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correction Dissertation – Manon Lescaut / En quoi les personnages de Manon Lescaut sont-ils « en marge » ?

Publié le 05/05/2024

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« correction Dissertation – Manon Lescaut / En quoi les personnages de Manon Lescaut sont-ils « en marge » ? I. A. Des personnages rejetés, bannis Par la société Des personnages condamnés par la société – « fripon et catin » Montesquieu · espaces particuliers: prison ( gradation : d’abord chez le père puis vraie prison Saint Lazare pour DG et l’Hôpital pour Manon / Châtelet), déportation (nouvelle-Orléans : lieu de rejet des marginaux rejetés par la société, Manon sous la tutelle du gouverneur). · personnages qui incarnent la loi sociale qu’ils bafouent : directeur de prison, policiers, Lieutenant de Police, Grand Prévôt de Paris, procès final… Manon assimilées aux filles perdues dans le convoi de déportation. · Lois bafouées en gradation : tricherie, abus de confiance, enlévement de G.M.fils, meurtres (accidentel avec le portier puis volontaire avec Synnelet) B. Par la famille · DG : fils dénaturé qui songe à la mort du père comme une libération + dernière entrevue qui s’achève dans les insultes et le bannissement, le rejet.

> pendant toutes les péripéties, phase d’éloignement et de rapprochement du père, figure d’autorité et de morale // Père – défend des valeurs d’honneur et de vertu que DG renie : Du jeune homme de bonne famille à l’aventurier (origine noble). · Presque situation inverse pour Manon : origine modeste (// frère) mais veut accéder à une certaine noblesse – parents évoqués (décision initiale du couvent) mais effacés du récit > seul son frère la rattache à une famille mais fraternité ambiguë (proxénète).

> Manon, personnage isolée et solitaire. C. Peinture réaliste des vices de l’époque Tableau réaliste des vices de son époque – période de la Régence, immoralité et corruption · Des espaces : salle de jeu = Hôtel de Transylvanie (lieu réel), rues de Paris ; et des personnages marginaux : tricheurs, voleurs, assassins ou hommes de main, · Vieil homme riche et attiré par la luxure : « M.

de G...

M..., vieux voluptueux, qui payait prodiguement les plaisirs » = barbon, caractère comique chez Molière, plus grave ici, même s’ils sont ridiculisés > dénonciation de ce monde corrompu. Repas avec G.M.

: DG acteur, petit frère naïf – « Toute notre conversation fut à peu près du même goût, pendant le souper Manon, qui était badine, fut sur le point, plusieurs fois, de gâter tout par ses éclats de rire.

Je trouvai l’occasion, en soupant, de lui raconter sa propre histoire, et le mauvais sort lui le menaçait. Lescaut et Manon tremblaient pendant mon récit, surtout lorsque je faisais son portrait au naturel ; mais l’amour propre l’empêcha de s’y reconnaître, et je l’achevai si adroitement, qu’il fut le premier à le trouver fort risible.

» > scène de comédie · II. Incarné par Lescaut dans le roman : proxénète, fait découvrir à Manon et DG les espaces en marge de la société. Des aventuriers immoraux A. A l’encontre des normes morales et religieuses Rigueur, vertu et austérité = valeurs morales et religieuses incarnées par Tiberge, sorte de double de DG (amitié indéfectible et fraternel)> personnage récurrent dans le récit de DG, réapparait dans toutes ses phases de retour à l’ordre + début et fin du roman.

C’est lui, et la morale qu’il incarne, que DG fuit quand il agit à l’encontre des normes morales : absence de mariage (sommaire étonnant), succombe au plaisir et aux vices – remplace Dieu par Manon. Manon - Précocité galante, aime les plaisirs, trahit DG sans remords > instaure une nouvelle norme amoureuse, avec une fidélité qui n’est que « celle du cœur » : lettre à Des Grieux - « Je te jure, mon cher chevalier, que tu es l’idole de mon cœur et qu’il n’y a que toi au monde que je puisse aimer de la façon dont je t’aime ; mais ne vois-tu pas, ma pauvre chère âme, que, dans l’état où nous sommes réduits, c’est une sotte vertu que la fidélité ? Crois-tu qu’on puisse être bien tendre lorsqu’on manque de pain ? La faim me causerait quelque méprise fatale ; je rendrais quelque jour le dernier soupir, en croyant en pousser un d’amour.

Je t’adore, compte là-dessus ; mais laisse-moi, pour quelque temps, le ménagement de notre fortune.

Malheur à qui va tomber dans mes filets ! Je travaille.... »

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