Corée du Sud 1981-1982: La reprise d'une dictature?
Publié le 13/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Corée du Sud 1981-1982: La reprise d'une dictature?. Ce document contient 749 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
file:///F/Lycée/1/450725.txt[13/09/2020 23:43:52]Corée du Sud 1981-1982
La reprise d'une dictature?
Depuis le début de 1981, deux objectifs ont guidé la politique du
général Chon Doo Hwan: la stabilisation
du pouvoir et la relance de l'économie (le PNB avait chuté de 5,7
% en 1980).
En janvier, la peine de mort
de Kim Dae Jung, principal leader de l'opposition modérée, étai
t transformée en prison à vie, et aucune
exécution capitale n'aura lieu durant l'année.
La loi martiale ser
a levée sauf dans l'île de Cheju, au sud du
pays.
Mais l'essentiel, sur le plan politique, est la volonté de Chon
de légitimer son pouvoir, conquis en
août 1980 ; en février, des élections désignent quelque 5 00
0 membres d'un collège chargé de choisir le
président.
Le parti de Chon, s'appuyant sur l'armée, y obtient une
très forte majorité (mais depuis les
événements de 1980 il n'y a plus de véritable parti d'oppositio
n) et, le 3 mars, il est élu président pour
sept ans.
Ce même mois, son parti obtient la moitié des sièges
à pourvoir dans le cadre des élections de
l'Assemblée.
Voilà pour la façade démocratique.
La politique de "purification", commencée l'année précédente
, a par ailleurs pris de nouvelles dimensions:
en mars, la lutte contre le trafic d'influences devient un nouvel object
if du gouvernement ; en avril, la
purge touche juges et magistrats (selon leur loyauté envers le ré
gime, certains sont mis à la retraite,
d'autres perdent leur poste).
Enfin, après avoir écarté en jui
llet (pour des raisons obscures) un
responsable important de la sécurité, le général No Tae Woo,
Chon a procédé à un remaniement
ministériel en janvier 1982, privilégiant des hommes versés dan
s les affaires économiques et indiquant
par là même que l'économie est la priorité des priorités.
1981 a été une année de réformes structurelles et l'orientat
ion affirmée du gouvernement restait de
promouvoir la concurrence.
En avril, il appliquait une loi contre les mo
nopoles et pour le libre-échange.
Les banques, instrument privilégié du pouvoir pour le contrôle
de l'économie dans le passé, disposaient
d'une plus grande autonomie.
Une nouvelle politique envers les investiss
ements étrangers se précisait en
juillet: ils peuvent atteindre jusqu'à 100% de participation dans 56
secteurs prioritaires coréens et jusqu'à
50% dans 371 autres.
Il s'agit de contrebalancer la tendance de ces ving
t dernières années pendant
lesquelles les investissements étrangers n'ont représenté au to
tal que 1,1 milliard de dollars, le
développement ayant été financé par l'épargne intérieu
re et par un endettement externe de 30 milliards
de dollars (d'où le poids du service de la dette, encore alourdi en
période de taux d'intérêt élevés).
Le
marché des capitaux s'est ouvert aussi progressivement: en 1981, Sé
oul a attiré 7,7 milliards de dollars
de prêts bancaires et d'investissements, et le gouvernement espère
obtenir plus de 46 milliards en cinq
ans.
Cette politique d'ouverture se poursuivra tout au long du cinquiè
me plan quinquennal qui débute en
1982.
La remise en ordre politique et les nouvelles orientations économique
s ont contribué à la reprise: le PNB a
augmenté de 7-8% en 1981 ; la dépréciation du won a été d
'environ 5% contre 36% en 1980 ; la hausse
des prix de gros s'est quelque peu ralentie (17-18%) ; le taux de chô
mage a baissé, et l'agriculture a crû
de 16% (après une chute de 20% en 1980).
Ce redressement est surtou
t dû à la croissance des
exportations: pendant les neuf premiers mois, elles ont représenté
15,5 milliards de dollars, soit 24% de
plus qu'en 1980.
Le déficit commercial s'est cependant maintenu, à
cause de la grande sensibilité du pays
aux importations de matières premières, et surtout le déficit d
es transactions courantes était estimé pour
1981 à 5,5 milliards de dollars.
La politique de contrôle des salaires a été plus stricte: ils n
'ont augmenté que de 10% à 17%, contre
27% en 1980.
Cette orientation fait suite à une modification de la lé
gislation du travail avec
l'établissement dans chaque entreprise importante d'un conseil employ
és-direction qui doit s'occuper de
l'amélioration de la productivité, de la formation, de l'éducat
ion et de la sécurité des travailleurs.
Ces
conseils, visant à une plus grande intégration des ouvriers dans l
'entreprise, ne doivent pas remplacer les
syndicats (qui ne regroupent que 25% de la main-d'œuvre), et contri
buent au contrôle salarial dans le
secteur privé.
Le mécontentement social s'est exprimé sporadiqu
ement: en mai-juin, des manifestations
étudiantes, rapidement réprimées, marquaient le premier anniver
saire du soulèvement de Kwang-ju ; en
novembre, l'agitation étudiante rejoignit l'hostilité de certaines
organisations protestantes (leurs membres
n'ont plus le droit, selon la nouvelle législation, de lutter pour un
meilleur traitement des ouvriers).
Finalement, en 1981, le gouvernement a pu juguler toute manifestation..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Corée du Sud - 1982-1983: L'explosion de la corruption
- Corée du Sud 1999-2000: Nette reprise économique
- Corée du Sud - 1980-1981: Un peuple écrasé, un "modèle" en crise
- Afrique du Sud (1981 - 1982): Le durcissement des Blancs
- Thaïlande (1981-1982): Le roi en première ligne