CÔTE D'AZUR - CORSEFemelle du bouquetin, parc du Mercantour.

« 1 / 2 CÔTE D'AZUR- CORSE Femelle du bouquetin, parc du Mercantour 06- Alpes-Maritimes Son histoire Le bouquetin (capra ibex) abonda dans les Alpes jusqu'au XVJe siècle puis rapidement il fut victime de la chasse et du braconnage, proie facile (car son comportement est peu méfiant à l'égard de l'homme).

Préféré au chamois, car de plus grande taille et aux beaux trophées, il fut massivement abattu : en 1866, on ne comptait plus que sept bou­ quetins dans le massif du Mont-Blanc, et en 1870, les deux derniers furent tués.

C'est au roi Victor-Emmanuel II que l'on doit sa sur­ vie dans les Alpes.

En Suisse, sa réintroduc­ tion fut entreprise dès 1906.

Aujourd'hui bien protégé, le bouquetin choisit sans hési­ tation un habitat élevé et rocheux ; il est donc à son aise au parc du Mercantour.

Son aspect Silhouette trapue, pattes courtes, muscula­ ture ronde, le mâle adulte (bouc) est recon­ naissable à la taille de ses bois : pesant jus­ qu'à 15 kg, de 70 cm à 1 rn de long ' Il s'en sert pour se gratter le dos.

Ses sabots larges sont composés de deux parties, l'une élas­ tique, l'autre dure et rigide, qui lui assurent une adhérence excellente sur sol mou et sur le roc.

La femelle (étagne) est plus petite, pèse de 40 à 55 kg, ses bois sont plus courts (moins de 25 cm) et plus fins.

Au ffi des saisons De décembre à mi-janvier s'étend la période de rut : plus l'air est froid, plus les manifes­ tations sont prononcées.

Peu de combats, rarement violents, proches des rixes ami­ cales des autres saisons.

Au printemps, fin de la période amoureuse : les mâles se sépa­ rent des femelles et des jeunes et vivent iso­ lés ou en petits groupes.

En juin, la mue, prolongée jusqu'à la mi-juillet : les bouque­ tins se débarrassent de leur fourrure d'hiver en se frottant aux rochers.

Avant l'été, l'étagne s'écarte du troupeau reconstitué pour choisir où mettre bas son cabri (elle se cache à la lisière des forêts ou sur des pentes escarpées, à l'abri des prédateurs et de l'homme) puis tous deux retrouvent les autres.

Ils recherchent à peu près les mêmes herbes que les chamois : graminées et li­ chens.

Quand le froid descend des sommets vers la plaine, à l'automne, ils retournent aux environs de 2 000 mètres, choisissant des emplacements, éperons rocheux ou cor­ niches, d'où ils contrôlent un vaste paysage.

Le parc Entre la Méditerranée et l'Italie, le parc du Mercantour est l'un des six parcs nationaux français ; près de 70 000 hectares, atteignant l'altitude de 3 143 mètres à la cime du Gelas.

Principalement rocailleux, le Mercantour fait cohabiter chamois, mouflons et bouquetins ; ces derniers, les plus remar­ quables ongulés de haute montagne, sont le symbole de la protection de la nature. 2 / 2. »