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Corée du Sud - 1991-1992: Climat de malaise général

Publié le 13/09/2020

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« file:///F/Lycée/1/450736.txt[13/09/2020 23:43:53]Corée du Sud 1991-1992 Climat de malaise général En 1992, dernière année du quinquennat du président Roh Tae Woo , un climat de malaise général a persisté: l'inflation et la hausse des salaires ont continué à éroder la compétitivité internationale de l'industrie en aggravant considérablement le déficit commercial; l e système ploutocratique et l'incompétence d'une partie du personnel politique ont discrédité toute la classe politique; la discipline sociale et même l'éthique du travail se sont dégradées.

La t ransition de ce pays vers une économie développée s'est révélée beaucoup plus difficile que pré vu.

Les manifestations d'étudiants et d'ouvriers qui ont secoué le pay s par leur violence (dix immolations par le feu) au printemps 1991 ont brusquement cessé lorsque, en juin, le s élections locales ont donné une victoire écrasante au Parti démocrate-libéral (PLD) majoritai re, en montrant que les couches moyennes aspiraient davantage à la stabilité et à la croissance écono mique qu'à une justice sociale.

Dès lors, toutes les forces politiques ont axé leur action sur la préparation de de ux échéances électorales majeures prévues en 1992: les législatives en mars et les présidentielle s en décembre.

La vie politique et le régionalisme Au sein du PLD s'est posé le problème de la désignation du cand idat officiel à la présidence.

Un "noyau dur" appelé "groupe TK" a certes été formé du temps du pré sident Park Chung Hee (1961-1979), avec des hommes originaires uniquement de Taegu et de la province de Kyonsang .

Ce groupe, aujourd'hui dépourvu de toute personnalité d'envergure, a estimé que le ré gime parlementaire, permettant d'éviter l'élection du Premier ministre - véritable détenteur du pouvoir - au suffrage universel, l'aiderait à conserver le pouvoir.

Mais Kim Young Sam, candidat du PLD depuis la fusi on, en février 1990, de son Parti pour la démocratie et la réunification et du Parti de la jus tice et de la démocratie de Roh Tae Woo, a menacé de faire scission.

Il a été soutenu en cela par l'opinio n publique qui éprouve une grande aversion contre la manipulation constitutionnelle, fréquente depuis des déc ennies.

Finalement le "groupe TK" a renoncé à la révision constitutionnelle, mais il n'en a pas ent erré définitivement l'option.

Dans l'opposition, le Parti pour la paix et la démocratie de Kim Dae Jung a fusionné, en septembre 1991, avec le Parti démocrate de Lee Ki Taik, dissident de l'ancien parti d e Kim Young Sam.

Pour Kim Dae Jung, il s'agissait de surmonter le handicap d'être un parti basé quasi exclusivement dans sa province de Cholla, et d'entamer le fief de son rival de toujours, Kim Young Sam.

Le régi onalisme est ainsi devenu la donnée fondamentale de la vie politique de la Corée du Sud.

En janvier 1992 est née une nouvelle organisation, le Parti national pour la réunification (PNR), créé par Chung Ju Yung, fondateur de la firme Hyundai.

Depuis l'automne 1991, le milliardaire, en conflit ouvert avec le président Roh, ne cachait plus son intention de se lancer dan s la politique.

Le gouvernement a tenté en vain de l'en empêcher par tous les moyens, y compris la r épression.

Pour la première fois, le pouvoir économique a tenu tête au pouvoir politique.

Les forces d'opposition ainsi réorganisées et le PLD se sont affro ntés aux élections législatives le 24 mars 1992.

Ce dernier, qui détenait une majorité des deux tiers avant l es élections, n'est même pas parvenu à préserver une majorité absolue: il a obtenu 149 sièges (sur 29 9) contre 97 au NPD, 32 au PNR, et 21 aux indépendants.

Certes, il a reçu l'appui de certains indépendant s pour former la majorité absolue, mais les électeurs ont voulu sanctionner la politique du gouvernement, ainsi q ue l'hégémonisme d'un parti dominant formé par fusion de forces hétéroclites.

Kim Young Sam, tenu pour responsable de l'échec électoral par ses rivaux, a semblé un moment en difficulté pour obtenir l'investiture du parti comme candidat à l' élection présidentielle.

Mais son adversaire Lee Jong Chan s'étant retiré, non sans dénoncer les manoeuvres déloyales du président Roh en faveur de Kim Young Sam, celui-ci a été officiellement désigné en mai comme le candidat du parti.

De leur côté, Kim Dae Jung et Chung Ju Yung ont annoncé leur candidature.

Ainsi, à la mi-1992, la vie politique en Corée du Sud était entièrement tournée vers l'échéance présidentielle de décembre 1992.

Pour la. »

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