Corée du Sud - 1989-1990: L'optimisme estompé
Publié le 13/09/2020
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file:///F/Lycée/1/450734.txt[13/09/2020 23:43:53]Corée du Sud 1989-1990
L'optimisme estompé
La transition de l'autoritarisme à la démocratie s'est révél
ée plus difficile que prévu.
L'optimisme né de la
croissance économique et du succès des Jeux olympiques de Séoul
s'est largement estompé, depuis le
printemps 1989, devant l'aggravation de la situation politique et éco
nomique.
Confronté, en mai 1989, à une contestation croissante d'une opposi
tion déçue par le manque de progrès
dans la liquidation de l'héritage de la Ve République (1980-1988)
de Chun Doo Hwan (notamment la
corruption, les appareils répressifs et le massacre de Kwangju perpé
tré par l'armée en mai 1980), le
président Roh Tae Woo a abandonné la méthode libérale qui é
tait la sienne depuis son avènement au
pouvoir en février 1988 au profit de manières fortes.
Ainsi, l'arr
estation en juin 1989 de Suh Kyong Won,
député du Parti pour la paix et la démocratie (PPD), accusé
d'espionnage au profit de la Corée du Nord,
a-t-elle été le signal d'une répression systématique des opp
osants durant tout l'été 1989, au nom de la
sécurité nationale.
Mais la cible principale était Kim Dae Jung
, leader du PPD, accusé d'avoir reçu des
fonds de Corée du Nord par l'intermédiaire de Suh.
Finalement, Kim
a été inculpé en août, mais pour le
simple crime de non-dénonciation de malfaiteur, puni par la loi sur l
a sécurité nationale.
En septembre, le
ministère de la Justice admettait l'existence de 560 prisonniers poli
tiques.
Ce retour brutal du vieux
démon qu'est l'utilisation de l'idéologie anticommuniste pour ré
primer les opposants au régime a
considérablement aggravé la situation politique.
Manoeuvres des conservateurs
Néanmoins, le gouvernement et trois partis d'opposition, pour évit
er une crise politique ouverte, sont
parvenus le 16 décembre à un compromis.
C'est ainsi que l'ancien p
résident, Chun Doo Hwan, a comparu
le 31 décembre 1989 devant l'Assemblée nationale pour répondre
à 125 questions posées par deux
comités spéciaux.
Chun a nié tous les faits qui lui étaient
reprochés suscitant la colère de parlementaires.
Finalement, le "témoignage" tant attendu n'a pas apaisé, par manqu
e de sincérité, les blessures
profondes causées par son règne implacable.
Mais le 22 janvier 1990, une nouvelle a fait l'effet d'une bombe: la fus
ion du Parti de la justice et de la
démocratie du président, Roh Tae Woo, avec deux partis d'oppositio
n, le Parti démocrate de Kim Young
Sam et le Parti républicain de Kim Jong Pil, assortie d'un projet de
réforme de la Constitution afin de
transformer le régime présidentiel en un régime parlementaire.
Ainsi est né, le 9 février, un grand parti
conservateur baptisé Parti démocrate libéral, réunissant la
majorité des deux tiers à l'Assemblée
nationale.
Chacun a compris qu'il s'agissait d'isoler Kim Dae Jung bien
que la raison invoquée ait été la
stabilisation politique nécessaire au développement économique
ainsi que la lutte contre le régionalisme,
devenu un véritable fléau national.
Kim Dae Jung a aussitôt qua
lifié cette opération de coup d'État
déguisé.
Cependant, la fusion ne fait pas nécessairement l'union.
Les trois pa
rtis ainsi réunis ont constitué aussitôt
trois factions au sein du nouveau parti, et une sérieuse lutte pour l
e pouvoir n'a pas tardé à éclater, en
avril 1990, opposant Kim Young Sam et Park Chul Un, protégé du pré
sident Roh.
Elle s'est soldée par une
éviction, probablement provisoire, de Park des responsabilités du
parti.
Au premier congrès en mai, Kim
Young Sam a été élu responsable suprême pour préserver un
e apparence de cohésion et de pouvoir.
Face à cette situation, l'opposition a tenté de s'unir.
Le parti d
e Kim Dae Jung et les dissidents du Parti
démocrate ont mené, en mai 1990, de difficiles négociations de
fusion.
Quant à l'opposition
extraparlementaire, elle s'est dotée, le 26 janvier, d'une structure
appelée Coalition nationale pour le
mouvement démocratique, à l'issue d'un congrès réunissant en
viron deux cents groupes.
Cette nouvelle
organisation a souhaité participer à la création d'un grand par
ti d'opposition.
En attendant, elle a fait
démonstration de sa capacité de mobilisation lors du dixième an
niversaire du massacre de Kwangju en
mai 1990..
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