Corée du Sud 1992-1993: Les réformes du nouveau président
Publié le 13/09/2020
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file:///F/Lycée/1/450737.txt[13/09/2020 23:43:53]Corée du Sud 1992-1993
Les réformes du nouveau président
L'année 1992-1993 a été marquée, en Corée du Sud, par la
persistance de la crise économique et la
détérioration des relations avec la Corée du Nord, mais on pour
ra aussi en retenir un progrès dans la
démocratisation, avec l'élection d'un président de la Républ
ique civil pour la première fois depuis trente-
deux ans.
Lorsque Kim Young Sam a été désigné, en mai 1992, comme le c
andidat officiel à la présidence du Parti
démocrate-libéral majoritaire, les épreuves que lui engendrerai
ent le factionalisme interne étaient encore
à venir.
Le chef de l'État, Roh Tae Woo, a annoncé le 18 septem
bre sa démission de la présidence du
parti, suivi de ses fidèles comme Park Tae Jun, au nom de la neutrali
té du gouvernement.
Cette
démission allait avoir des implications majeures sur la campagne de K
im Young Sam: il ne bénéficierait
pas de la bienveillance de l'administration ni de la générosité
du patronat comme bailleurs de fonds.
La
décision de Roh Tae Woo, apparemment anodine et juste, visait donc en
fait à gêner Kim Young Sam.
Les partis d'opposition ne s'y sont pas trompés lorsqu'ils ont salué
son choix et accepté de mettre fin au
boycottage des travaux parlementaires par lequel ils protestaient depuis
un mois contre le refus du
gouvernement d'organiser des élections locales.
Des huit candidats en présence, les trois favoris étaient Kim Youn
g Sam et Kim Dae Jung du Parti
démocrate - les "deux Kim" ayant occupé en rivalité le devant d
e la scène politique à partir du début des
années soixante - ainsi que Chung Ju Yung du Parti national pour la r
éunification, fondateur du groupe
industriel Hyundai.
La campagne n'a pas été tout à fait dépo
urvue de taches.
C'est ainsi que Kim Young
Sam est allé jusqu'à accuser Kim Dae Jung de cacher ses véritab
les "couleurs", insinuant sans preuve la
proximité idéologique de ce dernier avec le Nord; de même les t
endances ploutocratiques exacerbées de
Chung Ju Yung ont été remarquées.
Mais dans l'ensemble, le pays
n'a jamais connu de campagne
électorale aussi propre, reflétant une certaine maturité politi
que des électeurs.
La victoire de Kim Young Sam
Le 18 décembre Kim Young Sam a été élu président de la Ré
publique avec une marge plus importante
que les sondages l'avaient laissé prévoir: 42% des suffrages expri
més, contre 34% pour Kim Dae Jung et
16% pour Chung Ju Yung.
Toutefois, le régionalisme a continué à
fonctionner, les deux Kim ayant obtenu
l'essentiel de leurs voix dans leurs provinces natales.
Kim Dae Jung, re
connaissant sa défaite, a annoncé
son retrait de la vie politique après trois décennies de combat d'
opposition libérale au cours desquelles il
avait failli perdre la vie, à plusieurs reprises.
Kim Young Sam a pris ses fonctions le 25 février 1993.
Sa devise "Ré
forme dans la stabilité" s'est révélée
fort audacieuse.
Il a lancé d'emblée une campagne anticorruption q
ui a touché principalement les
dirigeants du parti gouvernemental, les hauts fonctionnaires et les gé
néraux.
La prochaine étape de sa
réforme devait être l'atténuation du régionalisme, le mal co
réen.
Ces deux initiatives sont apparues
essentielles pour restaurer la cohésion sociale et nationale, elle-mê
me condition pour un nouveau bond
en avant dans la modernisation du pays.
Le pays a semblé en effet avoir besoin d'une mobilisation génér
ale pour surmonter la crise économique.
En 1992, le taux de croissance a connu une chute brutale, passant de 8,4
% en 1991 à 5,0%.
Le déficit
commercial a bien été réduit de 9,7 milliards de dollars en 199
1 à 4,3 milliards en 1992, et la hausse des
prix à la consommation à 4,5%, mais ces résultats ont été
obtenus non par l'accroissement des
exportations, mais par une baisse des importations due au ralentissement
de l'activité économique.
Cette
situation est apparue comme le reflet des problèmes structurels auxqu
els le pays est confronté.
Jusque-
là, l'augmentation des ventes à l'étranger qui avait fait de la
Corée du Sud le onzième pays exportateur
du monde, était fondée sur la production de masse de biens à fa
ible valeur ajoutée; cependant, la forte
hausse des coûts de production à partir de 1987, en particulier de
s salaires, et de la concurrence plus
vive d'autres pays asiatiques (Chine, Taïwan, Indonésie), ont fa
it sonner l'heure du changement: il est
apparu clair que les industries sud-coréennes devraient aussi déve
lopper des produits de haute.
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