Côte-d'Ivoire: 1989-1990
Publié le 14/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Côte-d'Ivoire: 1989-1990. Ce document contient 749 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
file:///F/dissertations_pdf/Nouveau%20dossier/450835.txt[14/09/2020 16:45:06]
Côte-d'Ivoire 1989-1990
Pour la Côte-d'Ivoire, pendant trois décennies l'un des pays les p
lus prospères et stables sur le continent
africain, l'année 1989-1990 a été le temps des ruptures.
La "vi
trine de la France en Afrique" a volé en
éclats.
Le 2 mars 1990, le président Félix Houphouët-Boigny,
âgé de 84 ans, a été conspué dans les rues
d'Abidjan comme "voleur" et "dictateur".
La mévente du cacao, une cor
ruption ubuesque et une fin de
règne interminable ont fait apparaître le "vieux sage de l'Afrique
" comme un satrape.
L'indépendance
"confisquée" et les libertés bafouées ont été revendiqué
es par un large mouvement contestataire.
Sous la
pression de la rue et des bailleurs de fonds étrangers, Félix Houp
houët-Boigny a finalement renié, le 3
mai 1990, trente ans de pouvoir sans partage.
En légalisant les parti
s d'opposition, le "héros de
l'indépendance" s'est fait le héraut d'un avenir "démocratique
et pluraliste".
Pour partir, selon ses propres
dires, "la tête haute, en beauté"...
Au coeur du "miracle ivoirien", l'économie, fondée sur la vente de
matières premières et, notamment, de
café et de cacao, a flanché sous le poids de la dette: plus de 14
milliards de dollars.
Avec ses quelque 10
millions d'habitants, dont tout un chacun - du vieillard au village, au
fonctionnaire en ville en passant par
une jeunesse majoritaire - doit théoriquement 7 000 francs françai
s à l'étranger, la Côte-d'Ivoire est le
pays le plus endetté d'Afrique.
Sommé par les organismes financier
s internationaux de contribuer aux
efforts de redressement, le président Felix Houphouët-Boigny a ann
oncé ex abrupto, le 26 février 1990,
des coupes salariales de 10 à 40%.
L'agitation a aussitôt gagné
les rues d'Abidjan.
Déjà passablement
"fatiguée du Vieux", au pouvoir depuis l'indépendance, la populati
on a refusé de faire des sacrifices pour
sauver le régime.
La "moralisation de la vie publique en Côte-d'Iv
oire" est devenue le pôle de ralliement
d'une poussée contestataire.
"Le cacao nous a tous perdu", a finalement avoué Félix Houphouë
t-Boigny, bâtisseur - sur sa "cassette
personnelle" - du plus grand édifice chrétien au monde, la basiliq
ue Notre-Dame de la Paix à
Yamoussoukro.
Pendant plus de deux ans, de juillet 1987 jusqu'en novembr
e 1989, le président ivoirien a
imposé un "embargo" sur l'exportation du cacao.
Cette stratégie vi
sait à peser sur l'évolution d'un marché
mondial tombé à son plus bas niveau depuis quatorze ans.
En 1989,
cette "bouderie" du marché s'est
retournée contre le premier producteur mondial.
Assis sur une montagn
e de fèves invendues, le "vieux roi
du cacao" a été obligé de conclure des block-deals avec les plu
s grands négociants internationaux, seuls
capables d'enlever et de placer des tonnages gigantesques.
Manipulé p
ar un entourage soudoyé, Félix
Houphouët-Boigny a signé des contrats fabuleux avec les "spécul
ateurs", qu'il n'avait cessé de
pourfendre.
Après avoir payé le prix fort pour sa "grève de la
vente", la Côte-d'Ivoire a bradé son cacao
aux géants du négoce (Sucres et Denrées, Phillip Brothers).
Dès juin 1989, le prix garanti aux producteurs de café et de cacao
a été baissé de moitié.
Mais lorsque,
au printemps 1990, les salariés des villes ont dû à leur tour ê
tre mis à contribution, leur front du refus a
fait reculer le gouvernement.
L'unité syndicale et le monopole politi
que du Parti démocratique de Côte-
d'Ivoire (PDCI) ont éclaté.
Une demi-douzaine de partis d'opposi
tion, dont le Front populaire ivoirien (FPI)
du professeur Laurent Gbagbo, ont engagé la préparation des éch
éances électorales de la fin 1990.
Dernière hypothèque: le départ du "Vieux"....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Côte-d'Ivoire 1990-1991
- Côte-d'Ivoire - 1988-1989: La Côte-d'Ivoire après la guerre du cacao
- THÈME 1 : ÉTUDE ÉCONOMIQUE DE LA CÔTE D’IVOIRE
- Zimbabwé (1989-1990)
- Vanuatu (1989-1990)