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Corée du Sud - 2004-2005 : La fragile victoire politique du parti Uri

Publié le 13/09/2020

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« file:///F/Lycée/1/450751.txt[13/09/2020 23:43:54]Corée du Sud 2004-2005 La fragile victoire politique du parti Uri À partir de la victoire du parti Uri (Notre parti de l’ouverture) aux élections législatives d’avril 2004, et du rejet par la Cour constitutionnelle, le 14 mai 2004, de la mesure de des titution du président Roh Moo- hyun (votée par l’Assemblée nationale le 12 mars 2003 à la suite d’enquêtes concernant le financement de la campagne de 2002), les incertitudes politiques qui pouvaient inqu iéter les milieux d’affaires se sont dissipées.

Le président Roh Moo-hyun, détenant la majorité à l’Assemblée nationale, a continué sa politique de régulation des pouvoirs des grands groupes industriels ( chaebol), ainsi que celle de lutte contre la corruption, et l’accélération des enquêtes sur les abus du passé.

La démission forcée, en mars 2005, du ministre de l’Économie et des Finances, vice-premier ministre, Lee Hun-jai, en poste depuis février 2004, s’est inscrite dans une sé rie de démissions et de condamnations de proches des milieux politiques ou dans l’armée, alors que la lutte contre la corruption s’intensifiait.

En novembre 2004 était créée une agence consacrée à des enqu êtes sur la corruption et les irrégularités commisses par les responsables officiels et leur familles, et, en mars 2 005, un accord « pour une société transparente » était signé par plusieurs responsables : les che fs des deux principaux partis politiques Lim Chae-jung (Uri) et Park Geun-hye (Grand Parti national, GPN), le Pre mier ministre Lee Hae-chan, le maire de Séoul Lee Myung-bak et le président du groupe Samsung, Lee Kun- hee.

Un an après sa victoire à l’Assemblée nationale (avril 2004 ), le parti Uri a perdu sa majorité parlementaire à la suite d’un verdict de la Cour suprême condamnant deux dé putés pour fraude électorale.

Des élections locales, fin août 2004, avaient déjà montré un renversement de tendance avec la progression du GPN.

Le mécontentement de l’électorat, dans un climat économique mit igé, avec 9 % de chômage chez les moins de trente ans, s’est ajouté à des revendications d’ordre pol itique.

Celles-ci concernaient l’abandon de la loi sur la sécurité nationale qui encadre strictement les relations av ec la Corée du Nord (toujours jugée conforme à la Constitution par la Cour constitutionnelle fin août 2004), l’abrogation de la loi sur le service militaire ou l’opposition au projet de délocalisation de la capita le administrative souhaitée par le gouvernement en place.

La décision de délocaliser la capitale administrative en dehors de la région de Séoul, geste fort symbolisant le changement d’une époque, avait été prise par le gouvernement au début de juillet 2004, dans le but de rééquilibrer le développement régional et de désengorger la région de Séoul.

Face à un tollé général et finalement, en octobre 2004, à l’avis de la Cour constitutionnelle, le gouvernement a dû y renoncer.

Début mars 2003, l’Assemblée nationale approuvait des mesures permettant de délocaliser en province certains services administratifs.

L’avancée sociale la plus remarquable de l’année, appliqué e à partir du 1er juillet 2004, aura été la semaine de cinq jours (40 heures) pour les entreprises publiques et pr ivées de plus de 1 000 employés.

Dynamisme économique dans un climat de morosité Les 3,1 % de croissance de 2003 avaient été marqués par une cri se du système de crédit aux particuliers.

La reprise constatée au premier semestre 2004 (5,4 %) ne s’est p ourtant pas poursuivie, puisque la croissance en 2004 a seulement atteint 4,6 %, limitée par la lente am élioration de la solvabilité des ménages.

En 2004, un excédent record de la balance commerciale a é té observé, avec une augmentation de 31 % en valeur des exportations, contre 25,5 % en valeur des importat ions.

Les échanges avec la Chine se sont renforcés tandis que les grandes entreprises sud-coré ennes y délocalisaient leurs sites de production.

Les grands groupes industriels ont bénéficié des ma rchés extérieurs, mais pas les PME (petites et moyennes entreprises) sud-coréennes (85 % de l’empl oi), qui n’ont pas engagé de réelle restructuration après la crise financière asiatique de 1997, et so nt peu exportatrices (40 % des exportations industrielles seulement).

Peu solides financièrement, e lles ont été fragilisées par la hausse des cours pétroliers.

Cependant, la Corée du Sud a considérable ment assaini sa position externe depuis 1997 : la dette externe privée et publique est devenue très infé rieure aux actifs externes et ses réserves monétaires internationales l’ont placée au quatrième rang mo ndial après le Japon, la Chine et Taïwan.. »

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