Côte-d'Ivoire 1990-1991
Publié le 14/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Côte-d'Ivoire 1990-1991. Ce document contient 749 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
file:///F/dissertations_pdf/Nouveau%20dossier/450836.txt[14/09/2020 16:45:06]
Côte-d'Ivoire 1990-1991
1990 restera l'année du multipartisme, lequel fut annoncé le 30 av
ril sous la pression de manifestations
populaires conspuant le président Félix Houphouët-Boigny, à
la tête de l'État depuis l'indépendance
(1960).
En septembre 1990, la bénédiction pontificale de la basilique de Y
amoussoukro, réplique de Saint-Pierre
de Rome, n'a pas soulevé l'enthousiasme espéré par le vieil aut
ocrate, malgré l'importance des moyens
officiels mis en oeuvre.
Cette manifestation a suscité de vigoureuses
critiques à l'étranger et l'irritation
des bailleurs de fonds, excédés par les dépenses somptuaires d'
un État qui s'était déclaré insolvable en
mai 1987.
F.
Houphouët-Boigny, voulant "se retirer la tête haute",
a brigué en octobre 1990, à 85 ans
officiels, un septième mandat présidentiel, après avoir rédu
it au silence les contestataires "rénovateurs"
au congrès de l'ancien parti unique, le PDCI-RDA (Parti démocrati
que de Côte-d'Ivoire - Rassemblement
démocratique africain) qu'il présidait toujours à la mi-1991.
Face à lui, c'était une première, la gauche
démocratique a soutenu la candidature du professeur Laurent Gbagbo, 4
5 ans, dirigeant la principale
force d'opposition, d'audience nationale, le Front populaire ivoirien (
FPI).
Intimidations de l'armée, de la
police, des préfets, arrestations d'opposants, fraude massive ont per
mis à F.
Houphouët-Boigny de
s'accorder 81,68% des suffrages (il avait obtenu 100% des voix en 1985.
..), l'opposition dénonçant,
après avoir relevé le défi, la "mascarade électorale".
L'é
lectorat, démobilisé, s'est largement abstenu
(60% à 70% de la population) aux élections municipales (30 dé
cembre 1990) et aux législatives (25
novembre 1990) qui ont consacré l'entrée de l'opposition au Parle
ment (dix des 175 sièges dont neuf au
FPI et un au Parti ivoirien des travailleurs).
Confronté au naufrage de l'économie ivoirienne (baisse de 4,9% du
PIB en 1989 et de 6% en 1990),
fondée depuis plus de trente ans sur les seules cultures du café e
t du cacao dont les cours ont chuté de
55% entre 1986 et 1989, le chef de l'État a dû se résoudre, vu
son âge et l'impatience de la Banque
mondiale et des institutions financières, à envisager "l'après-
Houphouët".
La Constitution, modifiée le 6
novembre 1990, précise désormais que le président de l'Assemblé
e nationale (Henri Konan Bédié,
reconduit en décembre 1990) achève le mandat présidentiel en c
as de vacance, et qu'un Premier
ministre, responsable devant le chef de l'État, conduit l'action gouv
ernementale (Allassane Ouattara,
l'ancien gouverneur de la BCEAO - Banque centrale des États de l'Afri
que de l'Ouest - a été nommé à ce
poste le 7 novembre 1990).
Si la réduction des dépenses de l'État (19 ministres au lieu d
e 29, 144 directions d'administration contre
185) et une meilleure couverture fiscale ont été mises en avant p
ar le plan Ouattara - impuissant à
récupérer les arriérés dus au Trésor par les dignitaires
du régime -, les retombées sociales en sont très
dures: vagues de licenciements dans les secteurs public (journaliers)
et parapublic, hausse du coût de la
vie...
Ce plan n'a pas fait renaître la confiance des investisseurs (
fuite des capitaux non enrayée) dans ce
pays aux circuits financiers asséchés.
La dette intérieure (92
7 milliards FCFA) a obéré l'activité
économique, entraînant la fermeture de nombreuses entreprises et a
ggravant le chômage.
Faute de
crédits, la récolte de café de 1990 n'était toujours pas ach
etée aux paysans en mars 1991.
La dette
extérieure (plus de 15 milliards de dollars) est comparativement pl
us lourde que celle du Brésil, à
population égale.
Prônée par l'opposition, la réforme de la
Caisse de stabilisation, cassette "clandestine"
du chef de l'État et de ses ministres, a été imposée par la
Banque mondiale en avril 1991.
La France, premier partenaire commercial, a réservé en 1990 18% de
s engagements de la CCCE (Caisse
centrale de coopération économique) à la Côte-d'Ivoire, con
tre 14% entre 1986 et 1989.
Le groupe
Bouygues, par sa filiale SAUR, contrôle désormais l'électricité
(EECI).
Les crises politique et économique
ont réduit le rôle diplomatique du pays dans la sous-région.
Da
ns le conflit libérien, la Côte-d'Ivoire sert à
la fois de terre d'accueil pour les réfugiés et de lieu de transit
pour armer les maquis de Charles Taylor..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Côte-d'Ivoire: 1991-1992
- Côte-d'Ivoire: 1989-1990
- THÈME 1 : ÉTUDE ÉCONOMIQUE DE LA CÔTE D’IVOIRE
- Vénézuela (1990-1991)
- Vanuatu (1990-1991)