Cosmos 954 s'écrase au sol

« A gauche: Quelques membres de l'équipe de spécialistes en­ quêteurs canadiens recher­ chent des pièces du satellite russe qui s'est écrasé au sol.

A droite: Dans un hangar de l'aviation militaire des terri­ toires du nord canadien, un membre de la commission de contrôle de l'énergie nucléaire canadien emballe des débris radioactifs du satellite russe tombé au sol.

Ci-dessous: Les débris qui se trouvaient près d'un cratère de 3,5 m de largeur découvert par un groupe de spécialistes de l'environnement , furent re­ connus comme étant des dé­ bris radioactifs du satellite russe.

rayonnement.

La batterie radioactive de Cosmos 954 était une boîte d'une contenance de 3,75 litres et conte­ nait 45,3 kg d'uranium 235.

La chaleur dégagée lors de la désintégration de l'uranium est transformée en électricité et représente une remarquable source d'énergie pour des installations hors d'atteinte.

Certains satellites américains utilisent également l'énergie nucléaire, mais la préférence est donnée à un isotope du plutonium qui se transforme rapidement.

Le danger par­ ticulier de l'uranium 235, c'est qu'il perd son énergie plus lentement et, de ce fait, reste plus longtemps dangereux.

Cosmos 954 entra dans l'atmosphère terrestre peu avant 7 heures, le 24 janvier 1978.

Madame Marie Ruman, de Yellowknife au nord du Grand Lac des Esclaves, dit: 'Je pensais d'abord à un chasseur à réaction en feu.

Puis, je me rendis compte de ce qui se passait.

Il y avait des flammes rouges, des douzaines de morceaux épars qui tombaient les uns derrière les autres.' Malgré les accords internationaux, les Soviétiques avaient disposé dans le satellite des matières radioactives.

Contre toute évidence, ils ont voulu nier le fait et empê­ cher (en vain) une commission canadienne de faire les vé­ rifications.

Des recherches terrestres et aériennes furent tout de suite entreprises.

Les avions des Etats-Uni s survolèrent le terri­ toire à des hauteurs différentes.

Après les premiers débris, on en découvrit encore d'au­ tres.

Ils étaient éparpillés sur une surface de quelques centaines de kilomètres .

L'homme veut améliorer ses connaissances scientifiques.

Ses découvertes peuvent apporter des éléments impor­ tants à nos connai ssances et améliorer notre existence.

Mais on ne pourra empêcher certains accidents tragiques, ainsi que des catastrophes, entraînant la mort ou des in­ firmité s.. »