CÔTE D'AZUR - CORSELe golfe de Girolata.

« 1 / 2 CÔTE D'AZUR- CORSE Le golfe de Girolata 20- Corse Une perle de l'île de beauté Situ~ au nord du golfe de Porto, dont il n'est séparé que par la haute pyramide rouge (620 mètres) du cap Senino, le golfe de Girolata est un petit paradis miraculeuse­ ment préservé, sans voitures et sans élec­ tricité.

Au fond d'une anse solitaire entourée de falaises ocres et rouges qui l'isolent du monde, Girolata se compose d'un petit débarcadère et de quelques maisons au pied d'un promontoire dominé par un fortin gênais.

Un accès difficile Girolata est resté à l'écart de l'essor touris­ tique puisque, en dehors de la mer, sa seule voie d'accès est un chemin muletier, descen­ dant du col de la Croix (272 mètres), et qui exige deux heures de marche pénible.

Aucune des routes carrossables, passant loin à l'intérieur, n'y conduit : c'est ainsi le rêve des propriétaires de bateaux.

De plus, le golfe, bien abrité, est un des mouillages les plus sûrs de l'île.

Porto constitue une base de départ, grâce à des services réguliers de vedettes, pour y faire une excursion.

Les tours génoises Tout le littoral corse est piqueté de vieilles tours comme celle du fortin de Girolata, si étroitement intégrées au paysage qu'elles en constituent un symbole.

Elles furent construites aux XVJe et XVJJe siècles, par la République génoise, quand les razzias des pirates barbaresques devinrent très fré- quentes.

Leur mission était d'alerter les habi­ tants de la région à l'approche d'une voile suspecte, par un feu allumé sur la plate­ forme.

Chaque tour était visible des deux plus proches, de part et d'autre.

Ainsi, en cas de danger grave, le signal optique pou­ vait parcourir l'île entière en quelques minutes.

Géologie : porphyres, en particulier l'eurite globuleux, de teinte rouge ou jaune.

Faune : l'aigle pêcheur, une espèce de rapace en voie de disparition qui se nourrit exclusivement de poissons ; phoques et veaux marins.

Quelques chiffres : 241 000 habitants en Corse, soit 28 habitants au km2 (France : 96) ; 2 800 heures de soleil par an (/lice : 2 240, Paris : 1 750).

Paludisme : il fit longtemps des ravages sur les côtes corses et ne dispa­ rut qu'à partir de 1943, avec l'arrivée des Américains qui éliminèrent les moustiques grâce au DDT.

Marines : petits débarcadère avec une ou quelques maisons qui constituaient l'accès à la mer des villages retranchés dans les montagnes. 2 / 2. »