CÔTE D'AZUR - CORSEJoutes à Saint-Jean-Cap-Ferrat.

« 1 / 2 CÔTE D'AZUR- CORSE Joutes à Saint-Jean-Cap-Ferrat 06 -Alpes-Maritimes Des quatre formes du mot "joute" L'image qui vient d'abord à l'esprit est celle du fougueux combat à cheval du jeune Du Guesclin désarçonnant son adversaire.

Nous sommes au Moyen Age, époque des tour­ nois et des joutes.

La différence ? Le tournoi met en présence deux troupes de chevaliers formés par région ou même par nation ; la joute oppose deux chevaliers munis d'une hnce et combattant en champ clos.

Pour la joute nautique, deux adversaires doi­ vent se faire tomber à l'eau au moment où leurs embarcations se croisent.

Les joutes peuvent être aussi combats d'animaux, comme coq contre coq.

Sans oublier la forme littéraire de la joute oratoire.

Boileau parle des "joustes du barreau".

Un jour aux jeux olympiques? Pourquoi pas une nouvelle discipline pour un sport très ancien alliant équilibre, lutte, force, endurance, contrôle de soi ..

? La "regata storica" est encore la grande fête de Venise qui se déroule sur le Grand Canal en costume d'époque.

Les jouteurs du Languedoc et de Provence sont connus au­ delà de leurs provinces.

Beau sport à la fois d'équipe (pour la manœuvre du bateau) et individuel où l'homme, debout sur son mât à l'arrière, tente d'envoyer dans l'eau son adversaire au moyen d'une longue perche munie d'un tampon.

Où, quand, comment, pourquoi ? Où ? Aujourd'hui dans le port de plaisance de Saint-Jean-Cap-Ferrat, pendant que les autos s'entassent sur la haute, moyenne et basse corniche.

La joute transpose sur la mer le combat du Moyen Age : le cheval devient barque, le champ clos devient eau.

Les luttes dureront ce que dure l'été puis l'au­ tomne.

La Fédération française de joute (F.F.J.) patronne cinq méthodes : lyonnaise, parisienne, givordine (de Givors, chef-lieu de canton du Rhône, sur le Rhône), langue­ docienne et provençale.

Un excellent jouteur aurait pu être le jeune Gargantua qui connaît "le grimper, la nata­ tion, la conduite d'une barque".

Mais Rabelais ne parle pas de joutes nautiques.

Pourquoi ces joutes ? Comme pour tous les sports, par esprit de jeu, de compétition, de goût de la fête ' But de toutes les joutes : désarçonner l'adversaire en un combat singulier dans un domaine quelconque.

Sport de défense et d'attaque.

Combat non vio­ lent, à l'inverse des duels qui furent interdits sous Louis XIII (combats d'es­ crime).

Les badauds : du mot provençal "badau" : regarder bouche-bée.

Ils ne sont jamais inactifs ; leur enthousiasme réchauffe les jouteurs. 2 / 2. »