Corporations et confrériesLes fourmis de la société féodale.
Publié le 17/05/2020
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1 / 2 Corporations et confréries
Les fourmis de la société féodale Moyen Age
Dans les villes du Moyen Age, commer
c e et industrie (artisanat) sont étroite
ment liés,
le fabricant vendant lui-même
sa production dans des boutiques.
D'autre part, la religion imprègne alors
la vie: les gens d'un même métier
pren
nent donc l'habitude de se grouper, sous
le patronage d'un saint protecteur -
tels Crépin, pour les cordonniers, Eloi,
pour les orfèvres -ou en associations
de piété pour prier ce saint patron , célé
brer sa fête et aussi pour s'entraider,
secourir les malades, les victimes d'un
incendie ou d'un autre coup du sort, les
veuves et les orphelins du métier.
Telles
sont les confréries médiévales , chacune
mêlant hommes , femmes , enfants,
maî
tres (patrons), compagnons (ouvriers) et
apprentis, toutes les familles vivant
d 'une profession donnée.
Il existe par
fois aussi des confréries de quartier,
v oire des confréries groupant des
tra
vailleurs n'appartenant pas à des mé
tiers vraiment organisés, les portefaix,
par exemple.
Mais
le métier n'est pas.
seulement une
vie pieuse et charitable.
Il s'organise
aussi pour répondre aux exigences
tech
niques .
Tous ceux qui le pratiquent for
ment une association nommée générale
ment «le métier», que nous appelons
souvent
«corporation», bien que ce
terme n'ait jamais été utilisé alors.
Cette
association rassemble, comme la confré
rie, tous
les individus qui pratiquent un
métier donné, mais non leurs familles.
Elle établit
les règles de la profession
destinées
à assurer la fabrication de bons
produits, leur vente à des prix
jus
tes, sans fraude sur les poids ou les
mesures.
Des chefs du métier - sou vent élus par les patrons -inspectent
les ateliers et font respecter la réglemen tation.
Le nombre des maîtres est limité.
Pour le devenir, il faut passer un exa
ment technique (le «chef-d'œuvre»), pré
senter des garanties financières, parfois
être fils de maître.
Dans la maison-boutique-ate lier de
chaque maître
se forment les apprentis ,
qui
y vivent «au pair», logés, nourris ,
habillés , participant aux besognes
do mestiques familiales, tout en apprenant le métier.
Leur nombre est réglementé .
Les horaires et le calendrier du travail
sont prévus: «journée continue» du
lever au coucher du soleil avec des pau
ses pour les trois repas.
Interruption du
travail vers 3 heures de l'après-midi la
veille des dimanches et autres jours de
fete.
Nombreuses fetes chômées: celles
dites d'obligation, celles de la ville, de la
région, du quartier, du métier.
Le travail
à la chandelle est partout rigoureuse
ment interdit.
Au milieu du XIII• siècle,
le prévôt de Paris, Etienne Boileau, fit
rassembler le texte de tous les règle
ments professionnels parisiens en un
Livre des métiers qui est pour nous la
plus précieuse des sources.
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