Corée du Sud: 1998-1999: Difficiles réformes politiques et économiques
Publié le 13/09/2020
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file:///F/Lycée/1/450744.txt[13/09/2020 23:43:54]Corée du Sud 1998-1999
Difficiles réformes politiques et économiques
Le président Kim Dae-jung avait annoncé, lors de l'inauguration de
son quinquennat le 25 février 1998,
les deux objectifs qu'il s'était fixés: démocratisation et redr
essement économique du pays, lesquels
passaient à l'évidence par des réformes politiques et économ
iques.
Quinze mois après, le bilan
apparaissait bien mitigé.
Dès le départ, en effet, le président Kim s'est trouvé dans
une situation de blocage parlementaire, la
coalition gouvernementale CNNP-ULD (Congrès national pour la nouvell
e politique-Union libérale
démocrate) ne détenant que 122 sièges sur 299 à l'Assemblé
e nationale, contre 171 au Grand parti
national (GPN), seul parti d'opposition.
Privé du droit de dissolut
ion et en l'absence totale de coopération
de la part du GPN, il a décidé de renverser le rapport de forces a
u Parlement.
Pour ce faire, il a tenté de
s'allier des députés de l'opposition sous peine d'enquêtes judi
ciaires pour corruption ou autres délits
engagées à leur encontre.
Cette manœuvre a réussi puisqu'en
octobre 1998 la coalition gouvernementale
était devenue majoritaire, avec 155 sièges contre 138 pour le GNP.
Mais la méthode employée a
certainement contribué à envenimer les relations déjà confli
ctuelles au sein de la classe politique.
Début 1999, la marge de manœuvre du président Kim apparaissait
à nouveau menacée, cette fois par la
fronde de l'ULD.
L'alliance, avec cette formation très conservatrice
dirigée par le Premier ministre Kim
Jong-pil, conclue en octobre 1997 en vue de l'élection présidentie
lle de décembre, avait semblé, dès
l'origine, contre nature.
Le chef de l'État s'était engagé à
procéder à une révision constitutionnelle pour
instaurer un régime parlementaire et à transférer le pouvoir ré
el au Premier ministre à mi-chemin de son
quinquennat.
Mais, faute de suites concrètes données à cette in
tention, l'ULD n'a plus hésité à critiquer le
président.
Face à une opinion publique de plus en plus sceptique et désabusé
e, ce dernier a réagi en déclarant le 13
mai 1999 à Taegu son intention de recomposer le paysage politique en
constituant une grande coalition à
partir de l'alliance gouvernementale en place et d'une bonne partie des
dirigeants du GPN issus de la
région de Yongnam.
Ce projet reposait sur au moins deux conditions: u
ne scission du GPN débouchant
sur la marginalisation de Lee Hoi-chang, son président, et une réc
onciliation entre les deux régions
antagonistes, Yongnam et Honam.
Or cette seconde condition paraissait pa
rticulièrement difficile à
satisfaire, tant le conflit régionaliste avait été exacerbé
au cours de ces trois dernières décennies.
(Le
défunt président Park Chung-hee, arrivé au pouvoir par un coup
d'État en mai 1961, n'avait, en effet,
cessé d'exploiter le sentiment régionaliste pour défendre son r
égime.) Le président a donc appelé, lors de
sa visite à Taegu, à la réconciliation entre les deux région
s, n'hésitant pas, à la surprise de l'opinion
publique, à rendre un hommage appuyé à Park Chung-hee qui avait
pourtant été son persécuteur (en
août 1973, il avait fait enlever par ses services de renseignement Ki
m Dae-jung, alors leader d'opposition
qui effectuait une visite à Tokyo).
Dans le domaine économique, le gouvernement de Kim Dae-jung a obtenu
des résultats encourageants
après la tourmente de la crise financière asiatique intervenue à
compter de la mi-1997.
Après avoir chuté
jusqu'à - 7 % courant 1998, le taux de croissance a atteint 4,6 % au
premier trimestre 1999.
L'industrie
manufacturière a joué le rôle moteur dans ce début de redres
sement, progressant de - 4,7 % au
quatrième trimestre 1998 à 10,7 % au premier trimestre 1999.
De ce
fait, le nombre de chômeurs a
baissé, passant de 1 700 000 à 1 500 000 de mars à avril 1999.
Quant aux réserves de devises, elles
atteignaient 50 milliards de dollars fin avril 1999 contre 9 milliards e
n décembre 1997, et ce grâce à un
excédent commercial de 42 milliards de dollars réalisé en 1998.
Cette amélioration de la situation
financière a permis de stabiliser la parité de la monnaie national
e à 1 200 wons pour un dollar (contre 2
000 pour 1 dollar un an plus tôt).
Le gouvernement comme l'OCDE (Or
ganisation de coopération et de
développement économiques) tablaient sur un taux de croissance de
2 % à 4 % en 1999.
Cette embellie ne signifiait toutefois pas que le pays avait atteint le
"bout du tunnel".
Le plein
redressement économique demanderait encore deux ou trois ans, selon l
es estimations officielles.
Il
dépendrait de deux facteurs déterminants: la réforme structurel
le des conglomérats (chaebols) et
l'amélioration des relations industrielles (c'est-à-dire les rela
tions entre patronat et syndicat).
En mai.
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