes manœuvres en vue de l'élection présidentielle de l' an 2000 ont pris force et vigueur.

Les députés de l'ancien parti unique, le Parti démocratique de Cô te-d'Ivoire (PDCI, majoritaire à l'Assemblée nationale), ont adopté le 30 juin 1998 un projet de révision cons titutionnelle, qui a abouti à un véritable changement de Constitution.

Il confère au président Henri Konan Bé dié des pouvoirs considérables.

Son mandat est passé de cinq à sept ans, renouvelable indéfiniment jusqu'à l'âge de 75 ans révolus.

Le Premier ministre n'est plus le chef du gouvernement, mais un simple coor dinateur qui a perdu nombre de ses attributs au profit du chef de l'État.

L'Assemblée nationale p artage désormais ses compétences avec le Sénat dont un tiers est nommé par le président.

L'article 10 , contesté par l'opposition, lui a donné le pouvoir de décider de l'opportunité d'organiser ou non l'électi on présidentielle et d'en proclamer les résultats.

De son côté, l'opposition s'est recomposée en opérant des re groupements.

Après le remplacement par Henriette Diabaté de Djéni Kobina, son secrétaire général décédé en octobre 1998, le Rassemblement des républicains, avec son candidat déclaré, l'ancien Premier minis tre Alassane Ouattara, s'est allié au Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo pour créer le Front ré publicain.

Par ailleurs, des petits partis sans représentation au Parlement comme l'Union des sociaux-démocra tes de Bernard Zaourou, le Parti ivoirien des travailleurs de Francis Wodié, présents dans le gouve rnement "de large ouverture" prôné par H.

Konan Bédié, ainsi que la Renaissance de Ahoua Don Mello, ont p osé le 24 janvier 1999 les premiers jalons d'une future fusion.

Sur fond d'ethnicisation exacerbée de la vie politique, le pouvoir et les différentes sensibilités d'opposition ont engagé, en février 1999, une série de pourparlers en vue de définir le cadre général de ces élections.

Sur le front économique, l'année 1999 a été marquée par l a libéralisation des filières du café et du cacao, les deux principales ressources du pays.

Le 21 janvier 1999 a été signé le décret de dissolution de la Caisse de stabilisation et de soutien des prix des productions agricoles , remplacée par une nouvelle Caisse dont l'État détient le quart du capital.

Quant aux finances publiques, elles sont restées fragiles: 5,7 % de taux de croissance, inflation contenue autour de 4,5 % et défici t public se situant à moins de 2 % du PIB (ces chiffres ont laissé de nombreux observateurs sceptiques) .

Le pays a continué à vivre au- dessus de ses moyens avec un endettement croissant, lié notamment à la chute des cours mondiaux du café et du cacao, à la baisse des recettes fiscales de plus de 75 milliards FCFA, en 1998, et aussi à la corruption devenue monnaie courante.

Le budget 1999, jugé irréalis te par la Banque mondiale, a dû être amputé de 89,6 de milliards FCFA par ordonnance du chef de l'État, qui était menacé de suspension de leurs décaissements par les institutions de Bretton Woods.

De son cô té, le rapport critique du FMI rendu début 1999 a suscité une vive polémique avec le pouvoir en plac e.

Mais le président Bédié a maintenu sa promesse d'augmentation des salaires grâce aux aides de la France, do nt le ministre de la Coopération, Charles Josselin, est venu (décembre 1998) rassurer les autorité s ivoiriennes inquiètes des conséquences du redéploiement de la présence militaire française en Afrique, engagé à partir de 1996.. »

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