CORRECTION DU PLAN DÉTAILLÉ DU PORTRAIT DE LA PRINCESSE D’HARCOURT
Publié le 25/03/2022
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CORRECTION DU PLAN DÉTAILLÉ DU PORTRAIT DE LA PRINCESSE D’HARCOURT
( MÉMOIRES DE SAINT-SIMON)
Barême : 1) 3 points pour l’i ntroduction , 3 points pour la conclusio n ; 2 ) 2points pour la
problématiqu e ; 3) 4 points pour le plan ; 4) 4point s pour la pertinence de l’analyse ; 5) 4point s pour
l ’appui précis sur le texte.
I) L’AUTEUR ET LE PARCOURS ASSOCI É :
Les Mémoires de Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, ont été rédigés de 1694 à
1752 .
Leur auteur est un grand seigneur, imbu de noblesse, mécontent de Louis XIV ,
dont les ministres les plus importants ( Colbert, Louvois et autres) sont issus de la
bourgeoisie .
À la fois fasciné et exaspéré par le roi et le monde de la Cour , il distille dans
ses Mémoires rancune, mépris et hargne , sans cesser d’être un grand écrivain, admiré ,
entre autres, par Proust.
Ce n’est qu’à partir de 1702 qu’installé à Versailles , il observe directement le roi et la
Cour .
Or Louis XIV meurt en 1715 : les Mémoires nous font donc revivre les quinze
dernières années du Roi-Soleil , dans le crépuscule de la ruineuse guerre de succession
d’Espagne , riche en défaites françaises , tandis qu’autour du monarque vieillissant
s’accumulent les deuils : mort de son fils, le Grand Dauphin, en 1711, mort de son petit
fils, le duc de Bourgogne, ainsi que de sa femme, mort d’un de ses arrière-petits-fils en
1712 .
Et dans le vase clos de Versailles s’agitent, se jalousent et s’épient les gens de
cour, sous le regard perçant du duc , animé d’une détestation toute particulière pour
Mme de Maintenon.
- Thèmes majeurs de l’œuvre :
- La comédie de la cour : l’auteur vit dans un univers masqué qu’on ne peut décrire sans
être soi-même masqué .
La cour est le monde de l’apparence, illusoire, équivoque ,
ondoyante .
Il observe passionnément Louis XIV , « despote mal éclairé », effrayant de
majesté, fort défiant d’ailleurs à l’égard du duc.
Il observe et devine le manège des
courtisans , dégoulinants de politesse, heureux de leur esclavage, acculés à la ruine .
Il s’enchante des moments où les masques se soulèvent, comme lors de la mort de
Monseigneur, fils de Louis XIV, il scrute les êtres et , en dilatant de petits faits vrais,
apparemment insignifiants, il leur donne un sens ( comme ici le détail de la « traînée »
qui suit la princesse , marquant le mépris qu’elle a pour autrui).
- Un univers condamné : Saint-Simon est un « tueur », non seulement par ses portraits ,
mais aussi par sa passion de la vérité , là où règne le mensonge.
Ce duc réactionnaire ,
nostalgique d’un monde féodal où la noblesse tenait le haut du pavé, paraît attaché à
l’ordre ancien.
Mais, anti-absolutiste et en cela proche de Montesquieu , il fourbit des
armes redoutables au service des adversaires de l’Ancien Régime, en dénonçant
l’inutilité d’une noblesse qui ne sait rien faire, sinon se faire tuer .
Il dénonce ainsi les
pouvoirs de tous les temps, puisqu’aussi bien la Cour est une image dérisoire et
monstrueuse de toute société (idée que la cour est en réduction et de manière exagérée
l’image de toute société humaine).
-Marques de son style :
1.
»
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