Corpus HLP 1 semestre
Publié le 09/06/2024
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Corpus HLP 1 semestre
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PROGRESSION HUMANITES – LITTERATURE ET PHILOSOPHIE
HLP
Humanités
Littérature
Philosophie
Humanités ?
Pluriel et non sing
1) Le terme humanités a longtemps désigné les collèges dispensant la première partie de
l'enseignement des arts libéraux
trivium = Grammaire + Rhétorique + Dialectique
quadrivium, Arithmétique + Musique + Géométrie + Astronomie sans celui de la philosophie)1
de la faculté des arts de l'Université.
Ces collèges d'humanités étaient pourvus de trois ou quatre classes de grammaire, de deux
classes d'humanité et de rhétorique.
Ils correspondaient, depuis le Moyen Âge jusqu'à la
Révolution française, à notre actuel enseignement secondaire, et préparaient à l'entrée dans
l'une des trois autres facultés de l'Université (droit, médecine et théologie).
2) Par la suite, les Humanités = langues et de la littérature ancienne, c'est-à-dire
essentiellement le latin et le grec ancien.
3) Aujourd'hui la notion d‘Humanités tend à désigner un champ disciplinaire beaucoup plus
large, recouvrant les Lettres et une partie des Sciences humaines et sociales.
LES EPREUVES
Renonçant ?
Epreuves en Terminale
Dernière session du contrôle continu
2h coef 5
•
•
Question d’interprétation : Compréhension et analyse d’un enjeu du texte
Question de réflexion : réponse argumentée autour d’une question soulevée par le
texte.
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LE FONCTIONNEMENT
2
2h Français / 2h Philo
Pb commune et qq textes communs
FRANÇAIS ET PHILO : POURQUOI ?
2 discours qui partagent le même matériau : le langage
Programme ?
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LES POUVOIRS DE LA PAROLE
LES POUVOIRS DE LA PAROLE : FIAT LUX
SEANCE 1 : “Au commencement était le Verbe” : la Genèse.
Nécessité de nommer le monde : (pour le comprendre / pour se rassurer)
-Le mythe
Un mythe est une construction imaginaire (récit, représentation, idées) qui se veut explicative
de phénomènes cosmiques ou sociaux et surtout fondatrice d'une pratique sociale en fonction
des valeurs fondamentales.
Il est porté à l'origine par une tradition orale, qui propose une explication pour certains aspects
fondamentaux du monde et de la société qui a forgé ou qui véhicule ces mythes :
•
•
•
•
la création du monde (cosmogonie) ; CE QUI NOUS INTERESSE +++
les phénomènes naturels ;
le statut de l'être humain, et notamment ses rapports avec le divin, avec la nature, avec
les autres individus (d'un autre sexe, d'un autre groupe) ;
la genèse d'une société humaine et ses relations avec les autres sociétés.
Le mythe (qui se veut explicatif en se fondant sur des constructions imaginaires) se distingue
de la légende (qui suppose quelques faits historiques identifiables), du conte (qui se veut
inventif sans expliquer), et du roman (qui "explique" avec peu de fondements).
Ces quatre types
de récits fictifs sont parfois confondus4.
-Le récit de création du monde, commun à toutes les cultures.
(Cosmogonies poétiques)
•
Hésiode, La Théogonie, VIIIe siècle av.
J.-C.
(extrait) – poème grec
Le terme « théogonie » vient du nom Θεός / theós qui signifie « dieu » et du verbe γεννάω
/ gennáô qui signifie « engendrer ».
Ecrite en hexamètres dactyliques, La Théogonie est un
texte fondateur de la mythologie grecque.
•
Hésiode est un poète grec du VIIIe siècle av.
J.-C.
•
Dans la Théogonie (Θεογονία / Theogonía), Hésiode énumère la généalogie des dieux, où
se succèdent trois générations divines : celle d’Ouranos, celle de Cronos, et celle de
Zeus.
Dans Les Travaux et les Jours (Ἔργα καὶ Ἡμέραι / Erga kaì Hêmérai), Hésiode raconte :
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• l’histoire de Prométhée et de Pandore, avec les cinq races successives de l’humanité :
or, argent, bronze, race des héros, fer ;
• la fable du faucon et du rossignol où le faucon représente le roi, et le rossignol le
poète ;
• la vision de deux cités : Δίκη / Díkê, qui est celle du droit, et la cité opposée, Ὕϐρις /
Hýbris, qui est celle de la démesure et de la méchanceté.
Il donne aussi une description des travaux agricoles sur les terres de son pays, la Béotie,
donnant des conseils sur les outils et les soins à donner aux animaux et aux cultures.
Au commencement exista le Chaos, puis la Terre à la large poitrine, demeure toujours sûre
de tous les Immortels qui habitent le faite de l'Olympe neigeux ; ensuite le sombre Tartare,
placé sous les abîmes de la Terre immense ; enfin l'Amour, le plus beau des dieux, l'Amour, qui
amollit les âmes, et, s'emparant du cœur de toutes les divinités et de tous les hommes,
triomphe de leur sage volonté.
