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corrigé linéaire OI 4 OEUVRE INTEGRALE – Baudelaire, Les Fleurs du Mal, poème XXVII

Publié le 23/06/2024

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« OI 4 OEUVRE INTEGRALE – Baudelaire, Les Fleurs du Mal, poème XXVII ► Qu'incarne cette image de la femme pour Baudelaire ? ► Quelle(s) alchimie(s) poétiques Baudelaire effectue dans ce texte ? ►l'alchimie poétique transforme-t-elle ici véritablement la boue en or ? ►La femme : un envol vers l'Idéal ou une tentation vers le Spleen ? ►Avec ce poème, le poète respecte-t-il son projet de transformer la boue en or ? / d'extraire la beauté du Mal ? Eléments pour une intro possible ( mais vous avez la votre dans votre cahier normalement) « Tu m’as donne ta boue et j’en ai fait de l’or » ecrit Baudelaire dans le projet inacheve de son epilogue pour l’edition de 1861 des Fleurs du mal.

Quatre ans auparavant, en 1857, Baudelaire avait publie ce recueil d’une centaine de poemes qui fit scandale et fut l’objet d’un celebre proces.

Certes, cette œuvre s’inspire des deux principaux mouvements poetiques du XIXeme siecle, le Romantisme et le Parnasse.

Comme le faisaient les romantiques, Baudelaire exprime ses sentiments, en particulier la sombre melancolie qu’il appelle le « spleen ».

Et comme les parnassiens, il compose des poemes de facture classique, finement ciseles, qui brillent par leur perfection formelle.

Ce qui est nouveau, en revanche, et ce qui va contribuer au scandale, c’est son amorale modernite.

Alchimiste des mots, Baudelaire ose transformer la laideur physique et morale en beaute poetique.

En 1861, soit dans notre edition de reference, la premiere section du recueil, « Spleen et Ideal », comporte 85 poemes.

« Avec ses vetements ondoyants et nacres » est 27eme ( c'est le 25 eme dans la version de 1848), ce sonnet classique se trouve donc vers le debut de l’œuvre, dans un passage ou le poete tente de s’elancer vers l’Ideal, a travers l’image de la femme.

(sonnet = forme noble par excellence) PROBLEMATIQUE A DONNER ( celle que vous avez choisi ) Cette question sera le fil de l’explication lineaire, structuree autour de la forme du sonnet, en trois grandes thematiques: la femme serpent, la femme paysage , la femme enigmatique ( ou la femme sterile comme vous voulez) ATTENTION A BIEN RELIER LES MOUVEMENTS ET VOS EXPLICATIONS A LA PROBLEMATIQUE POUR BIEN GUIDER VOTRE EXAMNIATEUR ET RENDRE CLAIRE VOTRE EXPLICATION. Mouvement 1 : 1er quatrain : (vers 1 a 4) : la femme serpent ► Vers 1 : « Avec ses vetements ondoyants et nacres, » • Baudelaire ne presente pas une femme mais « ses vetements ».

Ce choix offre au lecteur, en premier lieu, la vision d’une robe, qui suit les mouvements de la femme.

Celle-ci n’a pas de corps, pour l’instant ; elle n’est qu'une enveloppe.

Le poeme s'ouvre donc par une partie descriptive mais avec du mouvement • « Ses » renvoie a une personne inconnue pour le lecteur, mais il est possible d’imaginer que le poete connait cette femme puisqu'il la designe sans avoir besoin de la nommer. • L e s adjectifs epithetes positifs « ondoyants et nacres » donnent aux habits une souplesse et un mouvement qui peuvent faire penser au serpent ( sans que cela soit confirme pour l'instant) ► Vers 2 : « Meme quand elle marche on croirait qu'elle danse, » • « elle » : par ce pronom personnel feminin singulier, le poete nous informe que l’inconnue est une femme. • Comparaison entre marcher (le compare) et danser (le comparant).1ere « metamorphose » La femme decrite est troublante, seductrice dans sa demarche. • Le pronom personnel indefini « on » invite le lecteur a regarder la femme comme le poete la regarde. • Danser -> musicalite, lyrisme. ► Vers 3 : « Comme ces longs serpents que les jongleurs sacres » • « Comme » comparaison : par la poesie la femme devient un serpent. • Rythme du poeme qui se ralentit avec les alliterations et les assonnnaces en L/S et On /En qui miment le serpent qui rampe sur le sol ( charme et dangerosite tout a la fois) • « jongleurs sacres » le poeme se termine par l'adj « sacre » et finit sur une dimension rituelle .

Il emmene ici le lecteur dans des temps anciens.

Le lecteur etait ancre dans le temps de la description ( present d'enonciation : elle marche/ elle danse) et il glisse vers un temps plus vaste ( present de verite generale ) .

Baudelaire propose donc AUSSI un voyage temporel par cette image de femmeserpent, un voyage qui trouble les sens ( de la meme façon que cette femme est troublante ) A noter : Baudelaire s’applique a tisser des parallèles entre les sens et les images dans son œuvre.

Il cree des echos, tel celui du « serpent qui danse », qui donne son titre au poème suivant. ► Vers 4 : « Au bout de leurs batons agitent en cadence.

» • Fin de l'enjambement et fin de la strophe sur un complement circonstanciel de lieu : « Au bout de leurs batons ».

avec une construction du vers plus rythmee : les mots courts et les consonnes dentales [d] et [t] rythment ce vers et viennent mettre en valeur le mot « cadence » a la rime avec « danse » Un poeme qui nous decrit une femme sauvage, insaississable et troubante par les pouvoirs qu'elle semble detenir ( melange attirance/ danger ).

Une femme que l'on peut « dominer », « maitriser » par le poeme ( en la decrivant , on la fixe ) .

Une femme qui invite au voyage des sens. Mouvement 2 : 2eme quatrain : femme paysages Avec ce 2ème quatrain, le lecteur entre directement dans la deuxième thématique et découvre un voyage géographique ► Vers 5 : « Comme le sable morne et l'azur des deserts, » Les 2 comparaisons en anaphores ( = repetitions en tete de vers), vers 5 et 7, sont antithetiques, puisque la premiere evoque les deserts, et la seconde la mer. Mais elles sont rattachees a la femme et poursuivent l'idee de l'ondulation et d'un voyage sans limites : la femme a le pouvoir de reunir TOUS les elements ( sable-ciel-mer) Ces vers creent une proximite physique et presque mentale entre les vastes paysages ondulants et la femme serpent ( en particulier par le travail sur les sons) ► Vers 6 : « Insensibles tous deux a l'humaine souffrance » « l'indication tous deux » rassemble les elements et la femme grâce a la comparaison de depart .

Le poete donne son avis et enferme le vers dans une dimension negative avec les deux mots « insensibles » / »souffrance » .

La femme apparait alors comme un etre « a part » presque pas « humain » et devient ainsi de plus en plus etrange. ► Vers 7 : « Comme les longs reseaux de la houle des mers » le parrallelisme de construction vient insister sur les pouvoirs de la femme.

L'ajout de deux complements du noms allonge le vers et le jeu.... »

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