Corée du Nord - 1998-1999: Trois millions de morts par famine?

« file:///F/Lycée/1/450714.txt[13/09/2020 23:43:51]Corée du Nord 1998-1999 Trois millions de morts par famine? Le 5 septembre 1998, Kim Jong-il, fils et héritier du "grand Leader" Kim II-sung, décédé en 1994, a été réinvesti à la présidence de la Commission de la Défense nat ionale (CDN), qualifiée désormais de "poste suprême de l'État qui sert à diriger toutes les forces politiqu e, militaire et économique du pays".

La nouvelle Constitution, appelée "Constitution Kim II-sung", a aboli la présidence de la République, le Comité populaire central, le Conseil de l'administration, et a cré é un Cabinet se présentant comme "organe administratif et exécutif de l'organe suprême du pouvoir e t organe de gestion des affaires générales de l'État".

Le président du Présidium de l'Asse mblée populaire suprême représente l'État et le Premier ministre le gouvernement à l'extérieur.

Kim Jong-il dirige donc le pays avec le titre de président de la CDN et celui de secrétaire général du Parti.

Cette rév ision constitutionnelle révèle clairement sa volonté de ne pas se mêler des affaires économiques et administ ratives du pays, tout en gardant les leviers essentiels du pouvoir : le Parti et l'armée.

Nombre de spécialistes de la Corée du Nord s'accordent pour affirm er que la famine aurait provoqué plus de trois millions de morts depuis 1995.

Les autorités de Pyongyang on t commencé, fin 1998, à distribuer régulièrement à la population les denrées alimentaires envoy ées par la communauté internationale et les prix du riz au marché noir ont fortement chuté début 1999.

Le 31 août 1998, la Corée du Nord a lancé au-dessus du Japon un "engin" (missile ou fusée porteuse d'un satellite) qui serait retombé non loin de Vladivostok.

Pyongyang pou rrait tenter de mettre au point des missiles à longue portée.

Toutefois, il semble que la Corée du Nord ne soit pas parvenue, contrairement à ce qu'elle avait affirmé le 4 septembre, à mettre en orbite un sat ellite.

Le "missile" a provoqué au Japon un certain émoi qui a servi les partisans d'un renforcement des capac ités militaires nippones et considérablement altéré les relations entre Pyongyang et Tokyo. Il a également constitué l'un des principaux points d'achoppement entre Pyongyang et Washington.

En outre, depuis l'été 1998, le régime nord-coréen a été soupçonné d'abriter une installation nucléaire dans le site souterrain de Kumchangri, en violation d'un accord de non-p rolifération de 1994.

Après plusieurs mois de négociations difficiles, les Nord-Coréens ont, e n mars 1999, autorisé les États-Unis à effectuer un nombre suffisant d'inspections du site suspect.

Washington a pour sa part accepté de participer à un programme agricole bilatéral pour améliorer la production de pommes de terre en Corée du Nord.

Le pays "s'ouvre" au monde extérieur à sa manière.

Le 30 octobr e 1998, Kim Jong-il a rencontré le fondateur et président honoraire du groupe sud-coréen Hyundai, Chu ng Ju-yung, et s'est montré favorable à la construction d'un oléoduc reliant les deux Corée .

Par ailleurs, depuis le 18 novembre, les touristes sud-coréens sont autorisés à effectuer des visites au x monts des Diamants (Kumgangsan), un massif montagneux vénéré sur la côte est.

Cette ouverture es t essentiellement à rapprocher de la grave crise économique, nécessitant de l'aide extérieure.. »