Corée du Sud 1986-1987: La bataille de la réforme constitutionnelle
Publié le 13/09/2020
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file:///F/Lycée/1/450731.txt[13/09/2020 23:43:52]Corée du Sud 1986-1987
La bataille de la réforme constitutionnelle
Climat de crise politique à l'approche de l'échéance du mandat
du président Chun Doo Hwan prévue pour
février 1988, expansion économique remarquable dans une conjonctur
e particulièrement favorable,
frictions commerciales inquiétantes avec les États-Unis et le Japo
n: ainsi peut se caractériser la situation
de la Corée du Sud pour l'année 1986 et le début de 1987.
Depuis 1984, la vie politique du pays a été dominée par le dé
bat sur la réforme constitutionnelle dont
l'opposition a fait son cheval de bataille pour obtenir l'élection pr
ésidentielle au suffrage universel.
Le
président Chun, longtemps intraitable sur cette question, s'est montr
é plus vulnérable face à la stratégie
de la mobilisation populaire adoptée par l'opposition.
Dans un premie
r temps, une campagne de
signatures, lancée le 12 février 1986 par le Nouveau parti démo
crate de la Corée (NPDC), a pris une
ampleur inattendue en raison d'une répression policière outranciè
re, obligeant Chun à admettre pour la
première fois la nécessité d'une réforme constitutionnelle.
Dans un deuxième temps, les rassemblements
populaires organisés par le parti d'opposition dans les grandes ville
s de province à partir du 23 mars ont
contraint le président à accepter le 30 avril le principe d'une ré
forme constitutionnelle avant la fin de son
mandat.
Toutefois, les négociations qui allaient s'engager entre le Parti de
la justice et de la démocratie (PJD),
parti gouvernemental, et le NPDC à la suite de la concession de Chun
risquaient de diviser le parti
d'opposition.
En effet, le NPDC, officiellement dirigé par Lee Min Wo
o, est pratiquement contrôlé par Kim
Dae Jung, intransigeant, et Kim Young Sam, plus modéré.
Or, ce der
nier ne cachait pas sa préférence
pour une solution de compromis.
Mais il a très vite compris qu'il ne
pourrait pas négocier avec le régime
militaire sans s'attirer les reproches de l'opposition extra-parlementai
re très radicalisée.
Composée
d'étudiants, d'ouvriers, d'intellectuels et d'activiste chrétiens,
cette dernière a montré sa détermination de
s'opposer à tout compromis avec le régime de Chun: le 3 mai 1986,
à Inchon, elle a empêché Kim Young
Sam de prendre la parole, elle a incendié le bureau local du PJD, liv
rant une véritable bataille rangée
contre les forces de police.
Peu de temps après, un étudiant s'est
immolé par le feu dans le campus de
l'université de Séoul en criant des slogans contre la dictature mi
litaire et l'impérialisme américain.
En
1986, on a compté six immolations de ce genre.
Finalement, le PJD a présenté, en août 1986, au Comité spé
cial de la réforme constitutionnelle du
Parlement, un projet d'amendement constitutionnel préconisant le remp
lacement du régime présidentiel
en vigueur par un régime parlementaire, de sorte que les pouvoirs ré
els seraient transférés au Premier
ministre élu à l'Assemblée nationale.
Dès lors, les négoc
iations sont devenues sans objet et l'opposition a
repris la campagne pour faire adopter son projet initial d'élection p
résidentielle au suffrage universel.
Mais
le NPDC a toujours été fragile non seulement en raison de la rival
ité entre les deux Kim, mais aussi à
cause des manoeuvres du régime militaire pour diviser le parti.
Kim D
ae Jung, en annonçant en
novembre 1986 qu'il renonçait à sa candidature à la Présiden
ce, a sauvé l'essentiel, son alliance avec Kim
Young Sam.
Début avril 1987, les deux groupes ont quitté le NPDC p
our former un nouveau parti, le Parti
démocrate unifié, créé le 1er mai, avec Kim Young Sam comme
président et Kim Dae Jung comme
conseiller permanent.
Assigné à résidence pour la cinquante-qua
trième fois depuis son retour d'exil aux
États-Unis en février 1985, ce dernier n'a pu être présent à
la réunion inaugurale.
Soixante-dix députés
du NPDC sur quatre-vingt-dix se sont joints au nouveau parti.
De son côté, Chun, profitant de la crise du parti d'opposition, a
annoncé le 13 avril 1987 qu'il différait la
réforme constitutionnelle pour mener à bien les jeux Olympiques de
Séoul de 1988, et que l'élection
présidentielle aurait lieu avant la fin 1987 sans changement du mode
de scrutin (élection indirecte par un
collège de 5 000 grands électeurs).
Cette fin brutale mise au pro
cessus de réforme constitutionnelle a
provoqué une grande colère de l'opposition déjà exaspéré
e par la mort sous la torture d'un étudiant, Pak
Chong Chul, en janvier 1987.
En juin 1987, une nouvelle vague de manifes
tations, durement réprimées, a
été provoquée par la désignation de Roh Tae Woo, présiden
t du PJD, comme candidat à la succession de
Chun.
L'agitation populaire s'est calmée début juillet, après l
'annonce d'un programme de démocratisation
du régime..
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