Du Chaos sortirent l’Érèbe et la Nuit obscure.
L'Éther et le
Jour naquirent de la Nuit, qui les conçut en s'unissant d'amour avec l'Érèbe.
La Terre enfanta
d'abord Uranus couronné d'étoiles et le rendit son égal en grandeur afin qu'il la couvrît tout
entière et qu'elle offrît aux bienheureux Immortels une demeure toujours tranquille ; elle créa
les hautes montagnes, les gracieuses retraites des Nymphes divines qui habitent les monts aux
gorges profondes.
Bientôt, sans goûter les charmes du plaisir, elle engendra Pontus, la stérile
mer aux flots bouillonnants ; puis, s'unissant avec Uranus, elle fit naître l'Océan aux gouffres
immenses, Céus, Créus, Hypérion, Japet, Théa, Thémis, Rhéa, Mnémosyne, Phébè à la couronne
d'or et l’aimable Téthys.
Le dernier et le plus terrible de ses enfants, l'astucieux Saturne,
devint l'ennemi du florissant auteur de ses jours.
La Terre enfanta aussi les Cyclopes au cœur
superbe, Brontès, Stéropés et l'intrépide Argès, qui remirent son tonnerre à Jupiter et lui
forgèrent sa foudre : tous les trois ressemblaient aux autres dieux, seulement ils n'avaient
qu'un œil au milieu du front et reçurent le surnom de Cyclopes, parce que cet œil présentait
une forme circulaire.
Dans tous les travaux éclataient leur force et leur puissance.
La Terre et Uranus eurent encore trois fils grands et vigoureux, funestes à nommer, Cottus,
Briarée et Gygès, race orgueilleuse et terrible ! Cent bras invincibles s'élançaient de leurs
épaules et cinquante têtes attachées à leurs dos s'allongeaient au-dessus de leurs membres
robustes.
Leur force était immense, infatigable, proportionnée à leur haute stature.
Ces
enfants, les plus redoutables de tous ceux qu'engendrèrent la Terre et Uranus, devinrent dès
le commencement odieux à leur père.
À mesure qu'ils naissaient, loin de leur laisser la lumière
du jour, Uranus les cachait dans les flancs de la Terre et se réjouissait de cette action
dénaturée.
La Terre immense gémissait, profondément attristée, lorsqu’enfin elle médita une
cruelle et perfide vengeance.
Dès qu'elle eut tiré de son sein l'acier éclatant de blancheur, elle
fabriqua une grande faux, révéla son projet à ses enfants et, pour les encourager, leur dit,
consumée de douleur : « Mes fils ! si vous voulez m'obéir, nous vengerons l'outrage que vous
fait subir votre coupable père : car il est le premier auteur d'une action indigne.
» Elle dit.
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La crainte s'empara de tous ses enfants ; aucun n'osa répliquer.
Enfin le grand et astucieux
Saturne, ayant pris confiance, répondit à sa vénérable mère :
« Ô ma mère ! je promets d'accomplir notre vengeance, puisque je ne respecte plus un père
trop fatal : car il est le premier auteur d'une action indigne.
»
A ces mots, la Terre immense ressentit une grande joie au fond de son cœur.
Après avoir
caché Saturne dans une embuscade, elle remit en ses mains la faux à la dent tranchante et lui
expliqua sa ruse tout entière.
Le grand Uranus arriva, amenant la Nuit, et animé du désir
amoureux, il s'étendit sur la Terre de toute sa longueur.
Alors son fils, sorti de l'embuscade,
le saisit de la main gauche, et de la droite, agitant la faux énorme, longue, acérée, il s'empressa
de couper l'organe viril de son père et le rejeta derrière lui.
Ce ne fut pas vainement que cet
organe tomba de sa main : toutes les gouttes de sang qui en découlèrent, la Terre les recueillit,
et les années étant révolues, elle produisit les redoutables Furies, les Géants monstrueux,
chargés d'armes étincelantes et portant dans leurs mains d'énormes lances, enfin ces Nymphes
qu'on appelle Mélies sur la terre immense.
Saturne mutila de nouveau avec l'acier le membre qu'il avait coupé déjà et le lança du rivage
dans les vagues agitées de Pontus : la mer le soutint longtemps, et de ce débris d'un corps
immortel jaillit une blanche écume d'où naquit une jeune fille qui fut d'abord portée vers la
divine Cythère et de là parvint jusqu'à Chypre entourée de flots.
Bientôt, déesse ravissante
de beauté, elle s'élança sur la rive, et le gazon fleurit sous ses pieds délicats.
Les dieux et les
hommes appellent cette divinité à la belle couronne Aphrodite, parce qu'elle fut nourrie de
l'écume des mers ; Cythérée, parce qu'elle aborda Cythère, Cyprigénie, parce qu'elle naquit
dans Chypre entourée de flots et Philomédée, parce que c'est d'un organe générateur qu'elle
reçut la vie.
Accompagnée de l'Amour et du beau Désir, le même jour de sa naissance, elle se
rendit....
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