Correspondance de VOLTAIRE (Résumé & Analyse)

« Les lettres de Voltaire ont été publiées pour la première fois dans les éditions posthumes de ses œuvres complètes.Citons pour mémoire l'édition de Kehl (1784-1790, par Beaumarchais) et l'édition Moland (1877-1882).

Plus près denous, étant donné le volume de cette correspondance, on a souvent préféré en publier des choix.On estime à dix mille le nombre de lettres écrites par Voltaire entre 1711 et 1778 ; et il est certain que les archivespubliques et privées n'ont pas encore livré tous leurs secrets. Plus de dix mille lettres, plusieurs centaines de correspondants, les sujets les plus divers ayant agité un sièclepassionnant : pour certains, la correspondance de Voltaire est peut-être le meilleur de son œuvre. Les lettres, une œuvre dans l'œuvreCertains critiques pensent que la correspondance de Voltaire est supérieure à tout le reste de son œuvre.

En toutcas, elle l'englobe dans sa totalité, et mieux, elle l'éclairé, elle la prolonge ; de plus, elle nous livre le tableau détailléd'une époque, le XVIIIe siècle, et le portrait subtil et fouillé d'un homme d'exception.

Il s'agit donc d'un documenthistorique de première main et d'une importance capitale.

Car il y est question de tous les sujets, graves ou futiles,qui défrayaient alors la chronique, qui intéressaient le public ou qui soulevaient des controverses politiques etintellectuelles : les scandales et les faits divers, la vie à la cour, les questions philosophiques, les expériencesscientifiques, les guerres, la politique, l'économie, etc., sans oublier tout ce qui touchait de près ou de loin à lalittérature. Sept cents correspondantsa correspondance de Voltaire est la plus importante que l'on ait d'un , écrivain ; et encore ne couvre-t-elle qu'unepériode de soixante-sept ans (1711 -1778), ne comprenant pas les lettres de jeunesse, ,' inconnues à ce jour.Outre la variété des sujets, elle offre la diversité des correspondants.

L'analyse de ces destinataires, qui sontenviron sept cents, fait apparaître un groupe de privilégiés, au nombre de quelque quatre-vingts, ayant reçu plus devingt lettres.

Parmi les « champions », citons le duc d'Argental, conseiller au Parlement, admirateur de Voltaire et quimit son influence à son service : il reçut plus de mille lettres.

Damilaville, un ami, en reçut plus de quatre cents,d'Alembert plus de trois cents, Frédéric II et le duc de Richelieu plus de deux cent cinquante.

En plus des sujets etdes correspondants, il faudrait encore parler des lieux évoqués par cette correspondance, tous les lieux, aux quatrecoins de l'Europe, que Voltaire a fréquentés.

Et il faudrait encore parler du style, reflet de la pensée d'un auteur àl'intelligence supérieure, jamais pédant, alerte, précis, direct, aisé et élégant.. »