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Corée du Sud: 2001-2002: De nombreux facteurs de déstabilisation

Publié le 13/09/2020

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« file:///F/Lycée/1/450747.txt[13/09/2020 23:43:54]Corée du Sud 2001-2002 De nombreux facteurs de déstabilisation La période allant de l'été 2001 au printemps 2002 a été d ifficile et conflictuelle en Corée du Sud, aussi bien en politique intérieure qu'extérieure.

Sur le plan interne, à l'approche de l'élection présidentielle prévue pour décembre 2002, la vie politique a été caracté risée par la tension permanente entre les principaux partis.

Sur le plan diplomatique, depuis l'élection de Geo rge W.

Bush, le climat de discorde a perduré avec Washington à propos de la politique de réconciliat ion de Kim Dae-jung à l'égard de la Corée du Nord.

La position hostile du président Bush encourageait les force s conservatrices sud-coréennes opposées au rapprochement avec le Nord.

Quant à l'économie, apr ès une année de récession, elle a donné des signes de redressement à partir du début 2002.

Un président gravement décrédibilisé À compter de la mi-2001, le président Kim Dae-jung a perdu sa cré dibilité, aussi bien sur le plan de la compétence que de la moralité.

Début 2001, il avait présenté un projet de réforme du système de santé crucial pour le pays, mais en juin on s'est aperçu qu'il manquerait 4 milliards de dollars parce que les coûts financiers avaient été mal évalués.

Au bout du comp te, cette affaire a conduit à une forte hausse des tarifs de l'assurance maladie au détriment des usagers.

Par aille urs, en juillet 2001, le gouvernement de Kim Dae-jung a décidé d'ouvrir une enquête sur 23 quotidiens soupçonnés de fraudes fiscales.

La décision en soi n'était pas forcément mauvaise, dans un pays où les grands groupes de presse se sont enrichis en servant fidèlement la dictature militaire pendant trente ans.

C'est pourquoi cette initiative a été soutenue par une partie de l'opinion, mais elle a finalement é choué, le président Kim cherchant davantage une soumission de la grande presse à sa propre autorité qu'une véritable réforme.

C'est dans ce climat que le Parti démocrate (gouvernemental) a perd u, en octobre 2001, trois élections partielles.

Du fait de sa rupture avec son partenaire de coalition, l'Un ion libérale démocrate, deux mois auparavant, il est devenu minoritaire au Parlement.

Cette situation a pr ovoqué une crise interne au sein du Parti démocrate : Kim Dae-jung s'est vu reprocher de s'entourer ex clusivement de sa garde rapprochée.

Finalement, il a dû démissionner de la présidenc e du parti en novembre 2001.

Ses adversaires de l'opposition ont, eux, continué à l'attaquer su r un terrain bien plus glissant, celui de la corruption.

Déjà au cours de l'année 2001, différentes ré vélations avaient mis en cause l'entourage du président.

À partir du début 2002, il s'est agi de l'implicatio n directe de ses trois fils.

Pour ne pas gêner Roh Mu-hyon, le candidat officiel du parti à l'élection préside ntielle, Kim Dae-jung a quitté le parti le 6 mai.

Le 9, il a fait lire par son directeur du cabinet une déclaratio n dans laquelle il demandait pardon à son peuple.

Toutefois, il ne semblait pas devoir en être quitte à si bon compte.

L'économie s'est nettement améliorée.

Début mai 2002, les ex perts tablaient sur un taux de croissance de 6 % pour l'année en cours.

Ce redressement était essentiellement d û à la hausse de la consommation et certains économistes redoutaient en conséquence un effet d'inflati on.

Aussi la Banque de Corée a-t-elle fait savoir qu'elle envisageait d'augmenter les taux d'intérêt.

En ce qui concerne la restructuration des conglomérats, un changement des règles du jeu a été imposé aux trente premiers groupes du pays, notamment en matière d'endetteme nt, de multiplication du nombre des filiales et de publication des comptes.

Globalement, ces nouvelles c ontraintes ont incité les conglomérats à mettre en œuvre une restructuration qui a surtou t permis d'éviter la transmission des difficultés financières d'une société aux autres filiales du groupe.

La structuration des conglomérats était cependant loin d'être achevée.

Le pays devait continuer à faire face à la périlleuse combinaison de la faiblesse globale de l'économie et de la fragilité des grandes ent reprises et du secteur financier.

La politique de réconciliation du président Kim Dae-jung à l'é gard de la Corée du Nord s'est trouvée dans l'impasse lorsque le président Bush a clairement montré son hostil ité à cette démarche lors de sa rencontre avec le président sud-coréen à Washington en mars 200 1.

Dès lors, la Corée du Nord a réagi avec scepticisme au processus de réconciliation, malgré quelques t entatives du président Kim pour le. »

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