Corée du Sud 1984-1985: Début de démocratisation
Publié le 13/09/2020
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file:///F/Lycée/1/450729.txt[13/09/2020 23:43:52]Corée du Sud 1984-1985
Début de démocratisation
En 1984, le gouvernement de Chun Doo Hwan (arrivé au pouvoir en 1980
) a essayé de se forger une
image plus libérale lors d'une campagne d'"élimination de la viole
nce" qui s'est traduite par toute une
série de mesures: liberté de manifester pour les étudiants ; re
stauration du droit des sous-comités de
l'Assemblée pour examiner le projet de budget de l'État ; assoupli
ssement de la loi électorale (lors d'une
campagne, tout candidat pourra faire davantage de discours).
Tout cela
en prévision des élections de
février 1985 destinées à remplacer les deux tiers des 276 membr
es de l'Assemblée.
Mais le gouvernement
n'a pas été épargné de tout scandale ; en effet, le parti au
pouvoir - le Parti de la justice et de la
démocratie - a été secoué par l'accusation de corruption de
son président, soupçonné d'amasser une
fortune personnelle considérable grâce au trafic d'influences.
Il
a été remplacé par un fidèle de Chun,
ayant suivi la même académie militaire.
1984 a aussi été l'année du renouveau de l'opposition politique
.
Tout d'abord, le Parti démocratique de
Corée, la plus forte minorité de l'Assemblée, a déclenché
une campagne pour la restauration des libertés
fondamentales (presse, rassemblement politique, rétablissement des d
roits politiques de quatre-vingt-dix-
neuf politiciens) et l'élection du président au suffrage universe
l.
Puis, en juin, le Comité consultatif pour la
promotion de la démocratie a été créé: un vaste groupemen
t ayant Kim Dae Jung (exilé aux États-Unis
depuis 1982) pour conseiller, et Kim Young Sam et Kim Sang Hyon (porte
-parole à Séoul de Kim Dae
Jung) pour vice-présidents.
Leur programme s'orientait vers des né
gociations avec Chun: réviser la
Constitution, préparer la voie à l'élection directe du prési
dent, instaurer un système judiciaire indépendant
et libérer l'Assemblée nationale de toute intervention présiden
tielle.
Le mouvement étudiant s'est tourné
vers la violence en avril-mai 1984, à la suite de la mort de six é
tudiants envoyés dans l'armée après des
manifestations antigouvernementales.
A la fin mai 1985, des affrontement
s violents ont de nouveau
opposé étudiants et policiers anti-émeutes, à l'occasion du
cinquième anniversaire du soulèvement de la
ville de Kwangju.
L'opposition a enregistré quelques succès au début de 1985: le
retour à Séoul de Kim Dae Jung le 8
janvier - il est resté frappé d'interdiction d'activité politiq
ue - et de bons résultats aux élections législatives
du 12 février.
Si le parti gouvernemental a conservé une large maj
orité à l'Assemblée nationale (148
sièges sur 276), un nouveau parti d'opposition - le Parti néo-dé
mocratique de Corée (PNDC), se
réclamant, entre autres, de Kim Dae Jung - a fait une percée remar
quable (67 sièges).
Il a manifesté son
intention de jouer un rôle beaucoup plus actif que l'ancienne opposit
ion légale.
Économie: signes de fatigue
La tendance économique a été au redressement en dépit du mai
ntien de nombreuses difficultés.
Le PNB
(réel) a augmenté d'environ 7,9%.
L'essor a été dû en p
artie à l'expansion des exportations vers les
États-Unis (hausse de 40% environ dès 1983) ; alors que le comme
rce mondial a augmenté de 8%, les
exportations de Corée ont crû de 16%.
Le développement de la co
nsommation privée a aussi joué un rôle
; on a enregistré notamment une hausse marquée des ventes de biens
de consommation durable.
Le
taux d'inflation est resté à un niveau relativement faible (moins
de 3%), accompagnant une baisse de
l'offre de monnaie (la croissance de la masse monétaire est passé
e de 27% en 1982 à 8,9% en 1984).
L'année 1985 a moins bien commencé, avec une très forte chute d
es exportations (en dollars) au premier
trimestre, et des prévisions de croissance révisées en baisse.
Du point de vue budgétaire, l'austérité s'est poursuivie en 198
4.
D'abord, la hausse des traitements des
fonctionnaires et des travailleurs des entreprises étatiques a été
limitée à 3%.
Les dépenses
gouvernementales ont été réduites, en particulier celles destin
ées à des fonds spéciaux et à diverses
subventions.
Le surplus budgétaire obtenu a été utilisé prin
cipalement pour liquider les déficits de dix-
sept comptes spéciaux (constamment déprimés depuis le début
des années quatre-vingt), notamment le
fonds des céréales (visant à la stabilisation des revenus rura
ux), le fonds du logement (pour financer
l'habitat public) et le fonds des investissements (pour les nouveaux p
rojets industriels).
Jusqu'en 1982,
les déficits avaient été financés par l'emprunt, mais l'effe
t inflationniste en a été dénoncé, d'où le recours.
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