Corrigé de la lecture analytique 2Etape 3 de la conclusion : Notre extrait constitue une étape qui se situe au cœur du roman, dans la Ve partie.
Publié le 23/05/2020
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Corrigé de la lecture analytique 2
Etape 3 de la conclusion : Notre extrait constitue une étape qui se situe au cœur du roman, dans la Ve partie. Ce document contient 1935 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.
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Corrigé de la lecture analytique 2
Etape 3 de la conclusion : Notre extrait constitue une étape qui se situe au cœur du roman, dans la Ve partie.
Salvatore vient de vivre
deux épreuves douloureuses, l’une humiliante et l’autre violente: la honte d’avoir refusé de sauver un réfugié qui lui a craché au
visage et la colère puisqu’il vient d’avoir une altercation avec le capitaine libyen qui a abandonné en pleine mer les migrants qu’il a
tenté de sauver et dont certains sont morts.
Piracci se rend compte qu’en lui «tout se détraque», qu’«une vieille fatigue» le ronge ce
qui l’oppose aux jeunes migrants pleins de vitalité, prêts à tout pour concrétiser leur idéal.
Piracci erre entre deux missions à
Lampedusa, il découvre alors le cimetière de Lampedusa où se trouvent les victimes du «rêve européen».
Il fait en ce lieu une étrange
rencontre qui va être un moment crucial dans le parcours initiatique du personnage (après la rencontre de la femme du Vittoria, et
avant celle de Soleiman) C’est la première fois que le mot «Eldorado» apparaît dans le récit.
Cet extrait permet donc d’éclairer le titre
et a une portée symbolique au sein de l’intrigue romanesque.
PROBLEMATIQUES POSSIBLES: Comment cet extrait explique-t-il/éclaire-t-il le titre de l’œuvre ? Quelle vision de l’humanité est
présentée dans cet extrait? En quoi cette étape est-elle importante pour l’évolution du personnage principal? Qu’apporte cette nouvelle
rencontre dans le parcours initiatique de Salvatore Piracci? Quel regard le personnage principal porte-t-il sur l’humanité? Etc.
I – Une vision amère sur l’humanité
A) Une rencontre inquiétante
L’atmosphère fantastique de ce texte rompt avec le réalisme du roman : la scène semble presque sortir de l’imagination de
Salvatore Piracci.
- étrangeté de l’homme : désignation par des termes vagues et imprécis « une voix », « un homme », « l’homme », « le petit homme »,
« l’inconnu » + phrases interrogatives dans le monologue de Salvatore qui s’interroge sur son identité (« « se demanda de qui il
pouvait bien s’agir.
Le gardien du cimetière ? Un homme venu se recueillir sur la tombe d’un proche ? », « Qui était cet homme ? .
L’identité du personnage n’est d’ailleurs pas révélée au lecteur.
C’est un personnage qui n’apparaît qu’une fois dans le roman (= un
hapax : mot/chose qui n’apparaît qu’une fois)
- portrait peu valorisant du personnage : termes péjoratifs « un homme maigre au dos voûté », « on aurait dit un simplet ou une sorte
de reclus vivant loin de la société des hommes ».
Homme mystérieux et quasi-fantomatique : « il avait quelque chose d’étrange dans
sa façon de se tenir »
- Cette apparition ravive les pensées négatives de S.
Pirraci ; « mauvaise humeur »
B) Un héros las et désabusé, en pleine crise existentielle
- Pause dans l’action, dans le récit: le narrateur adopte le point de vue interne de Salvatore Piracci et amorce un monologue intérieur.
On y trouve alors un personnage contemplatif et «immobile», qui observe le lieu qu’il découvre(les tombes du cimetière) puis
l’homme rencontré: champ lexical du regard «Salvatore Piracci regardait», «le contempla avec surprise», «il observa l’intrus», «le
commandant regarda autour de lui» montre que le personnage en pleine méditation, plongé dans ses réflexions et ses pensées.
On
trouve d’ailleurs un monologue intérieur mis en évidence par les verbes «se demanda», « repensa ».
- Salvatore Piracci reste silencieux, taciturne lors de la rencontre: «le commandant ne répondit pas, «Piracci n’avait pas envie de
nourrir la moindre discussion.
Il espérait que son regard le ferait sentir».Salvatore est enfermé dans son questionnement et dans sa
solitude.
La rencontre avec l’inconnu du cimetière semble d’abord le déranger et l’importuner: «une voix le fit sortir de ses pensées»,
« il observa l’intrus avec mauvaise humeur».
Puis elle suscite en lui des interrogations comme le montrent le terme «surprise» qui
encadre la rencontre ainsi que les questions oratoires et l’emploi du discours indirect libre.
Tout cela montre combien le personnage
doute de tout, de lui et de ce qui l’entoure.
C) Un portrait négatif du monde
- Une observation lucide de la réalité(en contradiction avec les rêves des immigrants.
On est dans un cimetière, ce qui symbolise
l’échec final, la mort.
«la silhouette étrange de ces croix de guingois», cela montre une vision des naufrages, « jusqu’à ce que leur
embarcation se retourne».
- Le cadre de la rencontre favorise la réflexion sur le destin tragique de nombreux migrants mais conduit aussi le héros à s’interroger
sur le comportement des Européens face aux migrants et sur son attitude avec une double métaphore «il se demanda si l’hospitalité
des gens de Lampedusa s’était usée comme son propre regard» + «si lui aussi, à trop croiser la misère, n’avait pas fini par assécher
son humanité» l.
2-3 (métaphore filée de la sécheresse reprise dans le discours de l’inconnu) Il fait le constat de la déshumanisation:
perte d’humanité des habitants de Lampedusa mais aussi de lui-même, Salvatore est enfermé dans sa culpabilité.
La métaphore de la
sécheresse montre que Salvatore se sent plus mort que les morts du cimetière, symboliquement il se sent fatigué, vieilli et son métier
semble avoir perdu de son sens.
Il semble remettre en question sa mission de «gardien de la citadelle».Il ne croit plus à rien, n’a plus
d’espoir.
- L’inconnu s’exprime au présent de vérité générale « nous avons », « nos vies sont », il tient un discours généralisant sur « nous
autres », le monde occidental, et il utilise la même métaphore que S.
Piracci : « le fond de l’œil sec », qui montre que les Européens
semblent incapables d’empathie ou de rêve.
C’est un portrait bien négatif..
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