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Corpus - Fonctions du poète

Publié le 04/05/2022

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« Corpus du poète Ces quatre textes écrits par des poètes du XIXème siècle ont pour point commun de s'interroger sur la fonction du poète.

Le premier est un poème de Victor Hugo, chef de fil du mouvement romantique, intitulé "Fonction du poète" et tiré du recueil Les rayons et les ombres (1840), le second est un poème de Jules Laforgue intitulé "Apothéose", extrait du recueil Premiers poèmes (1903), le troisième est un poème de Tristan Corbière intitulé "Le Crapaud", extrait du recueil Les Amours jaunes (1873) et le dernier texte est un poème de Charles Baudelaire intitulé “L’Albatros” dans la section Spleen et Idéal des Fleurs du Mal (1861).

Nous pouvons ainsi nous demander comment les poètes conçoivent leur art, ainsi que leur rôle au sein de la société.

Nous répondrons à cette question en montrant d'abord que c’est un art sacré et divin et que le poète est par conséquent un être supérieur, cependant nous verrons ensuite que le poète est isolé et incompris des autres hommes. Tout d’abord la poésie est un art sacré.

En effet, les poètes sont animés d’un souffle divin qui leur permet de se concevoir comme des êtres supérieurs.

Selon Victor Hugo, le poète n'est pas un chanteur inutile, mais un prophète qui prépare des "jours meilleurs", un envoyé de Dieu, un prophète de lumière dont la mission est de faire flamboyer l'avenir.

Le poète peut être messager du divin, un médiateur du sacré et voyant privilégié car il déchiffre les symboles qu'envoie la Nature et métamorphose le réel.

Celui-ci peut donc être considéré comme un prophète qui ne fait que transmettre les paroles qui viennent de plus haut.

Cette image défendue est aussi défendue par le poète Ronsard au XVIe siècle.

Puis, le poète est “l’homme des utopies” et a “les yeux ailleurs".

En effet, le poète a une sensibilité au monde différente des autres hommes, il observe, dévisage et peint le monde et la société de son œil expert.

De plus, dans “Apothéose”, Laforgue décrit le poète d’un “pauvre fou qui veille", “rêve” et fait des sonnets.

Ensuite, le poète est un être supérieur, il prend soin de rappeler qu’il n’est pas semblable aux autres.

Dans quelques poèmes du Carpe Diem, les poètes se savent au-dessus de la mort, ils se pensent immortels contrairement aux femmes auxquelles ils dédient leurs poèmes. Ensuite les deux autres textes abordent la question du poète en tant qu’homme isolé. Selon de nombreux poètes, le poète est seul car il est touché par la création poétique, il ne peut pas être compris des autres hommes.

Dans “Le Crapaud”, l’amphibien sert au poète d'objet poétique pour ramener le poète à sa condition réelle, humaine, de façon brutale en le comparant à un crapaud, vivant dans la boue.

On peut retenir la citation “Vois-le, poète tondu, sans aile, Rossignol de la boue…”.

Enfin dans “L'Albatros” de Baudelaire, le poète incompris est pour lui semblable au prince des nuées, ce dernier évoque la tempête.

“Exilé sur le sol” évoque donc comme l’albatros qu’il est inadapté au monde des hommes mais destiné à celui du ciel.

Le poète se sent incompris par les hommes.

Cette hostilité est montrée avec « huées ».

Ce dernier vers résume le poème et s’applique à l’albatros, tout comme au poète avec l’idée de compréhension avec les hommes.. »

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